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&c. C'est-à-dire: Origines Sacrées, ou Etat raifonné des fondemens de la Religion naturelle &revelée; où l'on défend, & juftifte les fondemens de la Religion, & l'autorité des Livres facrez, & où l'on répond aux Objections des Athées, & des Déifles modernes. Dans le 1. Chapitre il attaque les Pretextes d'incredulité qui font paffez des fięcles précédens au nôtre, & dans le II. il s'attache fingulierement aux Hypothefes de l'Athéïfme qui font modernes. Il y rapporte 1. celles qui tendent fimplement à l'Athéïsme, & 2. celles qui font pur Athéïfme. Le fragment finiffant avant le Chapitre, on n'y trouve qu'une legére partie de ce que l'Auteur y promet à l'entrée. Mais on y voit qu'il y range en deux Claffes les Hypothefes modernes qui tendent à l'Athéïsme. La 1. contient celles qui affoibliffent les preuves ordinaires, & generalement reçues de l'Existence de Dieu, & de fa Providence. Dans la 2. il met celles qui attribuent trop aux pouvoirs méchaniques de la Matiere & du Mouvement. Il s'en prend d'abord à Des-Cartes, & l'on ne doit point douter que Mr. Locke n'y eût paru à fon tour, fi le Plan avoit pû fe remplir.

En effet ces Mrs. avoient eû querelle fur P'Efai du dernier. Le Théologien avoit écrit pour en montrer le venin, & pour en combattre la Doctrine, à fon avis, extremement dangereufe. Ce que Mr. Locke y dit contre l'idée innée d'une Divinité, fon fentiment fur l'identité perfonnelle, la définition qu'il y

donne

donne de la certitude de nos connoiffances, la fuppofition qu'il y fait que Dieu pourroit revêtir la Matiere de la faculté de penfer, & quelques autres chofes moins confiderables, revolterent Mr. Stillingfleet qui fe crut dans l'obligation de les dénoncer au public. Le Phi-. lofophe ne recufa point ce Juge, & répondit à l'Evêque. Mais parce que ces Reponfes pourroient fe perdre avec le temps, l'Auteur trouva le moyen de les conferver par les Extraits, qu'il en fit lui-même, & qui furent inferez, à leur place, dans les Editions Angloifes, de l'Effai Philofophique,qui parurent après la mort du Prélat. Les Additions de cette nature tiennent affez d'efpace dans l'Original, y en ayant quelques-unes qui font un peu longues. Mr. Cofte nous avertit qu'il n'en a traduit qu'une feule, & la raifon qu'il en donne eft de poids puis qu'elle vient d'un bon Connoiffeur. Ceci regarde la fupofition qui donne à Dieu le pouvoir de revêtir la Matiere de la faculté de penfer, & l'on doit avouer que le fujet eft d'une nature à rendre précieux tout ce que deux habiles Perfonnes peuvent dire pour ou contre. Mais je ne fai fi tout le monde fera entierement du goût du Traducteur, par rapport à quelques-uns des autres Morceaux que je viens d'indiquer. Si j'ofe même en dire librement ma pensée, il me femble en particulier que les Difcuffions fur les idées innées, & fur l'identité des perfonnes, auroient intereffé le Public, parce que l'une regarde la Preuve de l'Existence de Dieu, tirée du Cons Z 2 fen

fentement général, & que l'autre concerne un Article du Symbole Chrétien, qui eft la Refurrection de la Chair. Je puis pourtant me tromper, & le préjugé doit être en faveur de Mr. Cofte qui a péfé le merite des Objections & des Reponfes, là-deffus, avec plus de précifion que je ne l'ai jamais fait.

ARTICLE V.

