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Juron corrompu de celui de l'article précédent, ddoubafsiou. DAOURÛROS; Les bagues & joyaux d'or & d'argent, qu'on appelle, bijoux, dans une condition relevée; & non dorures, qui eft un gafconifme. On dit dans un contrat de mariage, les bagues & joyaux évalués tant. en b. lat. jocalia.

DAOUSSITO; Tout de fuite. DAOUTRA GUISA. v. 1. Autrement. Daoutra guifa që faran cilh që jou batëiadi; (alioquin quid facient qui baptifantur.) DAPAS; Pas à pas. Dapaf set, ou dapocët; à petit pas. DAPASSIE ; Lent tardif. Përmenádó dapaffiêtro; prome. nade douce, tranquille.

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DAQI-EN-DIT o en-drit, • daqi-ën-dreg. v. 1. enfuite, après, ou puis. lat. deindè.

DAQ'INTRAQI ; À tous coups, à tous momens. DARDALIOU. v. 1. & n. pr. Ardillon de boucle. DARDENO; Piece de deux liards. DARE, ou dërras, en v. 1. darrein; derriere.

DAREIREN, ou, darĉic; Tar dif. Frúcho dareirënco; fruit de l'arriere faifon, s'il vient après tous les autres. Et on l'appelle tardif, s'il vient après ceux de fon efpece. DAR'ENLAI ; Dorénavant ; & non, d'hors en avant. DARIERA. v. 1. En dernier lieu, enfin, (noviffimè.)

DARIES, ou detras; Derriere. Dariés de boutigo; arriere-boutique, ou magalin. Dariés, diton, au cocher dont le derriere de la voiture eft chargée de poliçons, frappez derriere. Dious en dariés; en dernier lieu. d Pendariés, ou d'l'ëndaré; derriere l'épaule.

DARNAT, Darno. Voy. Arna, Arno.

DARÂI, daráigo; Tardif. Se dardiga; s'arriérer.

DARRIGA; Déraciner, arra

cher.

DATUS, ou datil; La datte: fruit du palmier dactilifere: nom qui s'écrit différemment de la date d'une lettre.

Les dattes nous viennent du Levant & des côtes d'Afrique on éleve en plein vent dans quelques jardins le palmier à fruit qui produit les palmes du Dimanche des Rameaux; mais ce fruit ne mûrit pas chez nous. DAVALA. Voy. Dabala." DAVALADOU Une def

cente.

DAVAN; Avant, auparavant.

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Ол

nous

On dit, je l'ai yu avant vous; & non, auparavant vous. me l'avoit dit quelques jours auparavant ; & non, quelques jours avant. Chauffons avant de fottir; & non, aupa, ravant de fortir, ni avant for tir. = áou bel davan; vis-à vis. On dit, vis-à-vis de l'Eglife; & non vis-à-vis l'Eglife. = Anas à foun davan; prévenez-le, allez au devant de ce qu'il peut defirer, de ce qui peut lui plaire.

DAVANCH-OURO; Prématu rément, avant le temps prefcrit ou ordinaire. Më jara mouri davanch oûro; il hâtera ma mort, il abrégera mes jours.

DAVAN-DARIES; Sens-devant derriere. A boura un dëbas davan dariés; il a chauffé un bas à l'envers, ou fens-devant-derriere.

DAVANTIES; ; Nagueres, ou il n'y a pas long-temps. Nagueres n'eft d'ufage qu'en poćfie, ou dans le ft. foutenu. DAVANTIEIRASSO. Avantieirao.

Voyez

DAVEGADOS. Voy. Avëgâdos. en efpgl. avegadas; par fois.

DAVI; Un fergent: outil de menuifier: il eft tout en fer & compofé de deux crampons dont l'un appelé, la main eft mobile fur une barre de fer: ils fervent à tenir ferrés les ais d'une piece d'assemblage; tandis qu'on les cloue, ou qu'on les cheville.

