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jetterent avec eux dans leur ville, & s'en rendirent les maî

tres.

L'Iapygie fait aujourd'hui partie du royaume de Naples, & fuivant la defcription que nous en avons donnée d'après Strabon, elle eft représentée principalement par la terre d'O

trante.

IAPYGIUM [le Promontoire], Promontorium Iapygium, άκρα Ι'απυγία. Voyez Iapygie.

IAPYS, Iapys, Etolien, chaffé de fa patrie, vint fe retirer à l'extrêmité du golfe Adriatique, & y bâtit fur le Pô une ville appellée de fon nom, qui a auffi donné le nom d'lapydie au païs, & d'Iapydes aux habi

tans.

IAPYX, Iapyx, I'aru, (4) fleuve d'Italie. Le paffage de Pline, où il en eft fait mention, a été défiguré par les anciens éditeurs, qui ont lu Pediculorum Oppida Rhudia, Egnatia, Barion, antè lapyx à Dedali filio

quo & Iapygia. Amnes Pactius, Aufidus, &c. Ainfi, le nom d'lapyx qui donnoit le nom à l'lapygie, étoit l'ancien nom de la ville de Barri. Mais, le P. Hardouin lit tout différemment dans les manufcrits, dont les meilleurs, felon lui, portent: Pediculorum Oppida, Rudie, Egnatia Barium. Amnes, lapyx à Dedali filio rege, à quo & Lapygia; Pa&tius, Aufi

dus.

(4) Plin. Tom. I. p. 167.

(b) Plin. T, I, F. 167. Strab, p. 279.

IAPYX, Lapyx, l'an, (b) fils de Dédale, donna fon nom au païs appellé lapygie, parce qu'il y avoit conduit une colonie de Crétois.

IAPYX, Iapyx, l'aπvž, (c) fils de Jafus, fur l'objet des amours d'Apollon dans fa première jeuneffe. Ce Dieu lui of frit tous fes dons, fon arc, fes fleches, fa lyre, & fa fcience augurale. Mais, dans le défir de prolonger les jours de fon pere infirme, Iapyx aima mieux qu'Apollon lui dévoilât les vertus falutaires des plantes, & qu'il lui apprît à guérir les hommes; art qu'il préféra à des arts plus brillans.

Énée ayant été bleffé dangereusement dans un combat, lapyx fut appellé pour panfer fa plaie. Il trouva ce Prince des Troyens fouffrant les plus vives douleurs, tranquillement appuyé fur fa javeline, au milie de fes amis gémiffans, & à côté de lui fon fils Afcagne fondant en larmes. Le vieillard, fuivant l'ufage des médecins, ayant retrouffé fa robe, effaye en vain de tirer le fer de la plaie, foit avec les doits, foit avec la pince. Il applique auffi inutilement fur la bleffure, des fimples dont il connoît la vertu & l'ufage. Le fuccès ne couronne point fes travaux, & la fcience d'Apollon fon maître n'est d'au

cun fecours. Alors Vénus touchée des fouffrances de fon fils,

(c) Virg. Æneid. L. XII. v. 391. & seq.

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descend du ciel, enveloppée d'un nuage, & lui apporte du dictamne, qu'elle a cueilli ellemême fur le mont Ida'en Crete. Elle en jette fecrétement dans le vafe rempli d'eau, où lapyx avoit infufé les autres fimples; elle y mêle un élixir d'ambrofie, avec de l'odoriférante panacée. Le médecin lave la plaie avec l'eau qu'il a préparée, ignorant la vertu ajoûtée par Vénus. Auffi-tôt les douleurs ceffent, le fang s'arrête; le trait fans aucun effort fuit la main qui le tire, & en un moment Énée recouvre toutes fes forces. » Troyens, ap» portez à votre Prince fes ar» mes; que tardez vous ? » [s'écrie lapyx, qui eft le » premier à exciter le courage » du Héros.] Sa guérifon n'eft » ni l'effet de mon art,, ni l'ou» vrage d'un mortel. Non, » Énée; ce n'eft point ma main » qui vous fauve, c'est un » fecours plus puiffant; c'est » un Dieu qui conferve vos »jours pour de plus grands ex» ploits.

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İAPYX, Iapyx, l'azu?, (4) nom d'un vent. Ce vent fervoit à paffer d'Italie en Grece. Horace le nomme dans l'Ode adreffée au vaiffeau fur lequel Virgile devoit s'embarquer pour aller à Athènes.

Ventorumque regat pater,
Obftriftis alis, præter Iapyga.

