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Mylord Buckingham, nommé Evê- J. WIL que de Chefter.

La Societé Royale.de Londres lui doit fon établiffement, dontil fut le premier Promoteur.

On loue fon habileté dans les Mathematiques, fon talent pour la Prédication, & fes connoiflances dans la Théologie.

Il est mort à Londres le 19 Novembre 1672. âgé de 58 ans. Catalogue de fes Ouvrages. 1. La Lune habitable. (en Anglois) Londres 1638. in 4o. Item dans le Recueil de fes Oeuvres Ma thematiques & Philofophiques.Quoique le titre de cet Ouvrage femble promettre quelque chofe de nouveau & d'extraordinaire, on ne trouve cependant dans le Livre même que des chofes affez communes. Ceux qui ont lu les Entretiens de M. de Fontenelle fur la pluralité des mondes, ou ce que M. Huygens a écrit fur le même fujet, ne verront gucres dans l'Ou vrage de Wilkins que ce qu'ils ont lu dans ces Auteurs.

2. Difcours fur la bonté de la Pro

KINS

J.WIL-vidence dans fa conduite la plus fe vere. ( en Anglois) Londres 1649. in 4°.

KINS.

3. Ecclefiaftes, ou difcours fur le don de la Prédication. [ en Anglois ] Londres 1653. in 8°. "Item buitiéme édition. Londres 1704. in 80.

4. Difcours touchant le don de la Priere, pour montrer quel il eft, en quoi il confifte, comment on peut l'acquerir. [en Anglois] Londres 165.3.

in 80.

5. Effai fur un caractere réel & un langage Philofophique. [en Anglois] Londres 1668. fol. Rien de plus chimerique que le deffein qu'avoit l'Auteur d'introduire une Langue univerfelle, qu'il appelle caractere réel & langage Philofophique. C'étoit cependant fa folie, & il y a travaillé longtemps. Il a même donné un Dictionnaire de la Langue Angloife, dreffé conformément à cet effai.

6. Deux Livres des Principes & des Devoirs de la Réligion naturelle. en Anglois) Londres 1678. in 8°. Quvrage fort bon & bien médité.

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7. Quinze Sermons préchez en J. WILdifferentes occafions, publiez par KINS. M. Tillot fon fon gendre.

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8. Oeuvres Mathematiques & Phyfiques, contenant 1°. la découverte d'un nouveau monde ou un Difcours tendant à prouver, qu'il eft probable que la Lune eft un monde habité, avec un Difcours fur la poffibilité du commerce entre nous &ģ les Habitans de la Lune.20.Un Dif Cours où l'on fait voir qu'il eft probable que notre terre eft une des Planettes. 3°. Mercure, ou le Meffager fecret & prompt, pour montrer comment on peut communiquer fort vite & fûrement fes pensées à un Ami éloigné. 4. La Magie Mathemati que, ou les merveilles que l'on pent •perer par la Geometrie méchanique. fo. L'Extrait d'un Effai fur le projet d'une Langue univerfelle. [err Anglois] Londres 1708. in 8°. Les titres de ces Ouvrages femblent annoncer quelque chofe de fingulier; on n'y trouve cependant rien que de commun. Tout ce que Auteur dit fur la poffibilité du commerce entre les hommes de ce

KINS.

J. WIL- monde & ceux de la Lune, se réduit prefque à de pures inductions des chofes que l'industrie des hommes a inventées à celles que l'on peut inventer de nouveau.Son Mercure n'eft qu'un traité des Chiffres & des Signaux.

V. fon Eloge à la tête de fes Ou vres Mathematiques, & Wood Antiquit. Oxonienfes.

FRAN

FRANCOIS HEDELIN
D'AUBIGNA C.

RANCOIS Hedelin Abbé

F&Aubignac nâquit à Paris le 4

çois HE- Août 1604 de Claud: Hedelin,

DELIN.

Avocat au Parlement, iffu d'une Famille noble, originaire de Suabe, & de Catherine Paré, fille du fameux Ambroife Paré.

Son pere le fit fortir fort jeune de Paris, ayant été s'établir en 1610. à Nemours où il acheta la Charge de Lieutenant-General. Après qu'il eut fait fes études il embraffa la profeffion d'Avocat qu'il exerça quelque temps dans

cette

cette Ville. Mais il la quitta bien- F. HE tôt pour entrer dans l'Etat Eccle- DELIN. fiaftique. Ce changement lui procura un pofte auprès du jeune Duc de Fronfac, dont il fut fait Précepteur.

Il fçut fi bien fe ménager auprès du Cardinal de Richelieu, oncle de ce Duc, qu'il fut pourvû de l'Abbaye d'Aubignac Diocefe de Bourges, & de celle de Meimac Diocele de Limoges. Le grand mon. de dans lequel il fe trouva alors repandu le mit en liaison avec les plus beaux Efprits de fon temps. Celle qu'il eut ave M. Menage ne lui fut pas defavantageufe, & le demélé qu'ils eurent ensemble, contribua beaucoup à lui donner un nom dans la Republique des Let

tres.

S'il plut au Cardinal de Richelieu,il ne réuffit pas moins à gagner les bonnes graces de fon Eleve, qui, dès qu'il fut majeur, lui donna une penfion viagere de quatre mille livres à prendre fur tous fes biens. Après la mort prématurée du Duc, qui fut tué fur mer d'un Tome IV.

L

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