Le n. pr. David en fr. a la premiere fyllabe breve; les Languedociens la font longue, d'après le génie de leur langue.

DE; Article languedocien qui répond, felon les circonstances, aux articles françois, de, des, du, de la, de l','&c. Nous ne pouvons mieux faire connoître ces circonstances que par des exemples.

Le détail des raisons dans lefquelles il faudroit entrer nous meneroit trop loin & fuppoferoit même des notions grammiaticales, qui ne se trouvent guère dans le commun des Lecteurs. Ces exemples ferviront à faire appercevoir nos Provinciaux des fautes où ils tombent fréquemment & du befoin de recourir à une bonne Grammaire, pour y puifer dans les principes toujours plus fürs que la meilleure

routine.

Exemples.

Douna më dë pan, dë vi, dë viando; donnez-moi du pain, du vin, de la viande; & non, de pain, de vin, &c.

Mettez l'article, de, ou d' apostrophé après les adverbes de quantité. Ainfi dites, combien d'hommes, beaucoup de pain, peu de viande, trop de vin, autant de monde, que de foldats tués! &c. & non, combien des hommes, beaucoup du pain, peu de la viande, trop du vin, que des foldats tués! autant du monde.

Exceptez l'adverbe, bien, après lequel on met les articles définis, du, de la, de l', & au pluriel, des. Exemples. Bien du plaifir, de l'amour, de l'efprit, des hommes ; & non, bien de plaifir, bien d'amour, bien d'efprit, d'affaires, d'hommes. On dit cependant, bien d'au

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&c. & non, bien des savans hommes, &c.

Lorfque la phrase eft négative, fervez-vous de l'article indéfini, de, fur-tout après la particule, point, qui nie plus que la particule, pas. Exemples.

Nous n'avons point de vin. Je n'ai pas de peine à le croire. Il ne fait de bien à perfonne, il n'a point d'argent. Je n'ai jamais eu de remords. Cette femme n'a pas de grace. Je n'ai pas de temps de rette. Il n'a pas d'efprit. Il ne fait de mal qu'à foimême. Qui que ce foit n'a vu de loups-garou. Sans croire faire de vers, il en fait en parlant. J'ai eu la fiévre fans avoir mangé de figues; & non, nous n'avons point du vin, de la peine, de l'argent, des remords, de l'efprit, &c.

Nous ajouterons que lorsqu'un nom fubitantif est seul, ou bien, qu'il eft fuivi de fon adjectif; on dit au nominatif, du pain, de la viande, me fuffifent, des accidens fâcheux, du pain excellent au datif. Je fuis réduità du pain, à de la biere. J'ai affaire à des ouvriers habiles : à l'accufatif. Il faut avoir du manége, de la foupleffe, des amis. Employer des gens pauvres.

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Mais fi l'adjectif précede le fubftantif, on dira,

1o. Au nominatif. De bon pain, d'excellent vin, de fâcheux accidens ; & non, du bon pain, de l'excellent vin, des fâcheux accidens.

2o. Au datif. Avoir affaire à d'habiles ouvriers, être réduit à de mauvais pain, à d'infipide viande; & non, avoir affaire à des habiles ouvriers, être réduit à du mauvais pain, à de l'infipide viande.

3o. À l'accufatif. Employer de grand papier, de belle cire, enrôler de beaux hommes ; & non, di grand papier de la belle ciie, des beaux hommes &c.

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Enfin, lorfque l'article, de, marque propriété, il fe rend en françois pat, a Exemple.

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au

aux.

Aco's de moun couzi; c'est à mon coutin; & non, de mon coufin. C'eft la vache à Colas; & non, de Colas. L'ome l'âou fa, fënno de las cëriêtros;

l'homme au fac, la femine aux cerites, &c. Il y a ur ces cit férens articles des exceptions à faire qu'on peut apprendre par la lecture des bons Auteurs.

DEBÂDOS; En vain, inutilement. Dëbados ou voudrias; vous auriez beau le vouloir. = Debados peut-être. = Sans doute.