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M. Dacier obferve que ce même vent a été appellé par les Latins Corus ou Caurus, par les Grecs Argeftes, par les Italiens Ponante-Maëstro, & que c'eft proprement l'ou-eft-nordou-eft, qui eft oppofé à l'eftfud-eft. M. Dacier fe trompe en ce qu'il confond le Corus & le Caurus très différens, selon Vitruve. Le Maëftro - Ponante, comme parle le pere Briet, ne fçauroit être le Caurus, qui est le Maëftro, ou le nord-ou-eft. Le Corus & l'Argeftes font à peu près le même vent, & répondent au Circius de Vitruve, & beaucoup plus au quarta di Maëftro verfo Ponante, qui eft notre nord-ou-eft quart à l'ou-eft, qu'au MaëftroPonante.

IARBAS, Iarbas, (b) roi de Gétulie. Didon avoit acheté de ce Prince le terrein où elle bâtit la ville de Carthage. Piqué du refus qu'elle faifoit de l'époufer, il menaça de lui faire la guerre, & de détruire fa ville. Les Tyriens, craignant la colère de ce Prince, prefferent leur Reine de confentir au mariage. Elle le feignit, & ayant demandé trois mois de délai, pour avoir le tems d'offrir des facrifices aux Manes de Sichée, elle monta, dit-on, fur un bûcher qu'elle avoit fait dresser, & fe poignarda.

Selon Virgile, Iarbas étoit fils de Jupiter Ammon & d'une

(4) Horal. L. 1. Ode. 3. v. 3. 4. (2) JuR, L, XVIII. c. 6. Virg. Æneid.

Virg. Æneid. L. VIII. v. 710.

[L. IV. v. 36, 196, & feq.

Nymphe du païs des Garamantes. Il avoit élevé dans fes vaftes États cent temples magnifiques au Pere des Dieux, auteur de fa naiffance, & cent autels, avec des feux jour & nuit allumés, immolant fans ceffe des victimes, & ornant de diverfes guirlandes les portes de tous ces fanctuaires. A la nouvelle des amours de Didon & d'Enée, il fe trouble, & la colere le transporte. Dans fon défefpoir il adreffa, dit-on, cette plainte à Jupiter au pied de fes autels.» Dieu tout-puiffant, à » qui la nation des Maures eft » dévouée, à qui elle ne ceffe » de faire des libations & des » facrifices, pouvez-vous voir » ce qui fe paffe à Carthage? "Eft-ce donc en vain, ô mon » pere, que nous tremblons, » lorsque vous lancez la fou» dre? Ces feux, renfermés » dans un nuage embrafé, ef. » frayent-ils fans raison les mor»tels tremblans, & n'excitent»>ils qu'un bruit peu redouta. » ble? Une étrangere, errante > fur les frontières de mon Em» pire, achete fur ce rivage un » terrein pour le défricher, & " y bâtir une petite ville, aux » conditions que je lui preferis. » Je lui propofe enfuite de l'é» poufer elle me refufe, & » reçoit dans fes États un Énée, » à qui elle engage fa foi. Ce » Pâris avec fa troupe effémi» née, avec sa mitre Lydienne,

(a) Mém. de l'Acad. des Infcript. & Bell. Lett. Tom. XI. p. 409. (b) Ptolem. L. IV. c. 2.

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Alors Siculus, qui étoit comme garant du traité, repaffa en Italie, vainquit Dardanus, & le contraignit de fe réfugier en Thrace. Ce Prince y époufa la fille du roi Pallas, & paffa en Phrygie, où il s'allia avec Teu

cer.

IASIUS, Iafius, (a) Troyen, qui fut pere, ou ayeul de Palinure.

IASSÉENS, Iaffai, Iaffenfes, les mêmes que les laffiens. Voyez affiens.

TASSIENS, Iaffii, les habitans d'laffus. Voyez laflus. IASSOS. Voyez laffus.

IASSUS, Iaffus, Lacos, (b) ville de l'Afie mineure dans la Carie. Elle étoit fituée, felon Polybe, fur le golfe qui étoit terminé d'un côté par le temple de Neptune qui étoit fur le territoire des Miléfiens, & de l'autre côté par la ville des Myndiens.

