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V. les M. P. 12.

V. les M. P. 336.

V. les M.

P. 432.

& celles du P. Fulchiron Jefuite, faites à Lyon.

Les Obfervations que M. Maraldia faites du Barometre & du Thermometre pendant la même Année, & celles qu'il a recueillies de differens endroits.

Les Obfervations de M. Bianchini fur les Flames qui paroiffent dans un petit canton de l'Apennin.

M.

Une Hiftoire des Barometres & Thermometres par de la Hire le Fils, qui n'y comprend peut-être que trop exactement tous les Thermometres qui ont été trouvés jufqu'ici.

V. les M. P. 20:

ANATOMIE

SUR LES CATARACTES

DES

YEUX.

Irurgique fut incertaine, non pas quant au fuccés, mais

L pourroit fembler étonnant qu'une Operation Chi

en elle-même, c'est à dire, que les uns foûtinflent qu'on fait une chofe, les autres qu'on en fait une autre; mais. l'Operation dont nous allons parler eft fi délicate, & fi peu fenfible à la main même qui l'execute, que toute la furprise doit être qu'on ait ofé la tenter.

Les Cataractes des yeux ont été ainsi appellées d'un mot Grec qui fignifie une Porte qu'on laiffe tomber de haut en bas comme une Sarrafine, & en effet ce font des efpeces de Portes qui ferment l'œil aux rayons de la lumiere. A la vûë il paroît que ce font de petites pellicu-les affés épaiffes étendues fur l'ouverture de la prunelle, & formées dans l'humeur Aqueule, & c'a été dans cette pensée que l'on a imaginé une operation qui a réüffi. On

pique l'œil par le côté, on vient à la pellicule, on la tourne autour de l'aiguille, & aprés l'avoir ainfi roulée & réduite en moins d'efpace, on l'enfonce dans le bas de l'œil, & on l'y laiffe, aprés quoi la lumiere peut entrer dans l'œil fans obftacle. Il faut que la pellicule ou cataracte foit mûre, c'eft à dire, de telle confiftence, qu'elle fe roule aifément, qu'elle fe brife en même temps qu'elle fe roule, qu'elle ne remonte pas par fon reffort aprés avoir été abaiffée, ce qui arrive quelquefois, & que peut-être auffi elle fe fonde & fe diffolve dans le bas de l'œil.

Voilà quelles font les idées communes fur les Cataractes, mais d'habiles gens, & fort verfés dans ces matieres, n'en tombent pas d'accord. Ils prétendent que quand on croit abaiffer une petite membrane, c'eft le Cristallin même que l'on abaiffe, & qu'on range dans le bas de l'humeur Vitrée. Il s'eft épaiffi, & a perdu fa tranfparence, & par conféquent, au lieu qu'il étoit un des principaux inftrumens de la vifion, il ne fait plus qu'y apporter un obftacle, en fermant le paffage aux rayons qui vont à la Retine, & il faut l'ôter de leur chemin. L'alteration de fa transparence, ou fon opacité eft accompagnée d'un changement de couleur, il devienɛ verdâtre, & par cette raifon les Grecs ont appellé cette maladie Glaucoma. Le Glaucoma & la Cataracte font la même chofe dans l'opinion de ceux qui croyent que la Cataracte est le Cristallin épaiffi, mais felon le fentiment ordinaire, ce font deux maladies trés-differentes. On croit la premiere abfolument incurable, & non pas la feconde.

La nouvelle Hipothese fut propofée dans l'Academie; une des plus fortes raifons de ceux qui la foûtiennent, c'eft qu'aprés l'operation de la Cataracte, on ne voit point fans loupe. Or fi l'on n'a fait qu'ôter un rideau de devant le Cristallin, il fe retrouve tel qu'il étoit, il fait les mêmes refractions, & la loupe n'eft pas plus necef. faire qu'auparavant. Si au contraire on a abatu le Cri

stallin, il est évident qu'il faut une loupe à fa place.

Mais d'un autre côté, l'Academie a lieu de tenir pour certain, qu'il y a des gens qui aprés l'operation de la Cataracte ont vû fans loupe. Un feul exemple de cette espece fuffit, & il ôte à tous les exemples contraires le pouvoir de rien conclure. C'est même une chofe fort établie que plufieurs perfonnes auffitôt aprés l'operation ont vû trés-diftinctement, & quoiqu'enfuite elles ayent ceffé de voir, les unes parce que la Cataracte étoit remontée, les autres fans avoir eu cet accident, le pre.. mier moment où elles ont vû, eût-il été unique, prouve affés qu'on ne leur avoit pas abatu le Cristallin.

Pourquoi donc aprés l'operation a-t-on ordinairement besoin d'une loupe? M. de la Hire en rend cette raison. Quoique la Cataracte foit abatuë, le vice qui l'a produite eft encore dans l'Humeur Aqueule, elle eft toûjours trop épaiffe, trop trouble, & par conféquent laiffe paffer trop peu de rayons, & la loupe qui en fait tomber une plus grande quantité fur la Retine, repare ce

défaut.

