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avec moi

AJHERBASSI ; Gazonné. AJHI. On dit, il agit mal c'eft mal agir; & non, il en agit mal avec moi, ni c'eft mal en agir. Quoi qu'on dife très-bien il en a mal ufé avec moi, il en a bien ufé, &c. AJHINOULIA un gavel; Terme de vigneron couder ou

coucher un farment. AJHINOULIOUER, ou adë. nouliadou; Un prie-dieu.

AJHIPOULA; Mettre un habit fur le corps. Dérivé de, jhîpo.

AJHOUATA. Voy. Jhoûgnë. AJHOUC, ajhoucadou. Voy. Jhoucadou.

AJHOUCA; Juché, perché. Les poules fe juchent, les oifeaux perchent, l'alouette ne perche pas.

S'ajhouca; fe rafer. Les perdrix fe rafent quand elles apperçoivent l'oifeau de proie. Ce lievre étoit rafé dans fon gîte. S'ajhouca; s'acroupir, les poules qui pondent s'acroupiffent. Les hommes font de même pouffant une felle.

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S'ajhouca; S'affoupir, s'endormir à demi.

AJHOUCADOU ; Le juchoir d'un poulailler, les perchoirs d'une cage.

AJHOUGNË; Atteindre, attraper, joindre.

AJHUDO, ou ajhut. v. 1. Une aide. Il eft pris en général pour fecours. Mais on dit, un'aide de cérémonies, un'aide de cuifine.

AJHUDO! Cris des manouvriers qui s'animent à tirer tous à la fois un fardeau: tel eft le cris cadencé des matelots qui hiffent une lourde piece de charpente. AJHUS; Troupe, attroupement de perfonnes. Affemblage de poiffons qui fraient. Ajhus; allonge, addition, AJHUSTAR, ou ajustar. v. I. Affembler, joindre. Ajhuftat; allemblé. So që deu ajustec hom no foparca; (quod Deus

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AKI. adverbe démonftratif Là. D'aqi-aqui; d'un moment à l'autre, à tout bout de champ.

AKISSA, atiffa, ou acuffa ; Haler un chien après quelqu'un ou après un autre chien, l'exci ter à s'y jeter deffus. Les laquais halent les chiens contre les cochons.

AL. diffo's dici Pal; C'est ici le nœud de l'affaite.

ALABARDI ; (s' ) Se réjouir, prendre fes ébats. Se hazarder S'aventurer, risquer.

ALABETS, ou alâro. Voy. Adoun.

ALABRA, ou alâbrë; Goulu, glouton.

ALAÇA; Arrofer, mouiller ↑ tremper, humecter.

ALADER; L'alaterne, Le filaria: deux arbriffeaux de différente efpece & qui fe reffemblent affez. L'alaterne a fes feuilles alternes; le filaria les a conjuguées ou deux à deux. Le bois de l'un & de l'autre eft employé aux ouvrages du tour.

ALADO, Air de feu. Prënés ëncaro un'alado, chauffez-vous

encore un moment.

ALAGHIA, alaia; Laffer, ennuyer, déplaire par trop d'im portunité. Alaghiat ou afatraffi; haraffé abbatu de laffitude,

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ALAJHAS; Champ couvert de fougeres. ALAJHO. Voy. Fouze. ALAMOUN; Le cep d'une charrue.

ALAN, ou alandairë; Hableur, qui donne de belles paroles qu'il ne tient pas.

ALANDA ou alandra; Cajoler pour tromper, manquer de pa: tole.

ALANDA; Ouvrir tout-à-fait une porte, une fenêtre, ouvrie

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ALANDA lou fio; Faire brûler le feu.

ALANGH!T ; Trifte," abbatu, affoibli par une maladie.

ALANTI; avancer un ouvrage. Abén alanti foffo cami; nous avons fait bien du chemin. Alan tis-të dépêche-toi.

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ALAOUJHEIRI; Déchargé, dégarni. S'alâoujhêiri, se dégarnir, fe dévêtir, ôter quel que habit, en prendre un plus léger; & non, s'alléger. On allege un vaiffeau en ôtant une partie de fa charge. On allege fa douleur. Une médecine alle ge, &c.

ALAPAS, ou lapas ; La bardane plante bis annuelle. Ses larges feuilles fervoient autresfois de mafque aux comédiens. Les poliçons jettent des têtes de bardane aux habits & aux cheweux des paffans. Voy. Lampoúrdo.

ALAPÊDO; L'afphodele: plante pérenne dont la racine qui reffemble à une botte de navets, a fervi à faire du pain dans des temps de difette. Les anciens Romains femoient, diton, cette plante auprès des tombeaux, pour que leurs morts, ou leurs mânes trouvaffent dans ces racines de quoi fe fubf

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ALARI. Sën-t' Alâri, ou sënt'Iglari; St. Ilaire. Le fecond A d'Ălari, roi des Goths, eft bref.

ALARMO; Le tocfin. On fonne le tocfin pour un incendie, pour une émeute, &c. On a dit originairement à l'approche de l'ennemi, à l'arme, & en Italien alle arme; aux ar

mes.

