JOCASTE. O mon fils! helas dirai-je mon époux! O des noms les plus chers affemblage effroyable! Il est donc mort? LE GRAND PRESTRE. Il vit, & le fort qui l'accable Des morts & des vivans semble le separër; JOCASTE Et moi je me punis. elle fe frape. Par un pouvoir affreux refervée à l'incestè, LE CHOEUR. O malheureuse Reine! & deftin que j'abhore! JOCASTE. Ne plaignés que mon fils,puis qu'il refpire encore, me. Fin du cinquième & dernier Alte LETTRES ÉCRITES PAR L'AUTEUR, QUI CONTIENNENT LA CRITIQUE de l'Oedipe de Sophocle, de celui de Corneille, & du fien. PREMIERE LETTRE ÉCRITE AU SUJET DES CALOMNIES DONT ON AVOIT CHARGE L'AUTEUR, Imprimée par permilion expreffe de Monseigneur LE DUC D'ORLEANS. la E vous envoye, MONSIEUR, Tragedie d'Oedipe, que vous avés vû naître. Vous fçavés que j'ai commencé cette Piece à dix-neuf ans. Si quelque chofe pouvoit faire pardonner la mediocrité d'un ouvrage, ma jeuneffe me ferviroit d'excufe. Du moins malgré les défauts dont cette Tragedie eft pleine, & que je fuis le premier à reconnoître, j'ofe me fla ter que vous verrés quelque difference entre cet ouvrage & ceux que l'ignorance & la malignité m'ont imputés. Je fens combien il eft dangereux de parler de foi: mais mes malheurs ayant été pu blics, il faut que ma juftification le foit auffi. La reputation d'honnête homme m'eft plus chere celle d'Auteur: ainfi je crois que perfonne ne que |