changements utiles qu'il y a faits pour établir la fienne, il n'en réfulte pas moins que cette derniere étant plus commode, plus fimple & plus folide que les autres, elle doit avoir fur elles la préférence pour l'ufage; & nous réitérons à fon Auteur les compliments que nous lui avons faits en lui envoyant nos obfervations. Tout ce que nous venons de dire des Machines fumigatoires, ne nous empêchera pas de convenir que leur fecours n'a pas toujours été employé dans toutes les occafions qui fe font préfentées depuis l'établissement adopté par la Ville de Paris. La Machine fumigatoire fe trouvant réunie dans la même Boîte avec des fecours d'une autre efpece, on commence par employer ceux qui paroiffent exiger moins d'apprêts; lorfque ceux-ci ont le fuccès qu'on en attend, ce qui arrive affez fréquemment, la Machine fumigatoire refte fans action. Il ne faut pas pour cela, regarder la fumigation comme inutile, encore moins comme préjudiciable. Dans les fuccès que nous avons précédemment rapportés, & dans ceux dont nous allons préfenter le détail, il en eft un grand nombre qui font une preuve incontestable de fon utilité. Comme ces détails fe multiplient tous les jours & que leur lecture doit néceffairement devenir infipide, les circonstances qui les occafionnent, étant très-fouvent les mêmes, nous nous contenterons de rapporter les fuccès les plus marqués, c'est-à-dire, ceux qui auront été obtenus fur des Perfonnes Noyées retirées de l'eau fans donner aucun figne de vie, ou fortement évanouies. A l'égard de ceux qui auront été obtenus fur des Perfonnes fubmergées & retirées fans avoir entiérement perdu la connoiffance, nous n'entrerons dans aucun détail; nous en indiquerons feulement le nombre, afin que l'on puiffe juger de la néceffité & de l'utilité de l'établiffement dont il eft question. Ce dénombrement particulier fetrouvera à la fin de la premiere claffe. Nous nous propofons de donner auffi moins d'étendue à la feconde claffe; nous rapporterons feulement les faits les plus remar quables, particuliérement ceux concernant les Noyés qui paroîtront avoir fuccombés par des bleffures mortelles, ou par la foibleffe de leur conftitution, ou mê→ me, par la fuite d'une apoplexie, d'un faififfement, ou d'autres cau-fes femblables. Quant à la troisiéme claffe qui -comprend les Noyés morts, & fur lefquels on n'aura effayé aucun secours, il fuffira d'en rapporter le nombre. Ce dernier Article ne préfentant aucune utilité relative à l'établissement, & n'ayant d'autre but que de former une troifiéme claffe, il fera peut-être à propos de le fupprimer par la fuite. Teleft le nouveau plan que nous nous fommes tracé; en conféquence, nous nous difpenferons de donner un détail chaque année, comme nous l'avions d'abord annoncé & comme nous l'avons pratiqué jufqu'à préfent. Nous n'en publierons dorénavant que lorfque nous aurons recueillis des fuccès ou des obfervations importantes en affez grande quantité pour pouvoir former un volume. A cet effet, nous invitons de nouveau les Provinces, & particuliérement les perfonnes amies de l'humanité, de nous com muniquer leurs obfervations, nous ne manquerons pas de les rendre publiques en en faisant honneur à ceux qui nous les auront envoyées. Je ne puis terminer cette introduction fans témoigner publiquement à MM. de la Société établie à Amsterdam, en faveur des Noyés, les fentiments de reconnoiffance dont je fuis pénétré à l'occafion de la médaille qu'ils ont bien voulu m'envoyer, infcrite de mon nom. Le coin en a été fait en 1767; fon objet eft de récompenfer toutes les perfonnes qui fe distingueront en donnant des fecours aux Noyés; elle eft destinée plus finguliérement encore pour ceux qui n'ambitionnent d'autre récompenfe que l'avantage d'être utiles à l'humanité. Cet acte particulier de générofité à mon égard eft d'autant plus flatteur pour moi, que je le tiens d'une Société éclairée qui la pre |