ככ per » Vendôme, par M. de Saint-Pol; » Monfieur de Guife, le Maréchal » de Chabannes, le Grand-Maître, >> M. de Longueville. Il n'eft mort » de gens de renom qu'Ymbercourt >> & Buffy qui eft à l'extrémité, & eft grand dommage de ces deux » fonnages. Il eft mort quelques Gen>> tilshommes de ma Maifon, que → vous fçaurez bien fans que vous » le récrive. Le Prince de Talmont » eft fort bleffé, & vous, veux en» core affurer que mon frere le » Connétable & M. de Saint Pol » ont auffi bien rompu bois, que >> Gentilshommes de la compagnie quels qu'ils foient, & de ce j'en » parle comme celui qui l'a vu, car ils ne s'épargnoient non plus "que Sanglers échauffés. Au de» meurant, Madame, faites bien → remercier Dieu par tout le » Royaume de la victoire qu'il lui » a plû nous donner. Madame, ❞ vous vous moquerez de Meffieurs » de Lautrec & de Lefcun qui ne fe font point trouvés à la bataille, ככ » & fe font amufés à l'appointe» ment des Suiffes, qui fe font mo-. 2 qués d'eux; nous faifons ici grand 5 doute du Comte de Sanxerre, » pour ce que ne le trouvons » point. ככ » Madame, je supplie le Créateur >> vous donner très-bonne vie & » longue ; écrit au Camp de SainteBrigide, le vendredy, quator» zieme jour de Septembre mil cinq >> cent quinze. » En rapprochant cette lettre de la relation que j'ai donnée de lá bataille de Marignan, il fera aisé de voir que j'ai pris le plan & les difpofitions générales de cette bataille dans le récit du Roi luimême, mais que je me fuis écarté de ce récit dans quelques détails. J'ai dû en effet combiner cette lettre avec le récit des Hiftoriens contemporains les plus exacts tels que du Bellay & Guichardin. Cette lettre écrite le jour même de la bataille dans le tumulte d'un camp, dans l'yvreffe de la joie, fe reffent à quelques égards de la précipitation avec laquelle elle a été écrite. Les particularités n'étoient pas encore bien connues; le nombre total des morts y eft exageré, celui des morts célébres parmi les François étoit encore ignoré; mais le défordre & le fracas de cette terrible bataille font bien peints dans cette lettre, & on y voit refpirer en quelque endroits l'ame humaine & fenfible de François I. TROISIEME DISSERTATION. Tableau de l'Empire Germanique relatif à l'hiftoire, liv. 2, chap. 1, tom. 1, pages 375 ; 376 & 391, & fuivantes, jusqu'à la fin du Chapitre. POUR OUR fe former une idée jufte de la conftitution de l'Empire, de fes loix, de fes forces, de l'autorité de fon Chef & de fes membres au temps de la concurrence de Charles-Quint & de François I, il faut jetter un coup d'œil fur les principales révolutions arrivées en Germanie depuis Charlemagne jufqu'à la mort de Maximilien I. & divifer cet espace de temps en un certain nombre de périodes à travers lefquelles on puiffe fuivre la naiffance, les progrès & le développement du droit public d'Allemagne. On peut diftinguer fix de ces périodes la Carlovingienne, la Saxonne la Franconienne, celle de Souabe, celle de Hafbourg Luxembourg & Baviere, (ces trois n'en font qu'une) & enfin celle d'Autriche. 1o. PÉRIODE CARLOVIN GIENNE. CE fut l'an 800. que Charlemagne, Roi de France, ayant conquis la Germanie & l'Italie, renouvella l'Empire d'Occident, détruit en 476. fous le jeune Auguftule, par Odoacre, Roi des Herules. Cette cérémonie fe fit à Rome, où Charles paroiffoit alors en vainqueur, en maître, en bienfaiteur; le peuple le proclama, le Pape le couronna & Charles parut tenir de leur libéralité ce qu'il ne devoit qu'à fes armes. Le nouvel Empire put donc alors paroître compofé de la France, de la Germanie, de l'Italie, & fi l'on veut, d'une partie de l'Efpa 2 |