au centre d'un petit chariot à trois roues D, où il y a un trou circulaire pour la recevoir; le chariot eft fait d'une plaque de cuivre mince chantournée, comme on le voit par la Fig. Dd: aux deux côtés de la lampe, font deux trous quarrés ou oblongs, pour placer les croiffants, dont les tenons font plats, & retenus en-deffous par des goupilles; un demi-pouce audelà de ces deux trous, le cuivre eft limé rond pour fervir d'axe à deux roues qui ont chacune quinze lignes de diamètre ou un peu moins. Chacune d'elles eft faite d'une plaque de cuivre tournée fur un petit canon de deux lignes de longueur qu'on a foudé au centre pour lui fervir de moyeu; on l'a évidée enfuite pour la rendre plus légère, & pour y figurer quatre rayons: ces deux roues font retenues fur leurs effieux par des goupilles.

La partie antérieure d du chariot eft entaillée en fourchette, & reçoit une roue femblable aux deux précédentes, & qui tourne fur un fil de fer qui tient par les deux bouts à la fourchette.

Quand on conftruit cet inftrument,

il faut prendre toutes les mesures néceffaires pour le rendre très - mobile ; la légèreté des pieces, la rondeur des roues, la diminution des frottements, font autant de moyens qu'on doit employer; & l'on ne doit point ou blier, quand on le mét en expérience, de le placer fur une table bien droite ou fur un parquet bien uni, ni de prévenir par les précautions convenables, les chûtes qu'il pourroit faire, ou les chocs qu'il pourroit recevoir en re culant.

XII.

LEÇON.

A l'occafion de la huitieme Expérience, j'ai fait mention d'une machine très-importante, qu'on nomme pompe 1. Section. à feu, & j'ai fait connoître le principe PL.L.Fig.7. de fon mouvement, par un modèle qu'une lampe à efprit-de-vin fait aller. Ce modèle eft fuffifamment décrit, tant parce que j'en ai dit dans la page 84 & fuiv. du Tome quatrieme des Leçons de Phyfique,que par la figure qui accompagne la defcription; cela fuffit pour ceux qui ne voudront qu'entendre la machine & fes effets ; mais il refte quelques détails à ajouter en faveur des perfonnes qui voudront la conftruire.

La Figure citée en marge, fait affez connoître l'affemblage du bâtis; quant aux dimenfions, elles dépendent de celles qu'on donne à la machine même; j'aurai foin de les faire connoître. AB, Fig. 5, eft une planche qui entre à feuillure fur la caiffe qui fert de réfervoir à la pompe, & fur laquelle eft attaché, avec quatre vis, un fourneau CD de laiton gratté & plané, qui a 5 pouces de hauteur fur 6 de diamètre le fond qui eft percé, reçoit une lampe à efprit-de-vin E, dont le bord eft creufé en drageoir, pour loger une platine ronde F, garnie de trois porte- mêches, foudés à foudure forte, ainfi que la virole & le fond de la cuvette E. Sous cette lampe eft un bouchon à vis e, qu'on ouvre pour la vuider, quand il reste de l'efprit-de-vin après l'expérience.

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G, eft une bouilloire de laiton plané, qui entre de 2 pouces dans le fourneau, & dont le deffus eft formé en dôme; le pourtour de cette piece est une virole de 3 pouces de hauteur, un peu plus large du haut que du bas, & à laquelle on repouffe du dedans au dehors, un cordon circulaire pour

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pour repofer fur le bord du fourneau; le fond eft agraffé & foudé à l'étain. ainfi que le deffus: il feroit encore mieux que la virole & le fond fuffent d'une feule piece de cuivre emboutie par un Chaudronnier, à laquelle on fouderoit un deffus.

De quelque maniere qu'on faffe la bouilloire, il faut pratiquer un trou au centre du dôme & fouder en - dedans ou en-dehors, une rondelle de cuivre auffi percée au centre, & taraudée pour fervir d'écrou à une vis, groffe comme le petit doigt. Cette vis H fera un bouchon qui preffera entre lui & la bouilloire, un anneau de carton mouillé, afin que ni l'eau ni fa vapeur ne puiffe s'échapper par cet endroit. Au-deffus de ce bouchon fera une tige ronde I, de 5 à 6 lignes de lon-. gueur fur laquelle tournera librement un petit bout de tuyau K, qui aura au^* moins une ligne d'épaiffeur. La partie excédente de la tige I, aura un quarré. fur lequel on fera entrer une rofette L, & après ce quarré, un bout de vis dont l'écrou fera tourné fi l'on veut en bouton comme M.

La piece N, eft une efpèce de levier. Tome III.

H

plat, dont un bout eft taillé en croiffant pour embraffer le tuyau K, avec deux petites vis qui tournent librement dans des trous diamétralement oppofés entr'eux. L'autre bout eft une palette, avec un petit manche de bois par-deffus; on s'en fert pour appuyer avec la main, un couffinet de papier mouillé fur le bout du tuyau O, quand il s'agit de déterminer la vapeur dilatée à paffer par le canal P. Ce tuyau O, eft couvert d'une petite plaque ronde au centre de laquelle on fait un trou d'une ligne de diamètre.

Le canal Pp, foudé d'une part à la bouilloire, & de l'autre au tuyau montant Qq, peut être fait de trois pieces; favoir P &p, & avec des feuilles de laiton foudées à l'étain, la premiere de 4 pouces de longueur, & la derniere de 18 à 20 lignes. Celle du milieu qui porte un robinet R, fera mieux & fe fera plus facilement en cuivre fondu; voyez ce que j'ai dit fur la maniere de percer & d'ajuster les robinets en parlant de la machine pneumatique, Tome II. La clef de celui-ci doit avoir 7 à 8 lignes de diamètre ; elle doit être percée fuivant fon axe