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POUR L'INTELLIGENCE

DES AUTEURS CLASSIQUES,

GRECS E T LATINS,

TANT SACRÉS QUE PROFANES,

CONTENANT

A GEOGRAPHIE, L'HISTOIRE, LA FABLE, ET LES ANTIQUITÉS.

A

DÉDIÉ

MONSEIGNE U R

LEDUC DE CHOISEUL,

Par M. ȘABBÁT HIER, de l'Académie Étrufque de Cortone Profeffeur au College de Châlons-fur-Marne, & Secrétaire 'perpétuel de l'Académie de cette dernière Ville.

TOME VINGT- DEUXIEME.

ATOR LIBRA

NEW-YORK

A PARIS,

Ghez DELALAIN, Libraire, rue de la Comédie Françoife:

M. DCC. LXXVII.

Avec Approbation & Privilege du Roi.

AUTRES

OUVRAGES

DU MÊME AUTEUR,

Qui fe trouvent chez le même Libraire.

1. Effai Hiftorique - Critique fur l'Origine de la Puiffance temporelle des Papes; Ouvrage qui a remporté le Prix de l'Académie Royale de Pruffe. Nouvelle édition.

2. Le Manuel des Enfans, ou les Maximes des Vies de Hommes Illuftres de Plutarque. 1. Vol. in-12.

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3. Recueil de Differtations fur divers fujets de l'Hiftoire de France. 1. Vol. in-12.

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4. Les Mœurs, Coûtumes & Ufages des anciens Peuples. 3. Vol. in-12. & 1. Vol. in-4.°

5. Les Exercices du Corps chez les Anciens. 2. Vol. in-12 & 2. Vol. in-8.°

6. Recueil de Planches pour l'Intelligence de ce Diction faire. r., 2., 3.o. 4•°, 5., 6., 7. & 8. Livraison.

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DICTIONNAIRE

POUR L'INTELLIGENCE

DES AUTEURS CLASSIQUES, GRECS ET LATINS,

TANT SACRÉS QUE PROFANES,

CONTENANT

LA GÉOGRAPHIE, L'HISTOIRE, LA FABLE ET LES ANTIQUITÉS.

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1

majufcule, au milieu même ou à la fin des mots. Plso, vivus Edllis, &c. C'eft à cette pratique que, dans l'Aululaire de Plaute, Staphyle fait allufion, lorsque voulant fe pendre il dit: Ex me unam faciam litteram longam.

L'ufage ordinaire, pour indiquer la longueur d'une voyelle, étoit dans les commencemens, de la répérer deux fois. & quelquefois même d'inférer h entre les deux voyelles pour en rendre la prononciation plus forte; de-là ahala ou aala, pour ala, & dans les Anciens mehe

A

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cum pour mecum, peut-être même que mihi n'eft que l'orthographe profodique ancienne de mi que tout le monde connoît; vehemens de vemens prehendo de prendo. Nos peres avoient adopté cette pratique, & ils écrivoient aage pour âge, roole pour rôle, fepareement pour féparément, &c.

Un I long, par fa feule longueur, valoit donc deux ii en quantité; & c'eft pour cela que fouvent on l'a employé pour deux ii réels, manubls pour manubiis, dls pour diis. De - là l'origine de plufieurs contractions dans la prononciation qui n'avoient été d'abord que des abréviations dans l'écri

ture.

1

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adjuvat, äb Jove, &c. Scioppuis répond à ceci, que ad & ab ne font longs que par pofition à caufe de la diphthongue in ou io, qui étant forte à prononcer, foutient la première fyllabe. Mais, cette difficulté de prononcer ces prétendues diphthongues, eft une imagination fans fondement, & démentie par leur propre brieveté. Cette brieveté même des premières fyllabes de juvat & de Jove prouve que ce ne font point des diphthongues, puifque les diphthongues font & doivent être longues de leur nature. D'ailleurs, fi la longueur d'une fyllabe pouvoit venir de la plénitude & de la force de la fuivante, pourquoi la première fyllabe ne feroit-elle pas longue dans ǎdaūtus, dont la fe

Par rapport à la voyelle I, les Latins en marquoient encore la longueur par la diph-conde eft une diphthongue lonthongue oculaire ei, dans laquelle il y a grande apparence que l'e étoit abfolument muet.

II. La lettre Iétoit auffi confonne chez les Latins; & en voici trois preuves, dont la réunion combinée avec les té

moignages des Grammairiens anciens, de Quintilien, de Charifius, de Diomede, de Térencien, de Priscień, & autres, doit diffiper tous les doutes, & ruiner entiérement les objections des Modernes.

1. Les fyllabes terminées par une confonne, qui étoient breves avant les autres voyelles, font longues avant les i que l'on regarde comme confonnes, comme on le voit dans

gue par fa nature, & par fa pofition avant deux confonnes ? Dans l'exacte vérité, le principe de Scioppius doit produire un effet tout contraire, s'il influe en quelque chose sur la prononciation de la fyllabe précédente; les efforts de l'organe pour la production de la fyllabe pleine & forte doivent tourner au détriment de celles qui lui font contigues, foit avant foit après.

2. Si les i, que l'on regarde comme confonnes étoient voyelles, lorfqu'ils font au commencement du mot ils cauferoient l'élifion de la voyelle ou de I'm finale du mot précédent, & cela n'ar

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