A LA HAYE, Chez Louis ET HENRI van DOLE, M, DEC. X. KONINKL WBLIOTHEEK! TESMAGE. A SON ALTESSE SERENISSIME MONSEIGNEUR LE DU C. M ONSEIGNEUR, La Tragedie que j'ofe presenter à VOTRE ALT ESSE SERE NISSIME, doit ce qu'elle a de meilleur aux remarques qu'il vous a plû d'y faire, à mesure que je la compofois. Il ne m'a été difficile, avec un tel fecours, de trouver des pas A 3 cho tivé chofes qui ayent été applaudiès : c'eft travailler furement que de travailler fur le goût de V. À. S. Les belles Lettres ne lui font pas moins familieres, que la valeur lui eft naturelle. En effet, MONSEIGNEUR, que ne devoit-on point attendre d'un génie auffi excellent que le vôtre, culpar les foins & fous les yeux de deux grants Princes, qui aprés vous avoir donné la vie, ont voulu vous faire part de toutes leurs vertus. C'eft ce qui fait, MONSEIGNEUR, que l'on n'eft point furpris des grandes qualitez que l'on admire dans V. A. S. je veux dire, de la vivacité, de la pénétration de votre esprit à qui rien e peut échapper, de la juftesse, de la folidité de vôtre jugement, qui ne manque jamais de donner le véritable prix à ce que vous prenez la peins d'examiner: je ne parle point de vôtre intrépidité, & fi je l'ofe dire, de vôtre audace dans les combats; les vertus guerrieres font d'un caractére fi élevé, que tout béréditai. res " . ce res qu'elles foient, elles furprennent A 4 dre |