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Fautes à corriger.

·PAGE 42. ligne 8. guerres, lifez Geants.

Pag. 90. lign. antepenult. dit-il, lif. difent-ils.

Pag. 94. lign. 24. Tith, ou Titxa, lif. Tit, ou Titéer
Peg. 97. lign. 11. d'autorités, lif. d'autorité.
Pag. 240. lign. 30. Epimelius, lif. Epidelias.
Pag. 293. lign. derniere, celles, lif. ceux.
Pag. 429.lign. 29. Egyfte, lif. Egifte.
Pag. 431. lign. 17. Hipolyte, lif. Hippolite.
Pag. 610. lign. I. avouons, lif, avouer,

LA

V.LS

LA MYTHOLOGIE

ET

LES FABLES.

EXPLIQUE'ES PAR L'HISTOIRE.

DES DIEUX DES GRECS, DES ROMAINS, & des autres Peuples de l'Occident.

AVANT PROPOS.

PRE's avoir parlé de la Religion des Peuples d'Afie, parmi lefquels commença l'Idolâtrie, il eft temps de paffer à celle des Peuples de l'Europe où elle pénétra ; & comme les Grecs & les Romains font ceux où elle fit le plus de progrès, c'eft par eux que je dois commencer.

Jamais Religion ne fut chargée d'un plus grand nombre de Dieux que celle de ces deux Peuples, puifqu'outre ceux

Tome II.

A

mencement

du Tome III.

des Orientaux, ils en admirent une infinité d'autres qui leur doivent leur origine, & dont on a déja vû les noms dans le Chapitre où j'ai traité du progrès de l'Idolâtrie: mais avant que d'entreprendre l'Hiftoire de tous ces Dieux, il eft néceffaire de faire quelques réflexions, qui ne feront pas inutiles pour la fuite de cet Ouvrage.

Qu'une partie de l'Afie mineure, les Ifles de l'Archipel & la Grece,ayent été peuplées d'abord par les defcendans de Japhet, connu par les Anciens fous le nom d'Iapet, c'eft un fait qui n'est pas douteux. Comme j'aurai occafion de m'étendre fur cet article, lorfque je parlerai des differentes Colonies qui arriverent (1) Aucom- dans la Grece (1), je me contente de le fuppofer ici comme certain. Mais en quel tems y arriverent les defcendans de ce Patriarche, quelle fut la Religion qu'ils y établirent? Ce font des queftions qu'on ne fçauroit décider aujourd'hui. Il ne nous refte de ces anciens Peuples de la Grece, que des idées vagues & confuses. On fçait feulement par Diodore de Sicile, que les premiers Grecs étoient très-groffiers, qu'ils vivoient fans Loix, fans Police, & prefque fans Religion. Errans & vagabonds, ils n'avoient pour demeure que les antres & les forêts, & pour nourriture que le gland, ou pour parler plus jufte, quelques fruits fauvages, & des herbes : c'est le por(2) Liv. I. trait qu'en fait cet Auteur (2).

On conçoit bien que la Religion de ces premiers habitans de la Grece, étoit comme eux très-groffiere, & chargée de peu de cérémonies, & qu'ils ne connoiffoient pas dans ces anciens temps, ce grand nombre de Dieux qu'ils adorerent dans la fuite. Peut-être même que les premiers qui allerent s'y établir, y porterent la connoiffance du vrai Dieu, qui ne.fut pas auffi-tôt altérée dans la famille de Japhet, que dans celle de Cham. Ce ne font là que des conjectures; mais elles ne font pas dénuées de vraisemblance. Le culte primitif que Noé avoit reçu de fes ancêtres, ne dura pas longtems, & les Auteurs profanes les plus anciens ne nous laiffent aucun lieu de douter que les premiers habitans de la Grece & des Ifles voisines, ne fuffent plongés dans les ténebres de l'Idolâtrie.

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Pour avoir une connoiffance un peu exacte de leur Religion, il faut l'envifager fous differentes faces: 10. Telle qu'elle étoit du temps de ces premiers habitans, ou du moins au temps que les Pelafges vinrent s'établir dans la Grece. 20. Par rapport aux changemens qu'y firent les Colonies d'Egypte & de Phenicie: 30. Eu égard à ceux qu'y purent faire Homere & Hefiode: 4°. Enfin à ceux qui y furent réellement faits, depuis le tems de Pythagore & des Philofophes Platoniciens, jufqu'au triomphe que remporta fur elle le Chriftianifme.

fuiv.

10. Nous fçavons peu de chofes de la Religion des premiers habitans de la Grece. Herodote eft le feul qui nous en ait confervé quelque connoiffance. Cet Auteur (1) dit(1) Liv. II. Chap. 50. & que les Pelafges qui étoient venus anciennement s'établir dans la Grece, honoroient leurs Dieux fans les connoître, & fans leur avoir donné de noms. « Ils leur facrifioient, dit-il, & avant le facrifice ils avoient coutume de faire des invocations & des prieres, & ne donnoient aucun nom ni aucun » furnom à leurs Dieux, parce qu'ils ne les fçavoient pas encore. Au refte, ils les appelloient du nom général de Dieux, parce qu'ils croyoient qu'ils gouvernoient & étoient » les maîtres de toutes chofes. Ils fcurent bien long-temps après, que les noms des autres Dieux avoient été appor »tés d'Egypte, mais ils n'apprirent que fort tard le nom de » Bacchus.

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» Enfuite ils allerent confulter l'Oracle de Dodone, qu'on » croit être le plus ancien de ceux de la Grece, & qui par conféquent en étoit le feul en ce temps-là. Les Pelafges » ayant donc demandé à l'Oracle, s'ils recevroient les noms » des Dieux qui venoient des Barbares, il leur fut répondu qu'ils les reçuffent, & qu'ils s'en ferviffent. Ainfi ils facri» fierent depuis cetemps-là, en invoquant les Dieux par leurs » noms ; & les Grecs enfuite prirent ces mêmes noms des Pelafges. Mais de fçavoir d'où chacun de ces Dieux étoit » venu, s'ils avoient été de tout temps, enfin quelle eft leur forme & comment ils font faits, c'eft une chofe qu'on a > ignorée jufqu'ici.»

Le même Auteur avoit dit immédiatement avant les pa

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