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Le tumulte & le fracas

Qui fuit les combats,

N'alarme point nos paifibles retraites;
Ce n'eft qu'au doux fon des mufettes
Qu'on mêle quelquefois dans ces heureux climats
Le bruit des trompettes.

De ce charmant & précieux repos, PHILIPPE, c'eft à vous que nous devons l'hom

mage.

Votre bras a calmé les flots,

Vos foins ont détourné l'orage;
La paix eft l'ouvrage
Le plus digne d'un Heros.

Aimez un Prince qui vous aime,
Peuples, chantez fon nom cent fois,

Il met votre bonheur extrême

Au deffus de tous fes exploits;

Si vous n'étiez heureux en vivant fous fes loix,
Il ne le feroit pas lui-même.

La Mufique de cette Cantate & de la fuivante, étoit de la compofition de M. Campra.]

CANTATE

Qui a été chantée dans la Tragicomédie d'EULOGE en 1725.

PHAETON:

LE

E Fils du Dieu qui répand la lumiere,
Phaëton jeune ambitieux,

Pour tenter cette noble & brillante carriere,
Ofe d'un vol hardi s'élever jufqu'aux Cieux.

D'un Pere qui l'aime,

Il féduit la tendre bonté;

Et bien-tôt fur fon char monté,

Il paroît plus brillant, que le Soleil lui-même
Ne le parut jamais au plus beau jour d'Eté.

Que fa lumiere est vive!
Qu'elle a d'éclat & d'ardeur !

La Terre attentive

Admire fa fplendeur.

Tout le renouvelle

Par fa douce chaleur :

D'une main mortelle

Nous tenons ce bonheur.

Mais bien-tôt ce Soleil brûle plus qu'il n'éclaire,
Arrête, Phaëton, que fais-tu témeraire ?
Les fleuves defléchez femblent déja tarir.

La Terre s'entrouve & murmure,
Ah! quel défordre affreux dans toute la nature!
Tout s'embrafe, tout va périr.

O Dieux témoins des maux que l'Univers endure,
Contre un Audacieux, daignez le fecourir !

Jupiter effraié voit le danger du Monde,
Mais bien-tôt à fa perte il va le dérober;
J'entends la Foudre qui gronde,

Et je vois Phaeton tomber.

Au plus haut rang l'on veut atteindre;
Mais, par un fort trop éprouvé,

Plus on eft élevé,

Plus la chûte eft à craindre.

FIN.

Ii iiij

44

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66

XIII. Epître Apologétique du nommé Minet chat de

M. L. C. D** audit Seigneur fon Maître.

XIV. A Monfieur Pajot des Marches en 1711.
XV. A Monfieur A*** de M..,.

69

71

PIECES CRITIQUES.

A Monfieur J. D. F. A. G. A. P. fur la décadence
du bon gout.
Apologie de l'Auteur, fur ce qu'il s'amufe quelquefois
à faire des Vers, & à en faire dans le ftile de Marot.

97

Néceffité de la Critique, ou le Grand-Prevôt du Par-

naße.
Santeüil vengé.

106

123

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