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que

urunt altaria flammæ. Et moi, je dis l'expreffion de Tibulle eft vicieufe: & qu'après avoir dit Urimur, au paffif, il falloit continuer de même, & dire, ut uruntur: & non pas, ut urunt, à l'actif.

J'ai dit dans l'Epigramme 26. de mes Epigrammes Latines, au fujet de Fabianus, qui étoit un homme inquiet:

Mortuus hoc tandem tumulo, Fabiane, quiescis.

Ingenio levior fit tibi terra tuo.

On dit que j'ai imité cette Epigramme de ces vers de Martial, au fujet d'un Barbier qui avoit la main extrémement légere:

Sis licet, ut debes, tellus pacata, levifque,
Artificis levior non potes effe manu.

Et moi, je dis que mon diftique vaut mieux que celui de Martial. Le mot pacata eft fuperflu dans l'Epigramme de Martial: & quand il y feroit néceffaire, il n'y a rien qui s'y rapporte enfuite. Il y faudroit un, pacatior, pour répondre à pacata; comme levior répont à levis,

J'ai dit dans mon Epigramme 103.

Se

vers pour exhorter cet Evêque à retourner en fon Diocese. Aureus ille fenex regarde Galeazzo Florimonre, & non pas Flaminius. Les vers du Priuli fe trouvent dans le recueil des vers Latins des Poëtes Italiens. C'eft cet Aloyfius Priulus tant loué par M. de Thou, à la fin du 20. Livre de fes Hiftoires.

Liv. I.

Epig.

Seriùs ut repetant formosam Numina Nym•
pham,

Quâ non in terris dignior ulla polo:
Qua frueris tantis, «Regina Lutecia, donis,
Calicolûm fupplex da pia thura patri.

On dit que j'ai pris ces vers de ce distique
de Martial:

Serus ut atheria Germanicus imperet aula;
Utque diu terris; da pia thura Jovi.

(1) Et moi, je dis que ce diftique de Mar-
tial eft ridicule : étant ridicule de prier
Juppiter, qui eft le Roi des Cieux, qu'un
autre que lui regne dans les Cieux.

J'ai fait cette Epigramme fur la Vénus d'Appelle cominancée & non ache

vée:

Non Venerem Cois Cous perfecit Apelles,
Si perfeciffet, fecerat ille minùs.

On dit que je l'ai prife de ces vers de
Martial fur la main de Porcius Scx-
vola,

Major decepta fama eft & gloria dextra.
Si non erraffet, fecerat illa minùs.

Et

1. Pour moi je ne trouve bonne ni l'une ni Pautre de ces Epigrammes, ni celle de Martial par la raison qu'apporte M. Ménage, ni celle de M. Ménage parce qu'aiant dit que Fabien n'a jamais eu

l'es

Et moi, je dis que mon diftique vaut mieux que celui de Martial, qui eft pourtant excellant: y aiant dans ce vers fi perfeciffet, fecerat ille minùs, une agréable antithefe entre perficere & minùs facere, qui n'eft pas dans celui de Martial.

Mr. de Launoi, Docteur en Théolo gie de la Faculté de Paris, à prétandu que plufieurs de nos Saints n'avoient point exifté: ce qui a fait dire de lui à Mr. Féramus,

Tu quoque, Launoi, veri indagator & index,
Addita qui faftis Numina falfa doces.

De mon coté, j'ai fait là deffus cette Epi-
gramme Grecque,

Τὸν Λαυνοῖον ὁρᾶς, ὡς συρφετον Ουρανιώνων
Ρίψε, ποδός τεταγὼν ἀπὸ βηλα θεσπεσίοιο.

On dit que ce dernier vers eft pris tout entier d'Homere: lequel l'a employé dans fon Iliade, en parlant de Juppiter qui précipita Vulcain du Ciel d'un coup de pied. Mais c'eft ce qui fait la beauté de mon Epigramme. Elle feroit ridicule, fi ce vers étoit de moi; & j'ofe dire qu'elle eft fort belle, à caufe de cette application, pour laquelle Mr. Daillé le Pere, hom

me

l'efprit en repos pendant fa vie, & fouhaitant en fuite que la terre qui le couvre après fa mort foit pour lui dans une agitation encore plus grande, au lieu de lui fouhaiter du bien, comme il femble en avoir l'intention, il ne lui fouhaite que du mal.

Dans fon Elegie fur Mr. du

la mort de

Puy.

me très-verfé dans la lecture d'Homere, m'a fouvent félicité. Les Poëtes Grecs ont fait gloire d'employer ainfi des vers tous entiers d'Homere. L'Auteur de l'Epitaphe de l'Empereur Julien l'Apostat:

Ἰκλιανὸς μετὰ Τίγριν ἀνάῤῥουν ἐνθάδε κεῖται, ̓Αμφότερον, βασιλεὺς τ ̓ ἀγαθὸς, κρατερός αιχμητής.

ce dernier vers eft d'Homere: qui eft le vers, felon le témoignage de Plutarque, pour le marquer en paffant, qu'Alexandre le Grand préféroit à tous les autres de ce pere des Poëtes. Il y a une Epigramme du Poëte Lucillius, au Livre 2. de l'Anthologie, contre un voleur qui vola la ftatue de Mercure, le Dieu des voleurs, laquelle Epigramme finit par ce vers, Πολλοὶ μαθηταὶ κρείττονες διδασκάλων : qui eft un vers d'un Ancien: car il eft rapporté par Cicéron dans la VII. de fes Epitres qu'on appelle Familieres, au Livre IX. & cette citation ne fait pas une petite beauté dans cette Epigramme.

J'ai dit dans mon Elégie à Mademoifelle le Fêvre qui est aujourd'hui Madame Dacier;

Sed

1. Theocrite en a donné l'idée dans fon Idyle 17.

*Ιδαν ἐς πολύδενδρον ἀνὴρ ὑλυτόμος ἐλθαν
Παπταίνει πανέοντος ἄδην πόθεν ἄρξεται ἔργα.

Τί πρῶτον καταλοξας, ἐπεὶ παρα μυρία ειπτῖν.

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Sed quibus aut verbis, aut quâ tot splendida

dena

Voce canam? laudes ordiar unde tuas? Obruitur laudum numero mea Mufa tuarum, Quid de te dicat nescia, quidve tibi. Talis, vere novo virgo per prata vagatur, Quos linguat flores, nefcia, quofve legat,

On dit que j'ai dérobé cette comparaifon à Malherbe: qui a dit dans fon Ode à Mr. de Bellegarde,

Comme en cueuillant une guirlande
L'homme eft d'autant plus travaillé
Que le parterre eft émaillé
D'une diverfité plus grande:
Tant de fleurs de tant de cotez
Fefant paroître en leurs beautez
L'artifice de la Nature;
Il tient fufpendu fon defir,
Et ne fait en cette peinture,
Ni que laiffer, ni que choifir.

(1) & moi, je dis que cette pensée étant de tout le monde, n'eft de perfonne. Voi

ci

Cette citation méritoit bien d'être à la tête de toutes les citations que produit ici M. Ménage, & qu'il avoit déja produites dans fes commentaires fur Malherbe. On y peut ajouter celle-ci du Molza, tirée de fes Stances au Cardinal Hippolyte d'Efte.

Mà fon come vom che in mezzo a mille rofe
Nel natio bofco &c.

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