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S.QUAT- Cet Ouvrage eft veritablement de TROMANI Quattromani, quoiqu'il s'y soit caché fous un autre nom.

2. Iftoria del grand Capitano, fcritta da Monfignor Cantalicio Vefcovo di Civita di Penna tradotta in Lingua volgare. In Cofenza 1595. in-4°. Il prit dans cette édition le nom d'Incognito Academico Cofentino, mais il marqua fon vrai nom dans la feconde, faite à Naples en 1607. in4°. L'Ouvrage eft peu de chofe.

3. Spofizione delle Rime di Monfignor della Cafa, imprimée avec les uvres d'Horace Marta à Naples, 1616. in-4°. It. dans une édition des Poëfies della Cafa, avec les explications de quelques autres Auteurs, à Naples 1694. in-4°. Mais il n'y a dans cette édition que la premiere partie.

4. Lettere, Libri due. Il IV. Libro dell' Eneide di Virgilio tradotto in Verfo Sciolto. In Napoli 1624. in-8°. It. avec les Pieces fuivantes. Trattato della Metaphora. Paraphrafi Tofcana della Poëtica d'Orazio. Traduzione della medefima Poëtica in Verfo Toscano. Alcune annotationi fopra di

effa. Alcune Poefie Tofcane e Latine. S.QUATIn Napoli 1714. in-8°. Matthieu TROMANI Egizio a eu foin de cette édition à laquelle il a joint la vie de l'Auteur. Il faut avouer que le ftile des Lettres eft fimple & naturel, qu'elles contiennent plufieurs remarques curieufes, & qu'il y regne une affez bonne critique. Mais l'Auteur en voulant quelquefois donner dans le bel efprit, fe fert d'allufions. froides & de jeux de mots puerils, qui ne peuvent que révolter des perfonnes fenfées.

Quattromani a encore compofé plufieurs autres Ouvrages, qui n'ont jamais été imprimez.

V. fa Vie à la tête de fes Œuvres.

PHILIPPE DE LIMBORCH.

HILIPPE de Limborch naquit à Ph. de

Pamfterdam le 19. Juin 1633. de L

BORCH.

François de Limborch, Avocat de Borch. cette Ville, & de Bertrude Bifchop.. fille de Rembert Bifchop, frere du fameux Simon Epifcopius.

Après avoir fait fes premieres

LIM

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PH. DE études en cette Ville, il apprit la Morale fous Gafpar Barlaus, l'HifBORCH. toire fous Gerard Jean Voffius, la Philofophie fous Arnold Senguerd & enfin la Theologie fous Etienne de Courcelle, qui avoit fuccedé à Simon Epifcopius, dans l'Ecole que les Remontrans ont à Amfterdam.

Il paffa enfuite à Utrecht, où il prit des leçons de Gisbert Voëtius, & des autres Theologiens qui y enfeignoient.

De retour dans fa Patrie en 1654. il fut admis à prêcher, après avoir donné des preuves de fa capacité. L'année fuivante il fut appellé à Alcmaar, pour y être Miniftre des Remontrans. Mais il refufa d'accepter cette vocation, perfuadé qu'il avoit encore befoin détudier & d'amaffer des matériaux, pour pouvoir inftruire avec plus de fruit I'Eglife qui lui feroit confiée.

Deux ans après, c'est-à-dire en 1657. il fut fait Miniftre de Goude, & il accepta ce pofte, qu'il remplit avec beaucoup d'exactitude. Ses Sermons n'étoient pas travaillez felon l'idée que bien des

gens

PH. DE

gens ont de l'éloquence, qui confifte en expreffions figurées, recher- LIMchées, & fouvent Poëtiques, mais BORCH. ils étoient methodiques, folides & édifians.

Il fe maria le 15. Août 1660. & époufa Elizabeth van Zorgen, fille d'un fameux Jurifconfulte qui mourut peu d'années après leur mariage, & dont il n'eut qu'une fille, moite dans fa premiere jeuneffe.

En 1667. il quitta Goude pour aller être Miniftre à Amfterdam. L'année fuivante il fut chargé d'un nouvel emploi ; ce fut celui d'enfeigner la Theologie, & il s'en eft acquitté avec beaucoup d'application jufqu'à la fin de fa vie, occupé uniquement à inftruire fes difciples & à compofer differens Ouvrages.

Il fe remaria le 9. Janvier 1674. à Cornelie vander Kerk, dont il a eu deux enfans.

Pendant l'Automne de 1711, il fut attaqué d'une maladie, que les Medecins nomment Herpes, ou Ignis facer, qui au commencement ne parut pas dangereufe, mais qui ne laiffa pas de l'incommoder beauTome XI.

D

LIM-
BORCH.

PH. DE coup, & qui enfin épuifa fes forces; de forte que, quoiqu'il parut en avoir été guéri, il tomba dans une foibleffe & un dégoût, qui l'ont conduit au tombeau. Il eft mort le 30. Avril 1712. dans fa foixantedix-neuviéme année.

Il étoit d'un caractere franc & fincere, mais il fçavoit affaifonner fa franchife & fa fincerité de beaucoup de douceur & de difcrétion ; grave fans orgueil ni chagrin; civil fans affectation, gai & agréable felon les conjonctures fans baffe plaifanterie & fans malignité, il poffedoit l'amitié de tous ceux qui le connoiffoient. Il s'exprimoit avec beaucoup de netteté, & avoit une mémoire excellente. Il fçavoit l'hiftoire de fa Patrie, fur tout depuis 150. ans, avec tant d'exactitude, qu'il fe fouvenoit des moindres circonftances, & même du tems auquel chaque chofe s'étoit paffée. Quoique la longue habitude qu'il avoit d'enfeigner, & fon âge avancé lui euffent acquis de l'autorité · parmi ceux qui avoient étudié fous lui, il fouffroit cependant

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