DEBALA. Voy. Desbala. = Dëbalen Yoy. Dësbalën. DEBALÂOUZI, ou abalđouzi; Étourdir,, étonner, con&erner. DEBALAOUZIDO; Nouvelle qui trouble, qui confterne. DEBALAOUZIDO, ou virado; Dérangement de fanté fubie & de peu de durée.

DEBANA; Dévider; on dê vide en tirant le fil de deffus nne bobine, ou une fufée, pour le mettre en écheveau, au moyen du dévidoir; ou bien en mettant en peloton le fil d'un écheveau. en efpgl. devana. en b. br. dibuna. en ital. dipannare.

DEBANA, ou desbana; Caffer les cornes à une bête; au figuré. Vâco debanado; bête épaulée, ou fille qui a fait une breche à fon honneur. = Debana; dépêcher un ouvrage. DEBANADOV; Un dévidoir, ou atelier de dêvideufes. DEBANADOUROS.

Ghindrë.

Voyez

DEBANAIRE, barâirë, ëscavel, ou dëbanadou; Un dévidoir à main pour mettre une fufée, ou le fil d'un fufeau en écheveau.

Cet inftrument eft compofé d'un bâton ou montant traverfé dans chaque bout d'une broche; en forte que celle d'un

bout croife l'autre, ou traverse le montant dans un fens contraire à celle du bout oppofé.

DE BANAIRO, ou debandirtqë; devideute.

DELAKA Soun fufil dëbaré; fon tuli partit. Li dëbaré un co dë rificutë; il lui lâcha un coup de pittolet. en efpgl. defparar lacher, décharger, décocher.

D. BARIZA; Dévalifé. Au figure; tou.,: En défordre.

DEBASSAIRE ; Bonnetier chauffetier, fabriquant de bas. La dénomination de bonnetier, ou chauffetier bonnetier, eft la feule connue en françois; foit pour exprimer l'ouvrier qui fait les bas au métier, foit pour le marchand qui les vend. L'ouvrier qui fait des bas pour le Roi prend le titre de Bonnetier du Roi. Et ce bonnetier ne fait pourtant que des bas.

il faut malgré cela, pour être entendu dans nos Provinces dire, fabriquant de bas; comme on droit avec raiton, fabriquant de fouliers, fi le nom de cordonnier y étoit inconnu. artifans commencerent par faire des bonnets au métier; d'où leur vint le nom de bonnetier. Mëftić dë dë a sâirë; métier à bas.

Ces

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DËBIGOUSSA; Contrefait; sortu. Voy. Embigousse. DEBISSA;détruire, mettre à bas. DEBITO; Débit; & non, débite. Ce vin a du débit, ou fe débite bien.

DEBIZA; Tirer au fort, décider quelque chofe par le fort. DEBOR DE CERVEL; Enchifrenement, fonte d'humeurs, débord de cerveau. Acad.

DËBOUCASSAT; Malembouché, libre dans fes paroles. DEBOULIC; Endiablé, mé

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DËBOURËN ou dëpërën; Un frippe tout destructeur qui frippe qui ufe fes hardes en peu de temps.

DEBOUTA; Enfoncer, rompre, mettre à bas.

DËBOUZIGA ; Défricher. Voy. Roumprë; dérivé de bos, & de la particule privative, dë; ainfi dëboziga, ou dëbouziga est proprement ôter ou retrancher le bois d'un champ.

DËBRËMBA; Oublier. Dëbrëmbié; oubli.

DEC; Borne limite. Voy.

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DËDÂOU; Dé à coudre. On l'écrit & on le prononce comme dé à jouer; & fi l'on fait lề ouvert, c'est alors la prépofition des. Dès-lors, ou un dais; efpece de poêle. Le dé fert à pouffer le cu de l'aiguille. en efpgl. dedal.

DE-DË-PÉL ; Un doigtier fait ordinairement de peau. On appelle auf doigtier, tout ce qui fert à coiffer un doigt bleffe, ou à y faire tenir un emplâtre.