Quoique ce que nous avons dit jufqu'ici paroiffe affés décifif pour l'ancienne hipothefe, M, de la Hire a voulu encore la confirmer par les circonftances & les détails de l'operation, qu'il a faite lui-même fur des yeux de Beuf. Ce qui en réfulte de plus confidérable, c'eft que le Cristallin ne fe laiffe jamais enfoncer entierement dans le bas de l'œil, & qu'il boucheroit toûjours en partie le paffage des rayons, tant parce qu'il eft trop gros, que parce qu'il eft foûtenu par l'Humeur Aqueufe, & par la Vitrée, fur tout par cette derniere, qui eft épaiffe comme de la gelée. On abat une Cataracte entierement, ce n'eft donc pas le Criftallin que l'on abat; on rétablit parfaitement la vifion, du moins pour quelque temps, & on ne la rétabliroit qu'imparfaitement, puifque le Cristallin intercepteroit une partie de la lumiere.

M. de la Hire remarque qu'il eft fort aisé que dans l'operation la pointe de l'aiguille entame la furface an

terieure du Cristallin, & ouvre par conféquent la membrane dont il est envelope. Or telle eft la nature du Criftallin que quand cette membrane a été ouverte, il fe pliffe & fe ride. S'il a donc été bleffe dans l'operation de la Cataracte, ces plis & ces rides doivent rendre les réfractions si irrégulieres, & changer fi fort les directions des rayons qui devoient fraper au même point, que la peinture des objets en fera entierement détruite. Mais cela ne doit pas arriver dans l'inftant d'aprés la blessure, parce que le Cristallin humecté & rafraîchi par l'humeur Aqueufe dans fa partie bleffée, doit être quelque temps fans perdre fenfiblement fa configuration. Delà vient, felon M. de la Hire, que quelquefois un Homme qui a vû immediatement aprés l'operation, eft entierement privé de la vûë au bout de quelque temps, Tans que l'on voye la Cataracte remontée.

Quelques-uns croïent que la Cataracte eft, non pas le Criftallin, mais fa membrane exterieure, ou fon envelope épaiffie par le vice de fon fuc nourricier, & devenue trop opaque pour laiffer penetrer la lumiere jufqu'à la fubftance du Cristallin. C'eft, felon eux, cette membrane que l'on détache du Cristallin qu'elle enferme. Mais M. de la Hire ne croit pas cette operation poffible, & fi elle l'étoit, il faudroit neceffairement, qu'en enlevant cette membrane, on rompît le Ligament Ciliaire qui y eft at taché, & qui tient le Cristallin fufpendu au milieu de l'œil, & les inconveniens du Criftallin abatu reviendroient.

SUR

T

LA FORMATION

DE LA VOIX.

Out Sujet exactement confideré devient infini, & V. les M. l'attention est une espece de Microscope, qui le P.136. & groffit & le multiplie toûjours, à proportion qu'elle est

388.

17

& fuiv.

plus parfaite. Le Siftême de M. Dodart fur la Formation *V.l'Hit. de la Voix*, quoique déja traité avec assés d'étenduë, de 1700. P. n'étoit pas épuifé, & l'on verra combien il y manquoit de chofes ou curieuses ou même neceffaires, à quoi peutêtre on ne penfoit pas. La plûpart des Lecteurs s'aperçoivent moins de ce qui manque à un fujet que l'Auteur, mais en recompenfe ils s'aperçoivent mieux de ce qu'il y a de trop.

ya

M. Dodart confirme & explique plus particulierement l'ufage qu'il avoit donné à là Glotte de former le Son de la Voix par fon ouverture, & les differens Tons par les differens degrés de cette ouverture.

પદ્

Le Larinx eft un Canal cilindrique fort court qui fait le haut de la Trachée, auquel font attachées en dedans deux membranes demi-circulaires tenduës horisontalement, qui peuvent fe joindre exactement par leurs diametres, mais laiffent prefque toûjours entre elles un intervalle qu'on appelle la Glotte. Le Larinx eft tout composė de Cartilages, auffi bien que la Trachée, & il a des Muscles tant internes qu'externes. Les Anatomiftes ont attribué la formation des Tons, ou les differentes ouvertures de la Glotte à l'action de ces Muscles; mais M. Dodart fait voir par leur grandeur, par leur position, & par leur direction, que ni aucun d'eux en particulier, ni tous enfemble, ne peuvent fermer entièrement la Glotte, ni empêcher totalement le paffage de l'air, comme on le fait pour quelques inftans, quand on retient fa refpiration. Or if eft plus que vraisemblable que la même caufe qui peut fermer entierement la Glotte eft celle qui la refferre par degrés jufqu'à cette entiere clôture; & par conféquent cette derniere action n'apartient pas aux Muscles du Larinx non plus que la premiere. Ils ont d'autres fonctions; il y en a qui ne fervent qu'à tenir ferme la caiffe entiere du Larinx, ce qui eft neceffaire, afin que la Glotte qui y eft contenue ait des appuis fixes pour les mouvemens; il y en a qui la dilatent extraordinairement lorsqu'il faut qu'elle donne un plus grand paffage

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