ALARMO; Interjection d'admiration, d'étonnement, de crainte; ah mon Dieu !

ALARO, aleras, alabēts, ou adoun; Alors. = Ó b’alaro; ah c'est alors. O b'alaro fi fo! Oh vraiment nous voilà bien!

ALATA, lata, ou douna lou van; Élargir le bêtail, lâcher le troupeau, ouvrir la porte de la bergerie, du toit à cochons, &c. pour mener paître. Laveno sës alarâdo ; la veine s'eft rouverte ; ce qu'on dit d'une faignée dont la bande a lâché. En efpgl. Def latar. On difoit en latin; Ad lata deducere.

ALATA, ou aldia. v. 1. Chemin des rondes d'une place de guerre.

ALATËJHA. Voy. Voulaftrëjha.

ALATRA; (s) On le dit des poules qui fe vautrent dans la pouffiere pour fe délivrer des poux, ou pour en faire paller la démangeaison: elles jettent de la terre avec les pattes fous leurs plumes hériffées pour qu'elle pénétre jufqu'à la peau. Alatra eft formé de alo, ou ala; aîle.

ALBA, ou fâousë; Saule.

ALBERC. v. 1. Logement. Aparelha à mi l'alberc. ( Parate mihi hofpitium. ) Si receup ë'l alberc; fi elle a exercé l'hospitalité.

ALBÊRGA. v. 1. Château, fortereffe. (Caftrum. )

ALBERGAR. v. 1. Habiter: (hofpitari.) Albergat; logé hébergé ; & non, aubergé. ALBERGARIC; Une auber.

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Croire, juger, penfer, eftimer.

arbitrari.

ALBÎRË. v. 1. Jugement, décifion. Për l'arbirë; au fentiment, au jugement, au dire. ALBOUM. v. 1. Le corps d'une lettre.

ALCANTS, ou alquans. v.1. Quelques-uns certains. En v. fr. Aulcuns. Alcants dels farifeus, quelques pharifiens.

ALE; Haleine. Au figuré, liberté, courage, hardieffe. Prêne d'alë; s'enhardir, prendre avantage, fe donner l'effor. Dounas tro d'alë à voft' ëfun; vous donnez à votre enfant trop de liberté. On dit auffi, cette dignité l'a enflé; cette louange lui a hauffé le cœur; i-a douna d'alë.

ALËBA; Controuver, inventer une fauffeté pour nuire. ALEDRO, ou alêdo; Le narciffe blanc des prés. Voyez Coutêlo.

ALËDRO; La canne, femelle du canard; oifeau de baffe-cour.

ALEGRARSI. v. 1. Se réjouir. Lo meus cor s'alëgret ; ( lætatum eft cor meum.) Alëgrarfi ën alcuns; (congratulari.) ALËJHIRAR; Treflaillir de

joie.

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ALELUIASSES; Embarras de paroles, & proprement, bages. Longueurs, délais. Cerca d'aléluiâfsës; barguigner, lanterner, chercher comme on dit midi à qua torze heures. La longueur du chant de certains, alleluia fur la même note a bien pu être l'origine du péjoratif, alleluiâfsës.

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ALENA; Donner l'évent, ou de l'air à un muid de, vin tirant le fauffet. Aqêlo boûto aleno, ou ëspiro; ce muid fuinte.

Ce muid a pris l'évent. ALENADO Halenée ; ou bouffée. Ma douna un' alënâdo; il m'a donné une halenée, ou une bouffée de vin, d'ail, &c. Le terme, bouffée a d'autres

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ALIËNTA; Éloigner, écar- locis illis erant prædia principis

ter.

ALIGHIE; L'alizier. ALIGO; L'alife: fruit de l'alifier.

ALIZA; Polir, liffer. On polit le marbre , on liffe le papier, on brunit l'or. Ce qui n'est point bruni, ou rendu luifant demeure mat; le mat releve le bruni. Dans ce mot, mat, l'a eft bref; il est long dans, mât de navire. Aliza de poftës, blanchir des ais, terme de menuifier. = Aliza lou linjhi repaffer le linge.

ALIZA uno parë, Enduire; & non, induire un mur. Parë alizado mur enduit. On fait un enduit à la chaîne des murs de face avec du badigeon qui imite la pierre de taille. Le badigeon est un mortier coloré avec des recoupes.

ALIZA; au figuré ; Cajoler, 'flagorner quelqu'un pour le trom. per, ou pour gagner fes bonnes graces.

ALIZÂIRË; Flateur, cajoleur, Embaucheur.

ALIZAIRO Repaffeufe de linge, qui le repafle avec le fer à repaller ou fur la platine.

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ALIZAJHË; Enduit; & non, induic, participe du verbe in

duire.

ALMAI; Plus; c'eft le, quo magis des latins. Almâi parlo, almën l'ëscoris plus il parle moins je l'écoute. Voy. Doummái.

ALMËNSOS, Moins du moins, fur-tout. Se n'es partcho, almenfos és brâvo; fi elle n'eft pas riche, du moins eft-elle fage.

