feront moins expofées à ce terrible liquide; deforte qu'il y aura une furprenante varieté d'Objets dans ce nouveau Globe, qui porteront des marques épouvantables du chan,,gement que l'Embrafement y aura causé.

,, 25. Qu'une partie des particules, dont l'Atmofphére fera chargé, retomberont en forme de pluye de feu, repondront aux Meteores d'aujourd'hui, & rendront ce Globe le plus trifte féjour que l'on pourroit imaginer, & le mettront abfolument hors d'état d'être habité par des hommes tels que ceux d'à préfent.

26. Que comme la Construction primitive de nôtre Globe a été telle qu'elle a pû "changer par une inondation, & que celle d'à ,, prefent ne peut changer que par un Embrafement, celle qui fuivra fera telle que par un effet naturel des difpofitions que la Sageffe fuprême y a mifes, elle refiftera au feu fans jamais changer, à moins d'un miracle ex", près de la Toute-puiffance de Dieu".

Le Memoire eft terminé par une Conclufion, dans laquelle Mr. Bourguet marque les utilitez principales de la Science de la Theorie de la Terre, & nous donne en peu de mots, le Plan de l'Ouvrage, ou de l'Effai qu'il prépare fur cette Matiere. Si Dieu lui conferve la vie & les forces pour executer ce deffein, il y a tout lieu d'efperer que ceux qui aiment fincérement la Verité, en feront entierement fatisfaits, ainsi qu'il s'en exprime lui-même.

L. M. ARTEMONII Defenfio EMENDA• TIONUM in NOVATIANO faƐtarum contra virum clariff. JOANNEM JACKSONUM: Accedunt alia ad Librum Artemonii addenda. Ad virum amplifl. & generofiff. Dominum **. Anno Domini 1729.

C'est à dire,

Les CORRECTIONS, faites dans le Texte de NOVATION par le Sr. ARTEMONIUS, defendues contre Mr. JEAN JACKSON; Avec quelques Additions qui doivent être faites au Livre du même Artemonius. [A Londres] 1729. 8. vol. Pagg. 71.

ANS l'Article IV. de la II. Partie du

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Tome II. de cette Bibliotheque raisonnée, on parla d'une nouvelle Edition de Novatien, publiée à Londres par les foins de Mr. Jackson, qui tâcha, dans fes Notes, de rendre fon Auteur tout à fait Arien. Cette attention l'a néceflairement engagé à combattre & à rejetter certaines Corrections, qui avoient été propofées dans un Ouvrage imprimé auffi à Londres en 1726. fous le Titre d'Initium Evangelii Sti. Joannis &c. c'est-à-dire, le Commencement de l'Evangile felon St. Jean rétabli

Sur

Sur l'Antiquité Ecclefiaftique, & éclairci dans une nouvelle maniere; Par L. M. Artemonius. Le Savant qui fe cacha fous ce Nom, en a un dont il pouvoit fe parer, puis qu'il n'y en a point eû de plus illuftre parmi ceux que l'on nomme Unitaires. Il a préféré l'autre parce qu'il exprime fes Sentimens, qui ne different, dit-il, de ceux de tous les Chrétiens que dans l'Article feul de la Perfonne de Jefus Chrift, Article fur lequel il fait profeffion de fuivre Artemon, qui, a fon avis, ne fit, en fon temps, que foutenir l'ancienne Doctrine de l'Eglife Chrétienne, telle que les Apôtres la prêcherent eux-mêmes.

