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accord, qu'on nomme la quinte ; fi l'on veut faire voir par la quarte la tierce majeure ou la tierce mineure, que les accords fuivent toujours la racine quarrée des puiffances qui rendent les cordes ; ou il faudra prendre des cordes plus fortes, ou divifer la quantité de plomb employée dans mes treize poids, en un plus grand nombre de molettes ce que l'on fera aifément en fuivant le procédé que je viens d'enfei gner.

Quand il s'agira des accords qui réfultent des différentes longueurs des cordes, commencez par mettre bien à l'uniffon les deux cordes de même n.o, en tournant les chevilles plus ou moins; enfuite faites paffer fucceffivement le chevalet mobile aux divifions, & à chacune d'elles, mettez le bout du doigt fur la corde, pour la ferrer contre le chevalet, & pincez légèrement, ou avec une épingle, ou avec le bout du doigt, celle des deux cordes qui a toute fa longueur, & immédiatement après, la plus longue partie de celle que vous

avez raccourcie.

Lorfqu'il s'agira des fons réfultans des différens degrés de tension, lâchez vos cordes, jufqu'à ce les bras des leviers auxquels elles tiennent foient dans une direction verticale, & alors affurez bien les chevilles, pour qu'elles ne cedent plus. Appliquez les poids quiconviennent à l'expérience, & pincez les deux cordes l'une après l'autre. Si les fons étoient trop graves à caufe de la longueur de l'inftrument, raccourciffez-les toutes deux également, en les appuyant avec deux doigts fur le chevalet mobile.

Faites voir qu'un corps fonore met en vibrations, par le moyen de l'air environnant, un autre corps fonore, pourvu que les vibrations de celuici foient rentrentes avec les fiennes, après un petit nombre; mettez les deux cordes femblables à l'uniffon l'une de l'autre ; pofez fur l'une des deux une petite bande de papier, ou une épingle pliée de maniere que les deux bouts pendent parallélement, & faites réfonner l'autre corde; le papier ou l'épingle, par fes mouvements, rendra très-fenfible le fré

miffement de la corde qui en eft chargée.

Des Vents.

A l'occafion de ce que l'on peut dire dans une Ecole de Phyfique, fur les vents, il faudroit avoir en modèle quelques-unes au moins des machines qui fervent à en faire connoître la direction & la force; en voici deux qu'on peut faire aifément & qui n'exigent pas une grande dépense.

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PP, Eig. 6.eft une planche chantournée & bien unie, qui a environ vingt pouces de hauteur & huit pouces au plus large, fur laquelle on a peint un cadran des vents; cette planche eft traversée au centre du cadran, par l'axe d'une roue qui a trois pouces & demi de diametre, & qui eft foutenue par un coq; une autre rouer à chevilles, & de même grandeur, s'engraine dans la premiere, & fait tourner une aiguilles, qui parcourt le cadran. Les dents de ces deux roues ne font point affujetties à un certain nombre, mais il faut qu'elles en aient autant l'une que l'autre; dans le modèle que je

décris, elles en ont chacune fix.

quarante

La tige de la roue r, qui eft verticale, a par en bas un pivot qui tourne librement dans une petite platine de cuivre attachée fur la traverse Tt, & elle eft prise au-deffus de la roue par un coq qui l'empêche de remonter; elle eft limée quarrément par le bout d'en-haut, & elle reçoit une autre tige au bout de laquelle eft fixée une girouette; il est aisé de voir que quand la girouette tourne elle mene là roue r, qui fait faire à la roue q autant de révolutions qu'elle en fait ellemême, l'aiguilles, montée fur un petit canon qui fait reffort, eft placée fur le bout de l'axe qui déborde un peu le cadran, elle fait par ce moyen autant de tours que la girouette, & indique fur le cadran, les différentes directions du vent fur l'horifon,quand la machine eft faite en grand, & que la girouette eft expofée en plein

air.

La machine que je viens de décrire, fert à indiquer les différentes directions du vent; en voici une

qui en pourra faire connoître la force: Aa, Fig. 7. eft une planche qui a un pied en quarré; la tige B, au bout de laquelle elle eft attachée par le milieu, eft auffi quarrée; elle entre & gliffe librement dans une boîte longue C, qui eft fermée en D; entre le bout de la tige B & le fond D, eft un reffort à boudin, qui cede quand on pouffe la planche; & afin qu'on ait le temps de voir de combien le reffort a été plié par le degré de force avec lequel la planche a été pouffée, un des côtés de la tige B, eft taillé en cremaillere, & chaque dent, en entrant dans la boîte, fouleve une petite bride à reffort foible, qui retombe auffi-tôt & l'empêche de revenir; de forte qu'on peut voir tout à fon aife par le nombre des dents qui font entrées, ou par des marques faites fur un des côtés de la tige, de combien la planche a cédé à la force impulfive qu'on a fait agir fur elle.

Pour évaluer par des poids connus cette force impulfive, on tiendra la boîte & la tige dans une fituation verticale, & l'on placera.

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