The Hiftory of GREAT BRITAIN, from the firft Inhabitants thereof, till the death of Cadwalder, laft King of the Britains; & of the Kings of Scotland to Eugene V. As alfo a short account of the Kings, Dukes, & Earls of Britagne, till that Dukedom was united to the Crown of France, ending with the year of our Lord 68; in which are several Pieces of Talieffin, an ancient British Poet, and a Defence of the Antiquity of the Scotish Nation: with many other Antiquities never before published in the English Tongue. With a compleat Index to the whole. By JOHN LEWIS Efq. Barrister at Law. Now first published from his Original Manufcript. To which is added the Breviary of Britagne, written in Latin by HUMFREY LHUYD, of Denbigh, Cambre-Britagne, and lately Englished by THOMAS TWINE, Gent. London, Printed for F. Gyles in Holborn, Mrs. Wood

man

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man & Lyon in Covent-Garden, & C Davis in Pater-Nofter-Row. 1729.

C'est-à-dire:

Hiftoire de la GRANDE BRETAGNE, depuis fes premiers Habitans jufques à la mort de Cadwalder, le dernier Roi des Bretons; & celle des Rois d'Ecoffe jufqu'à Eugene V. Avec une Relation fuccincte des Rois, Ducs, & Comtes de la Petite Bretagne, jusqu'à ce qu'elle fut unie à la Couronne de France & finiffant à l'an 68. de nôtre Seigneur. On a inferé, dans cet Ouvrage,plufieurs Morceaux, d'un ancien Poête Breton, nommé Talieffin, &une Défenfe de l'antiquité de la Nation Ecoffoife, de même que quantité d'autres Antiquitez qui n'avoient point encore paru en Anglois. Par JEAN Louis, Ecuyer & Juriscon Julte. Imprimé fur le Ms. de l'Auteur avec l'Addition d'un Etat abregé de la Bretagne, écrit en Latin par Mr. HOMFROY LAUYD, & traduit en Anglois par Mr. THOMAS TWINE, en 1573, A Londres, 1729. fol. pagg. 71. pour l'Introduction, 251. pour l'Hiftoire, & 52. pour l'Etat abregé de la Brétagne.

L eft fort étrange de ne trouver pas un feul

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mot d'Avis, à la tête de ce Volume pour nous faire connoitre les Auteurs qui compoferent autrefois ces Ouvrages, où l'Editeur qui les publie à prefent. Ce dernier eft d'autant plus inexcufable, qu'il a inferé, dans le

Z 3

Tex

ou

Texte de Louis, quantité d'Additions, pour confirmer ou pour rectifier, ou enfin pour amplifier l'Original, qu'il nous donne fur un ancien Manufcrit. Il est vrai que ces Additions font marquées,ou par des Afterifques, ou par des Lettres curfives, ou par des Guillemets, ou par des Crochets, ou enfin par un Avertissement à la Marge. Mais tout cela ne nous apprend rien de l'Hiftoire literaire du Livre. On y voit feulement que cet Editeur a tout l'air d'être un Catholique Romain, defcendu des anciens Bretons, & fort entêté des anciens Romans que l'on a débitez au sujet de la Grande Bretagne. L'Article de fa Religion me paroit pourtant affez équivoque,& je ne voudrois pas l'affurer; car Mrs. les Galois, qui font Proteftans, ne laiffent pas d'être fort coiffez des Legendes qui font honneur à leur Patrie. Quoiqu'il en foit, puis qu'il n'a pas trouvé à propos de mettre une Preface, au devant de ce Livre, il faut bien s'en paffer, & fe fatisfaire de ce qu'on peut déterrer.

Jean Louis, Auteur de cette Hiftoire, vivoit fous le regne de Jaques 1. & doit l'avoir écrite avant la fin de 1612. puis qu'elle eft dédiée à Henri Prince de Gales, qui mourut, cette année là, dans le Mois de Novembre. Il nous apprend, dans fon Epître dédicatoire, qu'il étoit de la race des anciens Bretons, qu'il avoit compofé (a) l'Hiftoire corrigée de la Gr. Br. en fix Livres, que cet Ouvrage avoit été dédié au Roi Jaques, & que celui qu'il dedioit

(a) C'est celle que ce Volume contient.

au

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