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Planche 2

Figure

1706. Pl..poi

Fig

Les coquilles fe diffolvent quelquefois peu à peu, & deviennent molles comme des membranes qu'on peut arracher par pieces. Cela pourroit faire croire que les coquilles font des membranes endurcies, comme font les os qui en certaines maladies deviennent auffi mous que du drap.

I.

EXPLICATION DES FIGURES.

"M

Oule de riviere, dont le ligament a reffort * qui fait ouvrir la Moule, eft attaché exterieurement au talon de la coquille.

2. Moule de mer, dont le ligament a reffort *, qui fait ouvrir la coquille, ne paroît qu'interieurement vers fon talon.

3. Huître, dont le ligament a reffort *, qui la fait ouvrir, eft caché entre les deux coquilles de l'Huître.

4. Moule, que j'ay appellée crêtée, parcequ'elle a une avance au talon en forme de crête.

*

5. Routes que font les Moules, & qu'elles laiffent aprés elles quand elles font leur mouvement progreffif dans la glaise ou dans le fable des rivieres.

LES HYPOTHESES

N

DU MOUVEMENT

DE JUPITER.

PAR M. MARAL D I.

Ous avons cherché les hypothefes du mouvement

1706.

de Jupiter par la même methode que nous avons 20. Fevrier, trouvé l'année derniere celles de Saturne.Nous avons calculé plufieurs obfervations faites dans l'oppofition de Jupiter avec le Soleil, que nous avons comparées aux Tables de Kepler qui font en usage depuis long-tems, & à celles

de M. Boüillaud qui en a expliqué le fondement. Cette comparaison nous a fait connoître que pour bien reprefenter ces obfervations, il falloit ajoûter 5 minutes & demi à l'Epoque du moyen mouvement établie par M. Boüillaud. Aprés cette correction nous avons examiné la fituation de l'Aphelie & du Perihelie de Jupiter par des obfervations les plus propres qu'il eft poffible pour cette recherche, comme font celles qui fe rencontrent proche de ces termes, Jupiter étant en oppofition avec le Soleil. Par ces fortes d'obfervations faites en 1673, nous avons trouvé l'Aphelie de Jupiter en 8° 48′ de Libra. Par d'autres obfervations faites l'an 1690 proche du Perihelie, on trouve fa fituation en 9° 42' d'Aries; & fuppofant l'Aphelie oppofée au Perihelie, l'Aphelie fera en 9° 42' de Libra. Les obfervations de l'année 1696 donnent l'Aphelie en 9° 48′ de Libra, un degré plus avancé que 24 ans auparavant; & enfin les obfervations de l'année 1702 montreroient feulement le Perihelie en 9° 27' d'Aries, & par consequent l'Aphelie en 9° 27′ de Líbra.

Nous n'avons pas lieu de fuppofer réelle toute cette variation que nous trouvons dans la fituation de l'Aphelie, parcequ'elle peut venir en partie de la grande difficulté de la déterminer au jufte; car une erreur de deux minutes qu'il eft fouvent difficile d'éviter, tant dans le choix de l'Epoque, que dans les obfervations, à cause du grand nombre d'élemens qu'il faut emploïer, peut faire varier d'un demi-degré la fituation de l'Aphelie.

Parmi ces differentes déterminations, nous avons choifi celle qui réfulte des obfervations des années 1690 & 1696, comme plus uniformes & plus propres à reprefenter au jufte la plupart des obfervations. Cette détermination donne le lieu de l'Aphelie pour le commencement de l'année 1701 en 9° 53′ de Libra.

Pour déterminer la plus grande inégalité de Jupiter, nous avons comparé le calcul tiré des mêmes Tables avec les obfervations faites proche des moyennes diftances, & nous avons connu que pour bien representer ces differen

tes observations il falloit faire la plus grande équation de Jupiter tantôt de 5°34′ 55′′, tantôt de 5° 35′ 25′′, & quelquefois de 5° 35′ 15′′, à laquelle nous nous arrêtons, comme étant moyenne entre les extrêmes avec lesquelles elle s'accorde dans la minute; ainfi fuivant cette détermination il faudra augmenter de 3 minutes & demi la plus grande équation de Jupiter déterminée par Kepler, & d'une minute celle qui a été déterminée par M. Boüil

laud.

La moyenne distance de Jupiter au Soleil, en parties de l'orbe annuel, a été calculée par un grand nombre d'obfervations faites lorfque Jupiter étoit en quadrature avec le Soleil, qui eft la conjoncture la plus favorable. Ces differentes obfervations faites en differentes parties de l'orbe de Jupiter, ne donnent pas toûjours pour la moyenne distance de Jupiter au Soleil la même proportion précisément, y ayant fouvent des differences confiderables; mais. en prenant un milieu entre ces differences, nous avons déterminé la proportion de cette moyenne distance de 519220, dont la moyenne distance du Soleil à la Terre est

100000.

Pour trouver les noeuds de Jupiter, nous avons calculé plufieurs obfervations faites en differentes années proche de fes noeuds, & qui font les plus propres pour cette recherche. Par ces obfervations faites l'an 1681 à la fin de Septembre lorsque la latitude de Jupiter étoit meridionale, & par les obfervations faites vers le commencement d'Octobre lorsque fa latitude étoit Septentrionale, on trouve que Jupiter arriva à son nœud lê deux d'Octobre de la même année. Ayant calculé pour ce temps-là, à l'aide des hypothefes fondées fur les obfervations préce dentes, le lieu excentrique de Jupiter qui étoit auffi pour lors le lieu de fon nœud vû du Soleil, nous le trouvons en 6° 55′ de Cancer. Par d'autres obfervations de l'année 1693 faites durant plufieurs jours avant & aprés l'arrivée de Jupiter au nœud, on connoît qu'il s'y trouva le 14 d'Aoust au matin, lorfque Jupiter étoit en 14° 42′ de Can

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