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j'ai exigé par la premiere condition c'eft une marque que la boule n'eft point en bonne proportion avec le tube; ou il n'y auroit point affez de marche au-deffous du terme de la congélation, ou les degrés feroient trop petits: il faut vuider le verre, & fouffler une autre boule au tube. Si la feconde condition n'eft point remplie, & que la premiere le foit, il fuffira de remettre le cornet de papier au bout du tube. & de faire bouillir de nouveau le mercure dans le verre.

Des thermomettes de mercure d'un

pied de longueur peuvent avoir une étendue fuffifante, & des degrés qu'on puiffe compter aifement, leur boule étant de la groffeur d'une petite cerife & alors ils font trèsfenfibles; pour leur donner les mêmes qualités avec des tubes moins capillaires, qui exigent une boule plus groffe, on y fubftituera une chambre cylindrique L, dans laquelle le mercure s'échauffera ou fe refroidira plus vite que s'il étoit renfermé dans une fphere de même capacité.

Tome III.

XIV.

LEÇON. III. Section.

Quelques Auteurs, pour faire valoir davantage les thermometres de mercure, ont dit que l'efprit-de-vin par fucceffion de temps, perdoit une partie de fa dilabilité; je puis répondre que cet effet n'a pas lieu au bout de trente-cinq ans ; car je garde avec foin un grand thermometre, que j'ai conftruit avec M. de Réaumur en 1732, & que je remets de temps en temps à l'épreuve de la glace : la liqueur revient toujours au terme de la congélation; & le refroidiffement artificiel, produit par trois parties de glace pilée avec un peu plus d'une partie de fel marin; la ramene auffi à quinze degrés au-deffous du précédent.

Les thermometres de mercure, étant gradués & fcellés s'appliquent & s'attachent comme ceux d'efprit de-vin fur des planches, brifées ou non, ou fe renferment comme eux dans des étuis pour être portés au loin.

IV V VI VII & VIII Expériences.

Pl. IV. & JE n'apperçois rien dans les cinq

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dernieres expériences de cette troifieme Section qui puiffe caufer aucun embarras : il n'y a qu'à fuivre la manipulation qui eft indiquée pour chacune la compofition des deux poùdres qui s'emploient dans la quatrieme & dans la feptieme, fe retrouve encore plus détaillée dans la partie de cet ouvrage, où il eft parlé des Drogues, Tome I, pages 287, 288, & 437.

Dans la cinquieme expérience, j'ai indiqué un bocal ou vafe cylindrique de verre contenant de l'eau, & un petit matras plongé dedans, parce que ce font des vaiffeaux qu'on trouve aifément, mais le bocal qui eft ordinairement épais par le fond, eft fujet à fe eaffer quand on le chauffe fortement dans cette partie; il vaudroit mieux prendre un matras, dont on fupprimeroit prefque tout le col; on en rabattroit un peu les bords en dehors, pour le fufpendre plus 'facilement, &, au lieu d'y plonger un petit matras, on y feroit entrer un tube gros comme le doigt, qu'on tiendroit fufpendu avec un fil.

En faifant la fixieme expérience,

24.

on fe difpenfera, fi l'on veut, de chauffer le mercure dans un bain de fable; on pourra, fans difficulté, le faire bouillir en tenant le verre qui le contient, à la diftance d'un pouce audeffous d'un réchaud plein de charbons bien allumés.

La cuiller dans laquelle on place la poudre fulminante doit être de fer forgé, mais plus épaiffe que celles qu'on trouve communément chez les Clincaillers; il ne faut pas qu'elle ait moins de deux lignes d'épaiffeur; elle fera affez grande, fi elle eft large comme la paume de la main, avec trois quarts de pouces de profondeur au milieu.

Premiere Expérience.

LE vaiffeau repréfenté par la Fig. XIV. 24 citée en marge, faifant partie du LECON petit alambic dont il eft fait menIV. Section. tion à la fuite de cette Expérience, & Pi.VI. Fig qu'on fera fans doute bien aife de fe procurer, j'invite le Lecteur à. confulter les Figures des deux Planches 6 & 7 de la quatorzieme Le-. çon, qui lui mettront fous les yeux toutes les parties de cet inftrument ; &

je vais ajouter ici quelques éclairciffements dont il pourroit avoir befoin, pour la construction.

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C'est à, un Ferblantier intelligent & adroit, qu'il faut confier cet ouvrage; il fera le corps du fourneau avec de la tôle de moyenne épaiffeur & la plus unie qu'il aura; ou bien avec une feuille de laiton gratté, plané & étamé fur la face qui doit être en -dedans. S'il le fait de laiton, les deux bords qui fe joignent feront non-feulement foudés, mais il ajoutera deux ou trois rivures, de peur que la chaleur de la lampe ne les déîuniffe par la même raison le fond fera agraffé tout autour, avec le bord inférieur du fourneau.

La lampe eft compofée d'un référvoir A, Fig. 3, d'un canal C, & d'un porte-mêche F.

Le réfervoir eft une fiole de verre, qui a neuf à dix pouces de hauteur & trois ou quatre pouces de diamètre dans fa partie la plus renflée, avec un goulot dans lequel on peut aifément faire entrer le pouce. Ce goulot eft maftiqué dans une virole de fer-blanc ou de laiton

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