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enduirez de même l'autre face du

verre.

Vous tirerez tout autour de part & d'autre un trait à la régle, à deux pouces de diftance du bord; vous enléverez avec un pinceau mouillé le fuperflu du métal, & vous ef fuyerez bien les parties du verre ou il n'y en a point.

Si vous trouvez trop de difficulté à manier ces feuilles de cuivre pour les arranger & les étendre ainfi; mettez en leur place une feuille d'étain, avec de la colle de poiffon très-claire.

Ibid. Fig. Quand vous voudrez percer un morceau de carton ou un cahier de papier à lettres avec le feu électrique, & faire voir que, dans l'expérience de Leyde, il y a deux traits de matiere enflammée qui agiffent en fens contraires l'un de l'autre, vous plaeerez votre carreau de verre, fur un tupport de métal qui fera ifolé, fur une platine de cuivre, par exemple, de trois ou quatre pouces de diametre qui aura une tige de même métal, & que vous ferez porter à l'aide

d'un bouchon de liege; par une bouteille à vin bien feche en dedans & en dehors; vous ferez communiquer cette platine, par un bout de chaîne, avec le premier conducteur. Vous placerez votre morceau de carton ou votre cahier de papier au milieu de la face fupérieure du verre; vous appuyerez deffus l'arc conducteur qui fera fait d'un gros fil de fer tourné en volute par les deux bouts, & vous ferez agir le globe; quand vous verrez étinceler le métal qui enduit le verre, ou que vous appercevrez des franges de matiere enflammées aux bords de ce métal vous approcherez brufquement le bout fupérieur de l'arc, vers la chaî ne, ou vers le conducteur, fans le toucher, & alors vous aurez ce qu'on appelle l'étincelle foudroyante; il y aura au carton un ou deux trous, dont les bavures feront en fens con. traires les unes des autres.

Lorsque vous aurez fait ces expériences avec ce carreau, ne l'enlevez pas en touchant le métal, par deffus & par-deffous; car il pourroit être encore chargé, & il vous

V v iij

MI. Section.

pinceroit d'une façon très-douloureufe; il n'y a aucun danger à le toucher par les bords qui font nuds.

Enfin quand l'électricité fera un peu forte, vous ferez fort bien l'expé rience de Leyde, en touchant d'une main le matras vuide d'air, & élec trifé, dont j'ai parlé pag. 476, & en tirant une étincelle du conduc teur avec l'autre main.

Huitieme & neuvieme Faits.

LES expériences d'où réfultent XXI. ces deux faits, fe font mieux avec LECON des globes de fept à huit pouces de Art, IL diametre qu'avec de plus grands. Mais comme il faut y faire le vuide, il est néceffaire que l'un des deux goulots foit bouché à demeure, avec un tampon de liege & du maftic fondu par-deffus. II eft pareillement indifpenfable qu'il y ait à l'autre goulot un bon robinet, qui s'adapte à la machine pneumatique, & dont l'orifice fe bouche enfuite avec une vis à tête large, au centre de laquelle il y ait un creux pour recevoir la pointe de la poupée, & que le tout foit bien centré pour tourner ron

dement. Voyez la Fig. 3. à la lettre G. La poulie du globe fimplement dégroffie fera donc montée fur une virole de cuivre dont le fond reftera à découvert ; vous chercherez fur ce fond le centre de la rotation du globe, quand la virole fera mastiquée au goulot, en préfentant la piece entre les deux pointes du tour: là vous percerez & tarauderez le trou qui recevra le robinet; vous l'y placerez avec un anneau de cuir interpofé, pour empêcher que l'air ne puiffe entrer ni fortir par cette jonction; vous fermerez l'orifice du robinet avec la vis dont j'ai parlé, & vous y marquerez le centre de la rotation, que vous creuferez avec un foret qui faffe une cavité conique; après quoi vous acheverez de tourner la poulie, & le bois qui recouvre l'autre goulot.

Un de ces deux globes doit être enduit de cire d'Espagne en dedans, & c'eft par-là qu'il faut commencér avant de garnir fes poles. Ayant donc bouché avec du liege l'un de fes deux goulots, vous ferez entrer par l'autre, trois ou quatre onces de

bonne cire d'Espagne concaffée & non pulvérisée : vous préfenterez le verre au-deffus d'un réchaud plein de charbons allumés, en le faifant tourner lentement pour l'échauffer par-tout également, & en tenant le goulot bouché plus bas que l'autre, afin que la cire en fe fondant, n'enduife pas le globe beaucoup au delà de fon équateur; quand vous appercevrez que toute la cire eft fondue, vous cefferez de la chauffer, mais vous continuerez de tourner le globe jufqu'à ce que tout foit réfroidi, en relevant un peu plus le goulot bouché; & vous ferez en forte, que l'enduit foit autant qu'il fera poffible, d'une égale épaiffeur par tout & qu'il s'avance de deux bons travers de doigts au-delà de l'équateur, vers le goulot ouvert : le rêste fe fera comme je l'ai dit ci-devant.

Il ne fera pas néceffaire de faire tourner, le globe non enduit, pour le rendre lumineux en dedans : vous pourrez même vous en épargner la dépenfe, car vous aurez le même effet avec un matras mince purgé d'air, & fcellé hermétiquement.