SUR L'ANCIENNE. politique & militaire, de l'Académie Françoise, de celle des Inscrip-- Augmentée d'un Volume. À PARIS, au Temple du Goût. M. DCC. LX X XI. LIBRIS ET ROL MÉMOIRES SUR L'ANCIENNE CHEVALERIE, Considérée comme un établissement politique & militaire. 2 CINQUIEME PARTIE. PRE's avoir exposé, anciens Auteurs les avantages de la Chevalerie militaire , de laquelle il ne reste plus que des vestiges dans les divers ordres de la Chevalerie régulière ou religieuse ; nous devons, pour ne point faire illusion à nos lecteurs rapporter les inconvéniens & les abus quicontrebalancèrent lesávan: Tome II. A. tages dont nous avons fait l'énu- . mération. Le desir de contenter, autant que nous le pourrons, la curiosité des mêmes lecteurs, nous oblige aussi de rechercher quelles peuvent avoir été les causes de la décadence & de la chûte totale de notre Chevalerie. On nous aura , sans doute , accusés plus d'une fois, ou du moins soupçonnés d'une prévention aveugle, lorsqu'en lisant tout ce que nous avons à l'honneur de la Chevalerie, on se sera rappelé que les siècles dans lesquels elle étoit la plus florissante, furent des siècles de débauche, de brigandage, de barbarie & d'horreur ; & que fouyent tous les vices & tous les crimes se trouvoient réunis dans les mêmes Chevaliers qu'alors on éri geoit en héros. A la vûe de tant (1) de desordres (1), comment se per suader que les loix de la Chevale, rie ne respirassent que la religion, la vertu, l'honneur & l'humanité ? Néanmoins ces deux vérités si contraires en apparence, sont égales ment constatées, |