Cette ville, au rapport de Strabon, étoit dans une ifle, fituée devant le continent, & elle avoit un port. Prefque toute la reffource des habitans pour vivre étoit dans la pêche ; car, la mer y abondoit en poiffons, mais le terroir étoit ftérile. On raconte à ce fujet,' des laffiens, l'hiftoire fuivante, dit Strabon. Un joueur d'inftrument, exerçant un jour publiquement fon art, fut un peu écouté de tout le monde, juf

qu'à ce que fon inftrument donna le fignal de la vente du poiffon. Dès qu'il fut donné, tous les laffiens fe hâterent d'aller à leur négoce, à l'exception d'un feul qui étoit un peu fourd. Le joueur d'inftrument s'approcha de lui, & lui rendit de grandes actions de graces de l'honneur qu'il lui avoit fait de refter, pendant que tous les autres s'étoient retirés au premier fon de fon inftrument. Quoi? répondit l'autre. Eft-ce que le fignal a déjà été donné? Le joueur d'inftrument lui ayant affuré qu'oui: Adieu donc, ajoûta le fourd, & fur le champ il fe leve & s'en va auffi.

Polybe rapporte que felon une opinion qui s'étoit répandue, il y avoit à Iaffus une ftatue de Vefta fur laquelle il ne tomboit jamais ni neige, ni pluie, quoiqu'elle fût à découvert. Ilfe moque de cette badinerie. On ne doit pas moins fe moquer du récit qui fe trouve dans Pline. Cet Auteur parle d'Iaffus à l'occafion d'un jeune garçon, dont un dauphin devint fi amoureux, que voyant qu'il s'éloignoit du rivage, il s'y jetta pour le fuivre, & mourut fur le fable. Alexandre choifit enfuite ce même garçon, & l'établit à Babylone, prêtre du temple de Neptune, parce qu'il jugea que cet amour étoit une marque qu'il étoit très-agreable à ce

(a) Virg. Æneid. L. V. v. 843. Pomp. Mel. p. 76. Tit. Liv. L. XXXII. (b) Polyb. p. 306. Strab. pag. 658. c. 33. L. XXXVII. c. 17. Appian. pag. Plin. Tom. I. pag. 276, 277, 502, 503.213. Thucyd. pag. 575. Freinsh. Suppl. Tom. II. pag. 724. Ptolem. L. V. c. 2, lin Q. Curt, L, II, c. 7.

Dieu. Hégéfideme, ajoûte Pline, écrit qu'il y avoit eu dans la même ville d'laffus un autre jeune garçon, nommé Hermias, qui en traverfant la mer fur un dauphin, périt dans une tempête, qui étoit furvenue tout-àcoup; mais que le dauphin l'ayant rapporté fur le rivage, comme s'il fe fût reconnu coupable de fa mort, ne retourna point dans la mer, & expira fur le fable. Théodore le dialecticien étoit né à Iaffus.

Pline écrit ailleurs le nom de cette ville lafus avec une fimple f,& nomme Sinus Iafius le golfe où elle étoit fituée. La Notice de Hiérocles, qui la met entre les villes épifcopales de la Carie, la nomme l'aròs, Iafus; celle de Léon le Sage l'appelle laffi au génitif. C'eft préfente

ment Alkemkalefi.

IASSUS, Iaffus, l'assos, (a) ville de la petite Arménie, dans la Mélitène, felon Ptolémée.

IASUM, Iafum, l'aggy, (b) un des noms attribués à la ville d'Argos, capitale de l'Argoli

de.

IASUS, Iafus, I'asos, (c) ville du Péloponnèfe, fituée fur les confins de la Laconie; mais, elle appartenoit aux Achéens du tems de Diéus, qui l'emporta d'emblée & la faccagea.

IASUS, Iafus, I'aroc. Voyez laffus.

(a) Ptolem. L. V. c. 7. (b) Strab. p. 369. (c) Paul. p. 422.

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Enfuite, le mot Iatralipte défigna un médecin, qui traitoit les maladies par les frictions huileufes, un médecin oignant, l'arpraeiπaus, mot compofé de I'arps, médecin, & a j'oins ; cette méthode de traitement s'appella Πατραλειπτική iatraliptique. Ce fut, au rapport de Pline, Prodicus, natif de Sélymbria, & difciple d'Efculape, qui mit ce genre de médecine en ufage.

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On fçait que dans le tems des Romains l'application des huiles, des onguens, des parfums liquides, dont on fe fervoit avant & après le bain, occupoit un grand nombre de perfonnes. Alors ceux qui enfeignoient l'art d'adminiftrer ces onguens ou ces huiles aux gens en fanté, fe firent à leur tour. appeller Iatraliptes, & établirent fous eux en hommes

& en femmes, des manieurs ou manieufes de jointures pour af

(d) Homer. Odyss. L. XI. v. 282. (e) Mém. de l'Acad. des Infcript, & Bell. Lett. T. I. p. 236,

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