DE-DELAI; Au-delà, par delà, de l'autre côté. La gnué de- dëlâi; l'avant-derniere nuit. L'an dë dëlai; Fannée avantderniere, ou il y a deux ans. De dëlái l'aigo; de là la riviere, ou au-delà de la riviere; & non, de delà, &c. On dit de même, de là les monts.

DE DESSÂI; En deçà ; & non, de deçà.

DEDUCH; Récit, narration,
DEFALHIR. v. 1. Finir.
DEFEMMA. v. 1. Diffamer.
en lat. fama privare.

DEFENDOR. v. 1. Tuteur.
DEFET: En effet.

DEFLUSSÎOU; Fluxion. =

Termë.
DECAN. Voy. Dugan. Dë- Afflixion.
sana. Voy. Dugana.

DECAZEMEN. v. 1. Ruine. DECEBEMEN. v. 1. Illufion. Dëcëbëmën dë las manëntias ; illufion des richelles. ô tu plës de tot ëngan, é de tot dëcëbëmën; homme plein de toute forte d'attifice & de fourberie.

DECEBRAR. v. 1. Priver. Ipfas fortiffas non të las tolre, në non të dëcëbré; extrait d'un acte d'hommage

DECEBR Ë, ou afinar; v. 1. Tromper. DECHICA; Déchiqueter : tailler en petits morceaux. DECHUCA; Exprimer le fuc, épreindre.

DECÔSTO; Tout auprès. DECOUPA (së); Se couper dans fa dépofition.

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Réciter

epur. Déclamer.

par

DEFÔRO. Ës ana dëfôro; il est absent, il eft en voyage. Il est allé à la campagne, ou à fa campagne, s'il n'eft allé qu'aux environs de fa ville d'habitation. On ne dit, en campagne, que du mouvement des troupes.

On dit auffi, Monfieur eft en ville; c'est à dire il n'eft pas au logis. Et Monfieur eft à la ville; c'eft-à-dire, il n'eft pas à la campagne. Ës ana dëfôro Fränfo; il eft hors du Royaume, il est dans les pays étrangers.

DEFORO, ou fôro; Dehors pour dire, fortez. On dit aux chiens, fôro; tirez. Sourtés dëforo; fortez; & non, fortez dehors, pléonafme; de même que fon oppofé, entrez dedans.

DEFRA. v. I. Dedans. Deffous, ci-deffous,

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DEGARGAMELA (së); S'égueuler à force de crier. Voy. Dëfgargamela.

DEGAROUTA; Partir avec explosion. Claquer, faire du bruit avec explofion, comme celle d'un coup de canon; dérivé de garot; trait d'arbalete qui n'eft décoché & ne part qu'avec bruit. De là l'expreffion; pëto që dëgarôto, en parlant d'une fronde qu'on fait claquer.

DEGASTADOR. v. 1. Vorace gourmand. Hom dëgaftador é bëvëdor de vi; homme de bonne chere.

DEGASTAR. v. 1. Détruire, confumer. Degastat dë vermës; rongé de vers.

DEGATIGNA (së); Se cha

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DEGHISA; Un mafque, un carême-prenant.

DEGLEINDE, ou dëglaio ; Propre à quelque chofe. DEGLENDE. v. I. Difpos ingambe.

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les

DEGLEZI, adalit, ou adëli; Déjoint, bâillant, entr'ouvert. Ce cuvier eft tout déjoint douves bâillent, elles font déjointes. Aqel fëra ës dëglëzi; ce feau eft tout déjoint de féchereffe, les douves bâillent elles font déjointes.

On dit auffi, ce cuvier a des voies d'eau, il a befoin d'être abreuvé. La secarësso fâi dëglëzi; la féchereffe fait crévaffer les futailles. Së dëglëzi; se déjoindre, bâiller.

DEGLEZI, au figuré; défait defféché, exténué de maladie abattu. Soùi tou dëglëzi; je n'er puis plus de faim, de foif,

&c.

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