Dictionnaire languedocien-françois: contenant un recueil des principales fautes que commettent, dans la diction & dans la prononciation françoises, les habitans des provinces méridionales, connues autrefois sous la dénomination générale de la Langue-d'oc ...Gaude, pere, fils & compagnie, 1785 |
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Términos y frases comunes
ainfi anciens appelle arbre auffi avant avons bled bois bouche bout c'eft c'eſt champ cheval chien chofe commun corps côté coup cour d'où dents dérivé dernier différentes diminutif dire donne efpece enfans eſt étoit façon fans femme fens fent ferme fert feuille feul fignifie figuré fleur foie foit fond font forme forte fous françois fruit fuite gens grain grec gros haut homme j'ai jeter jeune jour l'autre l'eau l'un langue Languedocien latin lettres lieu long main manger marque ment mettre mots moyen n'eft oifeau ordinaire paffer pain parler peau për perfonnes petit petite piece pied pierre place plante porte premier prend prononciation propre Provinces qu'un rien rues s'en s'il taille tels terme terre tête tire trouve vent voyelle
Pasajes populares
Página xi - François, le tour et l'expression leur échappent; la langue du pays perce ; ils croient parler françois & ne font que franciser le pur Languedocien. Les difficultés que nous éprouvons à cet égard viennent en partie de ce que nous pensons en languedocien avant de nous exprimer en françois ; cette langue-ci devient par là une traduction de la nôtre : il est rare que cette traduction ne soit littérale, qu'elle ne sente trop l'original, & qu'on ne fasse un alliage informe de deux idiomes dont...
Página xxiv - Jife fans remuer les levres,on prononcetoujours tacitement; & s'il arrive que la forme de l'orthographe s'éloigne trop de la prononciation accoutumée, on ne comprend ce qu'on lit , ou ce qu'on entend lire qu'avec beaucoup de peine : qu'un habitant de Londres peu fait à l'orthographe...
Página xi - Province : c'est le premier qui se présente et qu'ils emploient plus volontiers, lorsque libres des égards qu'on doit à un supérieur, ou de la gêne que cause un étranger, ils ont à traiter avec un ami, ou à s'entretenir familièrement dans leur...
Página xiii - PARLER CORRECTEMENT LE FRANÇOIS CEUX DE NOS COMPATRIOTES QUI N'ONT PAS FAIT UNE ÉTUDE PARTICULIERE DE CETTE LANGUE (a).
Página xxvi - Il n'en était pas de même du Languedocien , qui n'ayant rien de fixe à cet égard , a été pour nous une terre vacante où, comme en pays de conquête , nous avons pu faire des lois ; mais ces lois ne sont...
Página xi - ... sur différens sujets de littérature, sera souvent embarrassé s'il faut s'entretenir dans cette même langue sur une infinité de choses qui se passent sous les yeux ; qu'il hésitera dans la conversation, si elle roule sur le ménage de la ville, ou de la campagne, sur les arts, sur les métiers...
Página xxiii - Livres où ils en devroient parler, tiennent au-deffous d'eux d'en écrire ; & parce qu'il y a de la honte à les ignorer, bien des gens les ignorent toute leur vie, de peur de faire connoître, en s'en inftruifant, qu'ils ne les fcavent pas, & faute de Livres qui en parV!
Página xiv - Gafconifme moins frapant , & qui fe glifïè par cela même plus aifément dans le difcours ; nous parlons de ces phrafes dont tous les termes font François , mais qui pèchent par le tour Languedocien. Nos articles nous ont fourni de fréquentes occafions d'en rapporter des exemples , & nous avons toujours placé ces phrafes prétendues Francoifes à côté de celles que la langue Francoife peut avouer.
Página xi - François, qu'ils ne trouvent guère de mise que dans le sérieux, devient pour la plupart une langue étrangère, et pour ainsi dire, de cérémonie : ils forcent nature lorsqu'ils y ont recours : il est certain au moins, que s'ils n'ont eu de bonne heure des modèles à suivre, des Maîtres pour consulter, et si avec ces secours...
Página 81 - licence des mœurs étoit montée à un tel point aux xne, xmc et » xiïe siècles, que les lois sévères de Louis IX n'y purent porter » remède. On fut obligé de tolérer ces lieux jusque dans les plus » petites villes où ils étoient relégués dans des rues écartées. Dans » le Languedoc et la Provence, on les nommoit carieras-caldas. » A Paris, les ru.es Trousse-Fache, Tire-Boudin et Brise-Miche » étoient les mieux approvisionnées.