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Que l'Hopital, dont les portiers

,, Ce font les Digolis, les Taupes, & les Ma

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Mr. Broffette a rapporté dans fes Notes les paffages des Auteurs Latins & Italiens, que Regnier a imitez. Nous donnerons quelques exemples de ce qu'il a pris des Italiens. La VI. Satire, qui eft contre l'Honneur, entant qu'il eft contraire à notre liberté & à nos plaifirs, eft imitée des deux Capitoli du Mauro, l'un in dishonor dell' honore, & l'autre, del disbonore.

REGNIER.

S'il veut que plus long-temps à fes discours je

croye,

Qu'il m'offre à tout le moins quelque chofe

qu'on voye,

Et qu'on favoure, afin qu'il se puisse sçavoir, Si le gouft defment point ce que l'œil en peut voir.

Autrement quant à moy je lui fay banqueroute. Eftant imperceptible, il eft comme la goutte, Et le mal qui caché nous ofte l'embonpoint, Qui nous tue à veu' d'œil, & que l'on ne voit point.

LE

LE MAURO.

Dattemi cofa, che con man fi tocchi; Et fe con mano non si può toccare, Che fi poffa veder almen con gli occhi. Queft' Honor invifibile mi pare,

Et intoccabil' come febre, & gotta,

Che ti firugge la vita, e non appare.

Dans la defcription du Pedant, Satire X, Regnier a fait entrer prefque toute la Piece du Caporali, intitulée del Pedante.

REGNIER.

Dy moy comme fa race, autrefois ancienne, Dedans Rome accoucha d'une Patricienne, D'où nafquit dix Catons, & quatre-vingts Pre

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LE CAPORALI.

E di col tuo natio gergo Toscano,

Com' il Pedante mio de i fuoi maggiori
Si vanta, che fur di fangue Romano;

E che di cafa fua cinque Pretori

N'ufciro, e duoi Martelli, e duoi Catoni,
Senza i Poëti illuftri, e gli Oratori.

Cette

Cette Edition est ornée d'un très-beau frontifpice, & au commencement de chaque divifion il y a des Vignettes & des Lettres grifes fort proprement gravées.

ARTICLE IX.

HISTOIRE ROMAINE depuis la fondation de Rome, &c. par les PP. CATROU & ROUILLE de la Compagnie de JESUS. Tom. IX. depuis l'année de Rome 545. jusqu'à l'année 551. Pagg. 481. fans compter jes Faftes Confulaires, les Sommaires & les la Tables des Matieres, qui en contiennent 160.

VOICI le quatrième Extrait que nous donnons de la Nouvelle Hiftoire Romaine des PP. Catron & Rouillé. Nous avons vu en gros ce que contiennent les huit prémiers Volumes, qui comprennent les XXXII. prémiers Livres. Dans les Livres XXXIII, XXXIV, XXXV. & XXXVI. contenus dans le Tome IX. on trouve les Romains- abattus par de nouvelles infortunes ; & l'on entrevoit l'efperance reluire dans le cœur de leurs Ennemis. Mais la Victoire des prémiers fur Afdrubal change auffi-tôt la fituation des chofes. Annibal comme fi fon tems étoit paflé, fuit enfin devant eux: il fe confine dans un petit coin de l'Italie, où il eft obligé de fe te

nir fur la défenfive, de travailler à gagner du tems & d'attendre des fecours de Carthage, pour effayer de relever fon Parti. Les armes Romaines ayant ainfi pris le deffus en Italie; elles profpérerent de la même façon en Espagne. Scipion dans cinq ans en avoit chaffe les Carthaginois & s'y étoit rendu maître de tous les Peuples. Pareil fuccès dans la Gréce & dans la Macedoine. Le Proconful trouve moyen d'y tenir en bride avec une Flotte toutes les forces de ces deux puiffans Etats. Rome leur fufcite tant d'occupations domeftiques que ces Alliez de Carthage deviennent d'un foible fecours au Parti d'Annibal.

Des progrès fi peu attendus invitent le Senat & le Peuple Romain à de nouvelles entreprises; & le Conquérant de l'Espagne, peut content de fa Conquête, toute glorieufe qu'elle eft, prétend n'avoir donné qu'une ébauche de ce qu'il pouvoit faire. Il obtient que la Republique le faffe paffer en Afrique, pour y rendre à Carthage tous les maux qu'Annibal avoit causes à Rome. Il part. A son arrivée, il gagne deux fanglantes Batailles & reduit en la puiffance Romaine un grand nombre de Villes au voifinage de Carthage. Alors le Général Afriquain appellé au fecours de fa Patrie y vole; delivre Rome de fon importun voiti nage, pour aller trouver auprès de Carthage un Vangeur de l'Italie ravagée.

Un Evénement affés remarquable occupe encore une partie de ce Tome, au moins dans le trente-feptiéme Livre. C'est la Catastrophe Tom. IV. Part. II. Dd

de

de Syphax, qui après avoir chaffé Massinissa du Trône fut lui-même détrôné, vaincu &; fait Captif par le même Maffinitla appuïé des forces Romaines. On fait quelles impreffions les charmes de Sophonisbe, femme de Syphax, firent fur le cœur de Maffinifla: per-. fonne n'ignore l'artifice dont fe fervit Syphax pour rendre Sophonisbe & Maffiniffa fufpect au Général Romain; & l'on n'ignore pas non plus combien Scipion desaprouva les noeuds de cet Hymen incontidéré: ainfi nous ne nous y arrêterons pas davantage. Le fuccès funefte qui fuivit ce mariage mérite pourtant notre attention, par la maniére dont il eft décrit.

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Maffiniffa, difent les PP. Catron & Rouillé, promit au Général Romain, qu'il fe dé,,gageroit des liens d'une femme fatale à fa „, gloire & à fon repos. Il lui reftoit un fcrupule qu'il falloit réfoudre. Dans un pré,, mier tranfport d'amour, il avoit tendu la, main à Sophonisbe. Par-là il lui avoit en,,gagé fa foi, de ne la livrer jamais vivante à ,, la vengeance des Romains. Plutôt la mort, lui avoit-elle dit, que d'être la Captive de ces barbares Ennemis de Carthage. Maffiniffa lui tint parole. 11 gagna fur fon cœur d'aller en perfonne lui annoncer, dans fa tente, l'Arrêt que Scipion avoit prononcé. Recevez Sophonisbe, lui dit-il, la derniére, ,, marque de ma tendreffe, & de ma fidelité., Je ne puis vous fouftraire à la fervitude. Vous en êtes menacée. Souvenez-vous feulement de „, quel Pére vous êtes Fille, & de quel Roi vous,

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