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tores paffim.

Medii ævi.

l'Empire

gne que Charles avoit enlevée aux Sarrafins; mais qu'est-ce que c'étoit que cet Empire? étoit-ce en Rer. Germaeffet l'Empire Romain qui fortoit nicar. fcripde fes ruines? Il femble qu'en ce Eccardi corcas Charlemagne eût dû fixer fon pus hiftoric. féjour à Rome, & que la France Puffendorff, & la Germanie devoient n'être que chap. 8. de des Provinces de cet Empire. Etoit-d'Allema ce l'Empire des François étendu gnc. par conquête à la Germanie & à I'Italie ? Les Romains ne l'entendoient pas ainfi, cette idée étoit pourtant affez naturelle, puifque la France étoit la patrie & le Patrimoine de Charlemagne. Etoit - ce enfin un Empire abfolument nouveau & inconnu jufqu'alors qui s'établiffoit en Germanie, qui embraffoit comme fa principale Province, cette même Italie, autrefois le centre de l'Empire, & qui s'uniffoit comme égal & comme frere à la Monarchie Françoise aux armes de laquelle il devoit fa naiffance? Cette idée, qui n'étoit vraifemblablement ni celle de Charlemagne ni celle des Romains, fut

Puffendorff,

chapit. 8.

cependant celle qui prévalut dans la fuite à la faveur des conjonctures, Charlemagne n'y contribua pas peu en fixant fon féjour à Aixla-Chapelle qu'il avoit fait bâtir avec beaucoup de magnificence pour être plus au centre de fes Etats, & donner la main à la France & à l'Allemagne.

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Ses enfans firent de fes Etats divers partages qui attacherent le titre d'Empereur tantôt à la poffeffion de l'Italie, tantôt à celle des deux Frances Orientale & Occidentale la France Orientale étoit la Germanie, ou du moins cette partie de la Germanie, connue aujoutd'hui fous le nom de Franconie. Louis le Debonnaire qui réuniffoit toute la fucceffion de Charlemagne à la réserve de l'Italie, étoit Empereur; Louis II. fon petit-fils, le fut auffi, quoiqu'il ne poffédât que P'Italie; Louis le Germanique, ainfi nommé parce que la Germanie fut fon lot, n'eut jamais le titre d'Empereur; mais le traité de Verdun, felon les uns, de Thionville, selon

les autres, qui, en 843. lui affigna la Germanie détachée de l'Italie & de la France Occidentale ou France proprement dite, eft la premiere époque du droit public de l'Alle

magne.

A travers tous les troubles qui intervertiffent l'ordre des fucceffions dans la race Carlovingienne, on apperçoit que la Dignité Impériale étoit d'abord héréditaire, puifque les Princes Carlovingiens en difpofoient entre eux par des traités de partage, fans confulter les peuples; mais vers l'an 875. Charlesle-Chauve ayant enlevé l'Italie à Carloman fon neveu, fe fit élire Empereur par les Italiens affemblés à Pavie & couronner par le Pape Jean VIII. En 880. l'Empire étant vacant, le même Pape Jean VIII. convoque une affemblée des Etats d'Italie pour élire un nouvel Empereur, & dans la formule de convocation il déclare que c'eft à lui & aux Etats qu'appartient le droit de conférer la Dignité Impériale. Ils nommerent Charles le Gros, un

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des fils de Louis le Germanique. Ce Prince après avoir réuni la France, la Germanie & l'Italie, fut déposé en 887. par les Etats de ces trois Royaumes.

Depuis cette dépofition, l'on ne voit plus qu'un cahos de violences, d'ufurpations, d'élections forcées & tumultueufes dont il ne réfulte aucun droit certain. On ne fçait ni quel eft le fiége de l'Empire ni quelle eft fa conftitution; on voit feulement la Maifon Carlovingienne avilie & affoiblie par fes divifions, laiffer tomber de fes mains tous les Sceptres que la valeur de Charlemagne avoit accumulés, on voit la puiffance ufurpée des Seigneurs s'élever peu à peu pendant toute cette période fur les ruines de l'autorité Monarchique & pour ne point fortir de la Germanie avoit vû dès l'an 860. Louis le Germanique, s'engager par une loi fondamentale à ne rien faire dans fon Royaume que de concert avec les Etats.

on

L'Empire Romain avoit été dé

truit

truit en Occident fous un enfant, ce fut auffi par un enfant que finit la Dynaftie Carlovingienne en Ger

manie.

2o. PÉRIODE SAXONNE.

LA mort, de Louis IV, (c'étoit cet enfant) arrivée en 911, donna lieu à une tranflation de Souveraineté mémorable dans l'hiftoire d'Al lemagne. Des trois branches qu'avoient formées les enfans de Louis le Débonnaire, il ne reftoit que celle de Charles le Chauve, dont le Chef étoit alors Charles le Simple Prince foible & méprifé, que les Germains dédaignerent de prendre pour Roi; il voulurent en choifir un de leur Nation, ils offrirent leur Couronne à Othon le Grand, Duc de Saxe, qui eut la générosité de la refufer. Il propofa Conrad, Comte de Franconie, qui par reconnoiffance recommanda en mourant aux Etats d'Allemagne de lui donner pour Succeffeur Henri, Duc de Saxe, fils d'Othon ; c'est ce Tome IV.

S

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