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Trouvez, vis-à-vis l'Hôtel-Dieu, & qui dans la fuite avoit été transferé au lieu où font les Ecoles exterieures de Sorbonne; mais qui n'a plus d'emplacement depuis la réédification de la Sorbonne : neanmoins les Bourses fubfiftent, & font à la collation du Doyen de Nôtre-Dame, qui nomme auffi le Principal.

Le College de Treguier a auffi été détruit pour conftruire le College Royal, dans lequel le Principal & les Bourfiers de Treguier & de Cambray doivent avoir leurs logemens.

College Royal.

Le Roy François I. qui eft regardé comme le Pere & le Reftaurateur des Lettres en France, inftitua dans l'Univerfité de Paris l'an 1531. des Profeffeurs en Langues Hébraïque, Grecque & Latine, en Eloquence, en Philofophie, &c. à chacun defquels il accorda deux cens écus d'appointemens. Depuis ces appointemens ont augmenté pour quelques uns d'entr'eux; & ils parviennent par degrez à cette augmentation, à mefure que meurent les anciens de la Compagnie, dont le Doyen a 1500. liv. par chacun an. Les longues & cruelles guerres, & les affaires extraordinaires de l'Etat, n'ayant pas

permis à François I. de leur bâtir des Ecoles, Henry II. fon fils & fucceffeur, ordonna dans fon Confeil, qu'ils feroient leurs Leçons dans les Salles des Colleges de Cambray & de Treguler, en attendant que le College fût conftruit. Avant ce temps-là ils enfeignoient dans différens Colleges de l'Univerfité. Le fameux François Vatable, ou Vatblé, enseignoit l'Hebreu au College du Cardinal le Molne, où il avoit été Bourfier, & où fon corps a été inhumé ; d'autres enfeignoient ailleurs mais enfin en l'an 1610. en execution du deffein qui avoit été pris par Henry IV. au mois de Decembre 1609. le Roy Louis XIII. âgé de neuf ans, étant dans la premiere année de fon Regne, fous la Régence de Marie de Medicis fa mere, pofa la premiere pierre du College Royal, tel qu'on le voit à préfent à la place de l'ancien College de Treguler, qu'on a détruit à cet effet.

Dans la fuite les Profeffeurs Royaux ont continué d'être du Corps de l'Univerfité. L'Arrêt du Parlement du 8. Août 1626. les obligeoit à y prendre des Degrez, ou s'y faire adopter; d'affifter aux Proceffions; porter honneur au Recteur, &c Mais le Grand Aumônier de France fit rendre au Confeil du Roy, le

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18. Mars 1635. un Arrêt contraire au précedent, qui établit le Grand Aumô. nier Directeur du College Royal; fit défenses au Recteur de l'Univerfité de le troubler en cette qualité, fauf audit Re&teur & à l'Univerfité, en cas que les Profeffeurs Royaux vinffent à enfeigner quelque chofe contre la Religion & l'Etat, d'en donner avis à Sa Majefté.

Depuis ce temps - là les Profeffeurs Royaux font un Corps féparé de l'Univerfité. Mais après la mort du Cardinal Barberin, Grand Aumônier de France, arrivée le 3. Août 1671, la direction du College Royal paffa, comme elle eft aujourd'hui, entre les mains du Secretaire d'Etat qui a la Maifon du Roy dans fon Département, & le Grand Aumônier n'a plus d'autre fonction à l'égard des Profelfeurs Royaux, que celle de recevoir leur ferment, moyennant quoi ils prennent poffeffion de leurs Charges, avec la qualité de Confeillers du Roy; & en vertu des Lettres Patentes données à Paris par François I. au mois de Mars de l'an 1545. ils ont leurs Caufes commises aux Requêtes du Palais, ou de l'Hôtel, & jouiffent des privileges des Officiers Commenfaux de Sa Majesté.

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Les Lecteurs & Profeffeurs Royaux font:

Pour l'Hebrew, M. Pinfonnat, Docteur de Sorbonne, & M. l'Abbé Sallier, de l'Académie des Infcriptions & Belles Lettres

Pour le Grec, M. Boivin de Villeneuve, & M. l'Abbé de Maffieu, tous deux de l'Académie Françoile, & de celle des Infcriptions & Belles Lettres.

Pour les Mathematiques, M. Chevalier, Maître des Mathématiques du Roy, de M. le Duc de Charties, & des Pages de la petite Ecurie du Roy, & M. Jofeph Nicolas de Lifle, tous deux de l'Académie des Sciences.

Pour la Philofophie Grecque & Latine, M. Varignon, de l'Académie des Sciences, de celle de Berlin, & de la Societé Royale de Londres, Profeffeur en Mathématiques au College de Mazarin, & M. Jean Terraffon, de l'Acadé mie des Sciences.

Pour la Réthorique, ou l'Eloquence Latine, M. l'Abbé Couture, Infpecteur du College Royal, Membre de l'Académie des Infcriptions & Belles Lettres, & M. Rollin, Affocié Veteran de l'Aca démie des Infcriptions & Belles Lettres,' tous deux anciens Recteurs de l'Univerfité de Paris,

Pour la Medecine, la Chirurgie, la Pharmacie & la Botanique, Mrs Préaux, Doyen des Profeffeurs Royaux, Andry, Geoffroy, de l'Académie des Sciences, & de la Societé Royale de Londres, & Burette, de l'Académie des Infcriptions & Belles Lettres, tous quatre Medecins de la Faculté de Paris.

Pour l'Arabe, M. Jean-Baptifte de Fiennes, & M. Fourmont, de l'Acadé mie des Infcriptions & Belles Lettres. Pour le Droit Canon, Mrs Capon & le Merre.

Pour la Langue Syriaque, M. Michel Fourmont, Interpréte à la Bibliotheque du Roy ès Langues Chinoises & Indienne. Son frere aîné l'eft auffi.

Il y a dans le même College une Chaire de Mathématiques, fondée par Ramus, dont eft pourvû M. Pothenot.

ARTICLE III,

Des Académies.

Ly a dans Paris plufieurs Académies,' qui toutes font établies pour la perfection des Sciences & des Arts, dont deux ont le Roy pour Protecteur.

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