ALMOINA, ou almôino. v. l. L'aumône. En lat. ( Alimonia.) L'almôina no vulkas cornar de nan tu, enganador; lorfque vous faites l'aumône ne fonnez point la trompette hypocrite.

ALO. v. 1. Domaines, merairies. En âicels locs êro li alo del princeps de la ilḥa; (in

infula.)

ALO; Une halle: place publique couverte. L'H eft afpirée de même que dans le Hâle, terme homonyme de halle. On achette à la halle: les femmes craignent le hâle. Le halo de la. lune eft la couronne lumineuse qui paroît entourer cette planette dans un ciel légèremen nebuleux.

ALO DË RAZIN. Voy. Soun

glë.

A-LOGO; Au lieu. A logo d'estudia, jhogo; il joue au lieu d'étudier.

ALONGHIS; Retards, délais, lenteurs affectées, allongement. Aco më fai un alonghi; cela me renvoie bien loin. Cet homme trouve toujours des allongemens dans les affaires. Acad.

Als që feran condempnats, alonghis dë 1111. mêfës no fia âoutrejhats, mes për arbirën dë jhujhë fia donats. Coft. D'al.

ALOS de capel; Les bords d'un chapeau; & non, les ailes. Quand il pleut on abbat les bords du chapeau; on le met en clabaud. Alos dë nozë ; le zeft d'une noix : feuilles ligneules qui féparent les quartiers de la noix. On dit les ailes d'une lardoire, celles du plomb des vitres, l'aile d'une fiche, &c.

Alo de rôdo de mouli; Un alluchon.

ALOUNGA, ou apoûndre lon toupi; Remplir le pot, y remettre de l'eau ; & non, l'al longer.

En parlant d'un chemin on dit, nous allongeons par-là; & non, nous nous allongeons. Ce verbe eft neutre : s'allonger fignifie, s'étendre en longueut ou en hauteur. Alounga ; "étendu de fon long.

=

ALOUNZA, ou aluda ; Écsiller quelqu'un, ou lui donnes une volée de coups de bâton. ALS; Ceux.

ALTÂIRA. n. pr. qu'on
D

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ALUCA, ou alucha; appeller quelqu'un de fort loin. En v. f. hucher. Voy. Cris, fa un cris, cridadis.

ALUDA; (s) së gouluda; S'étendre de fon long, fe rouler à terre. Lou por s'alûdo din la fângo; le pourceau fe vautre dans la boue. En lat. (Lutum ;) boue.

ALUPA; Regarder fixement avec des yeux de concupifcence. Manger des yeux.

ALUPADIS; Regard avide. ALURA ; Éventé. Qui a des graces, un air aifé. Têfto alurado; tête à l'évent.

ALZENO. Voy. Lëzëno. AMACH. Voy. Tiraffo. AMADOR de la frâiria. v. 1. (Fraternitatis amator;) qui a une amitié de frere.

AMADURA; Mûrir. AMAGA, atupa, ou achâoura; Échauffer défendre du froid, amaga un ëfan; choyer un enfant, le mitonner, le ferrer entre les bras, lui prendre les mains pour le rechauffer.

AMAGA; Cacher, couvrir. D'al gran calël dal cél amagabo la meco, dit Gondouli.

S'amaga; le tapir, fe blotir, s'envelopper; pour fe défendre du froid. S'amaga; terme dechaffe, : fe rafer. Un amaga, ou un acasa; un fournois, un tapinois.

AMAGADOU; Trou, cachette. A l'amagat ; en cachette. AMAGAR. v. 1. Cacher. S'amaghero ën las balmas; ils se cacherent dans les grottes.

AMAI. Adverbe qui a différens

fens. Amâi që; pourvu que = Amâi-mâi ; bien plus. Amai foughêfsës pa vëngu ; quoique vous ne fuffiez pas venu, ou quand bien même vous ne feriez pas venu. Në mái ëncâro; ce n'eft pas encore temps. Amâi el; & lui auffi. = Amâi à vous; Dieu vous gard auffi. Amai la caffibralio é la caffibralio amái; pefte de la canaille & de la canaille avec. Amâi fazen; auffi le faifons nous, &c. AMAIET, ou amëlié; Un amandjer.

AMAITINA; (s') Se lever matin.,

AMÂIZA, amâouza, ou ramâouza; Appaifer , calmer. L'âouro s'ës amâizado; le vent eft calmé. Amâiza un ëfan; faire taire, ou appaifer un enfant. S'amâizé; il fila doux. Amâiza la fan; étourdir la groffe faim. On dit auffi calmer la douleur,

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Les Sarafins, ou Arabes qui ont régné une quarantaine d'années dans notre province, & qu'on croit avec raifon, avoir fondé l'école de médecine de Montpellier, ont introduit probablement dans notre langage les mots, amaluc, amaluga, alga. lous, aljhélas, altaíra, fubet & bien d'autres.

AMALUGA; Froiffer, brifer, abîmer, meurtrir, amaluga formé d'amaluc, eft proprement déhancher. On le dit des contufions, des chûtes, des coups violens qu'on reçoit dans quelque partie du corps. S'es tout

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