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ble fur ce couvercle, qui fait alors l'office d'un reverbere, & qui augmente la chaleur fur la cornue.

Quand les liqueurs qu'on diftille, font très-volatiles, & fur-tout quand les vapeurs qu'elles peuvent répandre font dangereufes, il faut luter le bec du chapiteau ou le bout de la cornue au col du matras dans lequel il entre, & qui fert de récipient: le plus fouvent il fuffit de coller une ou deux bandes de papier fur la jonction, dans certains cas, & pour plus grande sûreté, on peut enduire le papier d'un lut fait avec le blancd'oeuf & de la chaux mife en poudre on doit luter de même le chapiteau à la cucurbite.

Quand la diftillation eft finie, il faut vuider les vaiffeaux, les nettoyer, & les bien effuyer: pour ôter l'huile de la lampe, il faut tourner le réservoir dans fa virole mobile, en fens contraire, & autant qu'on l'a fait tourner pour ouvrir l'orifice; &, pour cela, il eft à propos qu'il y ait une marque fur l'anneau qui borde la partie fupérieure de la virole mastiquée fur le verre. L'orifice étant ainfi

férmé, on peut enlever la fiole; fans que l'huile fe répande, & on la peut garder l'orifice en-haut, fans la vuider: mais il faut ôter l'huile du canal, à moins qu'on ait deffein de recommencer une nouvelle distillation fous peu de temps: il faudroit même preffer les mêches, de peur que l'huile, dont elles font imbibées, ne s'épaiffiffe en y féjournant.

Seconde Expérience.

LEÇON.

31.

30

A la fuite de cette Expérience, fur laquelle je me fuis fuffifamment ex- XIV. pliqué, il eft parlé de l'Emailleur IV. Section qui travaille au feu de lampe; fon P. VIII. art eft d'un grand fecours dans la Fig. 3° Phyfique Expérimentale; voyez ce que j'en ai dit dans la partie de cet Ouvrage où il eft queftion du Verre, Tome 1, page 200. J'y ai fait mention auffi d'un petit appareil nouveau qu'on peut fe procurer à peu de frais, & avec lequel il eft aifé d'amollir le verre, de fceller des tubes, de fouffler des boules de thermometres, &c.

XIV. LEÇON.

Troifieme Expérience.

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CETTE Expérience & celles IV. Section qu'on peut faire par des mêlanges PL. VIII. femblables, prouvent que la chaleur Fig. 32 & fe perd par communication, & mon

33.

trent dans quelles proportions cela Le fait on doit y ajouter maintenant celles qui font voir qu'un corps fe refroidit', par l'évaporation d'une liqueur dont il a été mouillé extérieurement, & que le refroidiffement eft d'autant plus grand, que l'évaporation eft plus prompte : c'eft une découverte qui a encore tout le mé rite de la nouveauté.

Otez un petit thermometre de deffus fa planche, prenez le par le haut du tube, trempez la boule dans un vaiffeau qui contienne de l'efpritde-vin, qui ait la température du lieu où fe fait l'expérience; tant qu'il fera ainfi plongé, fa liqueur ne fera aucun mouvement dans le tube, ce qu'il fera aifé de reconnoître par un fil que vous lierez à l'endroit où elle s'eft fixée avant l'immerfion. Mais quand vous l'aurez enlevé, & qu

vous l'aurez balancé pendant une demi-minute dans l'air, vous verrez que fa liqueur eft abaiffée au-deffous du fil, & vous la ferez defcendre encore davantage, fi vous réitérez de fuite les immerfions & les évaporations; de forte que s'il n'y a pas plus de dix à douze degrés de chaleur dans le lieu où fe fait l'expérience, & que vous vous ferviez d'une liqueur plus volatile que l'efprit-de-vin commun, vous parviendrez à faire defcendre la liqueur du thermometre au-deffous du fil qui marque le terme de la congélation.

Au lieu d'efprit-de-vin, fervez-vous d'Ether, &, au lieu de thermometre, prenez un petit tube, au bout duquel il y ait une olive creufe, mince, & pleine d'eau commune; couvrez cette derniere partie d'une enveloppe de linge fin, & procédez comme ci-devant dans un lieu où il ne faffe pas trop chaud, vous ferez infailliblement geler l'eau qui eft au bout de votre tube.

Cette derniere expérience réuffit, encore plus sûrement & plus promptement dans le vuide: fi vous vou

lez la faire, vous attacherez le tube à la tige d'une boîte à cuirs, pour le pouvoir plonger, & enlever de la liqueur; & vous mettrez l'éther dans un vase un peu profond, afin que l'ébullition que le vuide occafionnera, ne donne point lieu à fa difperfion.

Ce que j'ai dit à l'occafion des larmes de verre, pourroit vous donner envie d'en faire l'épreuve dans le vuide; auquel cas vous pourrez faire ce qui fuit.

Donnez au Fondeur un modèle en bois, pour avoir une piece de cuivre, que vous tournerez & limerez conformément à la Fig. 4 réservant à la plate-forme d'en-haut, deux oreilles P, p, avec un trou taraudé en R, pour viffer la pièce au centre de la platine d'une machine pneumatique ; & deux autres petits trous q, q, par où l'air du récipient puiffe être pompé.

Vous préparerez une platine ronde de la grandeur de la plate-forme, ayant comme elle deux oreilles percées pour recevoir deux vis, dont les écrous feront taraudés en P & en p.

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