DE LA POESIE A PARIS, à l’Image Sainte Therese. M. DCC VI., : SON ALT ESSE SERENISSIME MADAME LA DUCHESSE DU MAINE M ADAME, Je prens la liberté d'offrir à VÔTRE ALTES SE SERENISSIME, l'Hiftoire de la Poësie Françoise , qu'Elle m'a bien voulu permettre de donner au Public fous ses auspices. Si elle daigne s'en amuser quelques momen's Elle verra que cette Poësie a été longtems presque inconnuë ; Qu'elle a souffert des changemens considerables ; Que ce n'est que par les reflexions de plusieurs siecles , qu'elle a été conduite au point de perfection, où nous la voyons aujourd'hui : Que la plupart des Roys eg des Heros, dont vous êtes descenduë, l'ont aimée, qu'ils ont pris des soins pour la faire fleurir, o que souvent n même . même ils ont crû, que les DemiDieux pouvoient parler le langage des Muses. Cet Ars, dont V. A. S. connoît si bien la finese, & qu'elle cultive avec . tant de succés, n'auroit pas bea soin de recourir aux fictions, qui luy font si naturelles, pour faire võtre Eloge; cette vertu solide, que l'on admire en vous ; cet efprit sublime, qui dés vôtre tendre jeunesse, vous a fait attacher à tout ce que les sciences abstrai. tes ont de plus difficile &go de plus élevé, & qui ne vous a fait regarder l'étude des belles Lettres, que comme un amusement, fourniffent de veritables sujets de é |