CHRONOLOGIE DES ANCIENS ROYAUMES CORRIGÉE A L ACTUELLE OH A JOINT UNE Chronique abrégée , qui contient ce qui s'est passé anciennement en Europe / jusqu'à la conquête de la Perse par Alexandre le Grand.: Traduite de ÏAnglois de M. le Chevalier Isaac NEWTON. A PARIS, rue S. Jacques, , ÍG Abriel Martin, à l'EcoiJe. I Je A N-b Aptiste Coigna R.d fils au Livre d'or. Chez<(H ippouTELouts G u E R i N, à S. Thomas d'Aquin. j Et Quay des Augustins , ^françois Montalant. M D C C X X V I ,1 I. AVEQ APPROBATION ET PRIVILEGE DV ROr. PREFACE DU TRADUCTEUR VOici la Traduction d'un ouvrage célèbre de Mr. Newton ; un extrait abrégé enlevé à l'Auteur , a déja excité quelques combats Littéraires ; Ily a lieu de croire que l'ouvrage entier cn fera naître de nouveaux , dont le Public tirera des avantages {>lus solides, puisque les Censeurs &C les Apoogistes de Mr. Newton, affranchis du pénible foin de deviner les preuves qui ont pû donner naissance à son Système Chronologique , seront -en état de le contredire, ou de ie défendre avec plus de succès. II ne faut point le dissimuler ; fans une connoiísance distincte & démêlée des preuves du Sçavant Anglois , il étoit bien difficile de saisir à la faveur de simples dates , toutes les parties d'un Système nouveau, qui suppose tant de combinaisons différentes, &C ou l'on heurte ouvertement les opinions du commun des Chronologistes. Je fçai que les Sçavans s'entendent à demi mot, Ô£ que des conséquences ils remontent facilement aux principes» Toutefois .dans un ouvrage Systématique , dont toute leconomie dépend du choix des faits, il peut arriver qu'on ne se rencontre pas íì juste avec l'Auteur , qui peut avoir d'ailleurs fa manière particulière de les envisager,, de les exposer, & de les comparer. Ainli tout reclame pour la necestlté de ne prononcer qu'avec une connoiíïance éxacte íur les raisons qui ont pû entraîner un grand génie, à hazarder de nouvelles conjectures íur la Science des Tems. Une Analyse nue & abrégée peut dérober à une vue fine èc perçante,k manière de procéder qui paroît simple & facile , parce que la route nouvelle où un eíprit du premier ordre marche seul &sans compagnie , est preíque alors imperceptible 5 il ne laiíse que des traces légères qui peuvent échaper aux plus fins Observateurs. Ce qui me donne lieu de penser ainsi , est qu'un ic Pere sçavant Adversaire de M. Newton , &c íi |