Perfuadé néanmoins que le fentiment d'Artemon feroit peu foûtenable, fi les Apôtres avoient donné à J. C. le Titre de Dieu, Mr. Artemonius s'eft mis en devoir de montrer qu'ils ne l'ont jamais fait. L'endroit le plus remarquable qu'on lui puifle oppofer eft le 1. Verfet de l'Evangile felon St. Jean, où il est dit du Sauveur que cette Parole étoit Dieu, ou comme le porte l'Original, eds viλóy. Pour fe tirer d'un fi mauvais pas il recourt à la fuppofition la plus commode; c'eft que les Exemplaires de l'Evangelifte ont été falfifiés, que la vraie leçon a difparu, & que l'Apotre avoit écrit à déy, c'étoit la parole de Dien. Mais comment prouver cette falfification? C'eft là, fans doute, la grande difficulté. Tous les Manufcrits, toutes les Verfions, anciennes, & modernes toutes les Citations que l'on trouve dans les Anciens, s'accordent en

faveur de la leçon ordinaire. Il n'y a rien en tout cela qui la rende même fufpecte dans les Regles de la Critique la plus rigoureufe.

Mr. Artemonius repond à cela diverfes chofes, que l'on peut voir dans fon Livre, & qui tendent toutes, en differente maniere, ou à rendre la falfification probable, ou à la prouver. Il dit fur tout à l'égard des Citations de ces paroles de St. Jean, faites par les Anciens tant Orthodoxes, qu'Heterodoxes, que leurs Exemplaires ont auffi été falfifiés, & c'est ce qu'il entreprend de démontrer par une longue fui te d'inductions, qui marquent une vafte lecture & de très-grandes recherches. Des difputes, qui partagérent de bonne heure l'Eglife, des moyens de défense, que les Héretiques mirent en œuvre, des Argumens qui furent employez par leurs Ennemis, & des raifonnemens des uns & des autres, il conclud toûjours qu'ils doivent tous avoir lû & cité, c'étoit la Parole de Dieu, & non, cette Parole étoit Dieu, quoi qu'on ne life plus ainfi dans leurs Exemplaires, tant Mff. qu'imprimez.

Ces Mots de St. Jean, fe trouvent citez trois fois dans les Oeuvres de Novatien, & n'y font jamais autrement_rapportez que dans la leçon ordinaire. Ce Pere avoit donc fubi le même Examen que les autres, & pour le faire raifonner d'une maniere fuivie M. Artemonius avoit foûtenu, dans l'Ouvrage de 1726 qu'il devoit néceffairement avoir ecrit & Dei erat Verbum, & non & Deus erat Verbum, comme le reprefentent tous les Mff. & toutes les

Editions

Editions de ce Prêtre Romain. On voit alors ce que Mr. Jackfon a dû faire, & ce qu'il fait dans fa nouvelle Edition de ce Pere. Il a pris parti pour la leçon vulgaire, tant dans l'Ori ginal de St. Jean, que dans celui de Novatien, & les Notes de l'Éditeur Anglois se trouvent ainfi chargées de quelques traits qui font croûler le Syftême du favant Unitaire. La Piece, qui fait le fujet de cet Article, n'est donc autre chofe, en partie, qu'une Reponfe de ce dernier, pour juftifier les Corrections qu'il avoit faites dans le Texte de Novatien, & pour les defendre contre M. Jackson.

Dans une courte Epitre dédicatoire, adreffée à un Anglois Anonyme, il nous apprend, que pour faire imprimer ces deux Ouvrages, de 1726. de 1730, il lui a fallu chercher une Preffe en Angleterre, n'y en ayant point d'affez libres, pour cela, dans les Provinces-Unies, & qu'en Angleterre même il ne s'en feroit point trouvé, fi les liberalitez de cet Ami n'avoient pas enfin prévalu fur l'efprit du Libraire. Il nous apprend auffi dans fa premiere Note, que cette derniere Piece, ayant été communiquée en MS. à Mr. Jackson, celui-ci y avoit fait des Obfervations Manufcrites, & que cette Brochure contient, par confequent, une Réponfe exacte tant aux Notes de l'Editeur de Novatien, qu'à ce qu'il a pû dire pour defendre fes Notes.

Je remarque d'abord en paffant que ces deux Meffieurs jugent bien differemment des Oeuvres du Prêtre Romain. Le Savant Anglois en