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Le Commentaire fur l'Epître aux PH. DE
Romains a été traduit en Flamand LIM-
en partie par l'Auteur & en par- BORCH.
tie par Jean de Goede fon parent,
Miniftre Remontrant d'Amfterdam
& a été imprimé en cette Langue
dans cette Ville en 1725. in-4°. La
traduction Flamande des deux au-
tres Commentaires a été auffi im-
primée la même année.

V. fon Eloge par Jean le Clerc.
Amftelod. 1712. in -4°. Adriani à
Cattenburgh Bibliotheca Scriptorum
Remonftrantium. Amftelodami 1728.
in-8°.

ANTOINE PARENT.

A

NTOINE Parent naquit à A. PAParis le 16. Septembre 1666. RENT. d'une famille originaire de Chartres; mais fon pere, fils d'un Avocat au Confeil, étoit né à Paris.

Il n'avoit pas encore trois ans, lorfqu' Antoine Mallet, oncle de fa mere & Curé du bourg de Leves près de Chartres, le prit chez lui, & fut fon Précepteur.

A. PARENT.

Il lui apprit entre autres chofes les premieres Regles de l'Arithmetique, mais comme il n'en fçavoit pas davantage en cette forte de fcience, il ne put l'y conduire plus loin. Le jeune éleve, qui avoit du goût pour cette étude, ne s'en contenta pas, & il fallut lui donner des Livres, qui lui en appriffent davantage. Mais comme il n'y avoit que des regles fans démonftrations, il tâcha de trouver des preuves par lui-même, & réuffit à quelques-unes. A l'âge de 13. ans il avoit déja rempli d'une efpece de Commentaire toutes les marges d'un Livre d'Arithmetique.

Ce que fon oncle eut le plus de foin de lui apprendre, fut la religion & la pieté, & fes leçons fructifierent au-delà de fes efperances. M. Parent a toujours vêcu dans une pratique non-feulement exacte, mais encore auftere du Chriftianisme.

A quatorze ans, il fut mis en penfion chez un ami de fon oncle,. qui régentoit la Rhetorique à Char tres. II fe trouva dans fà chambre

an Dodecaedre, fur chaque face A. PAduquel on avoit tracé un Cadran, RENT. excepté fur l'inferieure. Frappé auffi-tôt de la curiofité des Cadrans, il voulut apprendre à en tracer. Il trouva un Livre qui n'en donnoit que la pratique fans la théorie, & ce ne fut que quelque tems après, lorfque fon Regent de Rhetorique vint à expliquer la Sphere, qu'il commença à entrevoir comment la projection des Cercles de la Sphere formoit les Cadrans, & qu'il parvint à fe faire une Gnomonique, affez informe à la verité mais qui étoit uniquement de lui. Il fe fit auft une Géometrie de même efpece.

Ses parens l'envoyerent enfin à Paris, pour étudier en Droit. Mais il ne l'étudia que par obéiffance, pendant qu'il s'appliquoit aux Mathematiques par inclination. Son Droit fini, il s'enferma dans une chambre du College de Dormans, pour fe livrer à fon étude chérie. Avec moins de deux cens francs de revenu, il vivoit content dans fa retraite, dont il ne fortoit que pour

RENT.

A. PA- aller au College Royal entendre ou M. de la Hire, ou M. Sauveur, fous lefquels il profita comme un homme qui avoit moins befoin de leçons que de quelques avis qui lui épargnaffent du tems.

Quand il fe fentit affez fort fur les Mathematiques, il prit des écoliers; & comme les Fortifications étoient ce qu'il enfeignoit le plus, parce que la guerre mettoit cette fcience à la mode, il lui vint un fcrupule d'enfeigner ce qu'il n'avoit jamais vû que par la force de fon imagi

nation.

M. Sauveur, à qui il confia cette délicateffe, le donna à M. le Marquis d'Alegre, qui heureusement vouloit en ce tems-là avoir un Mathématicien auprès de lui. Il fit avec ce Marquis deux campagnes, où il s'inftruifit à fond par la vûë des Places, & leva quantité de Plans, quoiqu'il n'eût jamais appris le deffein.

Depuis ce tems-là fa vie n'a plus été qu'une application continuelle à l'étude des fciences naturelles, à routes les parties des Mathemati ques, foit fpeculatives, foit prati

ques, à l'Anatomie, à la Botanique, A. PAà la Chimie, au détail des arts cu- RENT. rieux. Il avoit une activité qui dévoroit tout, & qui avec cela étoit conftante & infatigable.

M. des Billettes étant entré dans l'Academie des Sciences en 1699. avec le titre de Mechanicien, nomma pour fon éleve M. Parent, qui excelloit principalement en Mecha

nique.

On s'apperçut bientôt dans cette Compagnie, que les differentes matieres qui s'y traitent l'intereffoient, & qu'il étoit au fait de toutes. Mais. cette grande étendue de connoiffance, jointe à son impetuofité naturelle, le portoit auffi à contredire fur tout, quelquefois avec précipi tation, fouvent avec peu de ménagemens. Il eft vrai qu'on en ufcit de même envers lui, & qu'on traitoit quelquefois avec affez de feveFité ce qu'il apportoit à l'Academie, mais il n'en paroiffoit pas choqué fon peu de fenfibilité à cet égard pouvoit lui perfuader que les autres lui reffembloient, & le rendoit peut-être plus hardi à s'élever

contre eux.

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