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Faites fønner durement le G. C'est la faute prefque générale des Gafcons qui croyant de prononcer d'une façon plus agréable difent, aumenter, aumentation, aumentatif, aument > &c;

AOUMERAS, dit pour, olmëras, ou oumëras; n. pr. & augmentatif d'oûmë; grand

orme.

Il y avoit autrefois dans prefque tous les villages un grand orme qui ombrageoit une place, où fe tenoient les plaids, les aflemblées de la communauté & où le baillif jugeoit les différens. A OUMORNO. On appelle áoumôrno - flourido, lorfqu'un pauvre fait part à un autre de ce qu'on lui a donné. Et l'on dit par extenfion de tout homme, même riche, qu'il fait une aumône fleurie, lors qu'il partage avec un ami un préfent qu'on lui aura fait. A propos de quoi a-t-on appellé, Heuris ces fortes de, dons?

ÂOUPETOS; Ruades de che val. Ce terme paroît dit par corruption de, dou-pés, en lat. (pedes ;) les pieds hauts, ou en l'air; tels que les ont ces animaux en ruant.

ÂOUPIATO; Un opiat, un bon opiat de bon opiat; & non, de bonne opiate.

ÂOURANIA, ou aurania. v. 1. Extravagance. Ac caftier de la fua âourania; il fut repris de fon injufte deffein; ( correctionem habuit fuæ vefania.)

ÂOURE; Autre chofe. i be d'aour à faire ; j'ai bien autre chofe à faire.

ÂOURËJHA; Battre maltraiter. Së të Pai passë, t'dourejharai coumo cal; fi je vais là, je t'étrillerai de la bonne façon. =S'áourejha; prendre l'air,' fe réfroidir, devenir froid. Voy. Aëra.

AOURELIAOU ; Coup fur

l'oreille, l'action de les tirer. Dans le ft. burlesque une

oreillade. Li bailet un âourëlidou; il lui tira rudement les oreilles ; ce qui n'eft pas la même chofe que, il lui donna fur les oreilles.

AOURELIAOU; Une oreille

de porc.

AQURELIEIRO. Voy. Curoáourelio.

AOURELIETOS; Des baignets faits avec de la fleur de farine. On en verfe la pâte liquide en petits tas dans de l'huile bouil lante, on les faupoudre enfuite de fucre.

AOURELIETOS, filiôlos, ou ghidouns; Terme d'arpenteur; témoins de bornes.

ÂOURELIO. Pënjho l'âourelio; il a l'oreille bale. Li cáou fa un' ôfco à l'âourêlio; il faut le marquer à l'oreille › pour qu'il s'en fouvienne.

ÂOURELIUT; Qui a de lon gues oreilles, baffes & pendantes,, oreillard, n'eft pas ufité.

AOUREZA lourdëjha,

од

councha ; Sali, bréneux. Cet enfant s'eft fali, il a fait fous lui; s'ës dourëza. La mouffeline ne fe falit pas autant que la batifte; & non, ne falit pas autant &c;

AOURIBELI; Allerte. AOURIFLAN. Voy. Boufë. AOURIEIRO. Voy. ouralios. ÂOURIO, ou aurio, En' lat. (aureus ;) D'or. De là le n. pr. Val-áourio; vallée où l'on trouve des paillettes d'or, ou ce qui en a l'apparence; tel que le fable appellé du mica jaune, qu'on met fur l'écriture.

AOURIOLO, agriôlo

aqûr

nêlo, ou mafclous; le chardon étoilé, ou chauffe-trape: plante des champs hériffée de piquans: forte de chardous dont la racine eft diuretique & apéritive.

AOURIOOU; Le loriot. Voy. Figo-laouriôou. Fa l'aouridou; faire le bouffon, ou le niais, faire le fin, diffimuler.

AOURIOU, douribo; Faronche, hagard, ombrageux.

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feu pour un rien. Partis d'aouzîdo; il est vif, bouillant, prompt à fe fâcher.

AOUZIMËN. vl. Louie. Për âouzimën âouzirëts é no ën: tëndrëts'; ( aure audietis & non intelligetis).

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AOUZINO; Gland du chêne vert, & non, eufine. Car-d'dougino; Chair ferme & de la meilleare qualité, telle que celle des pourceaux, nourris de cette efpece de gland.

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AOUZINO; Bois de chêne vert. Tourol d'aouzino; rondiu eu bûche de chêne vert.

ÂOUZIR du auzir. v. 1. Ouir, entendre. Si alcus a' âdurëlias d'âouzir, douia; que celui-là entende, qui a des oreilles pour -entendre. Qi vos áou, 'mi âou, · (o au); qui vous écoute m'écoute.. Qi novës de Deu no vòs âou. ( Qui ex Deo non eft, non vos audit). No douto: il n'entend pas; aouiars ageftas paráoulas..

AOUZOR. v. 1. Honneur. d douzor de Dlou; à l'honneur de Dieu.

APACHOUNA; Patrouiller, manier mal proprement quelque chofe. La déranger en la maniant. Apachóuna, fale, mal propre.

APAGABLE. v. 1. Paisiblė, t APAIA; Garnir de paille. Apaia ou apalia, faire la litiere

aux chevaux.

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APALIASSA; Couché ou étendu fur on lit.

APALLI Rendre pâle, devenu pâle, & non, panle.

APAOURI; Rendre peureux, le devenir.

APÂQUTA (s'); Tomber sur Les mains.

APAOUZA; Confentir, convenir, accorder. Që dë rës noun së mëfclo, de tou-t-a pâouzo; rien ne trouble la paix de celui qui ne fe mêle de rien. Që rës noun dis de tou-tapaouzo, qui ne dit rien confent à tout; ainfi on fe rend complice de la médifance,

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forfqu'on ne donne aucune márque d'improbation.

APAOUZAR. v. 1. Diftribuer ; en lat. ( Aponere).

APAPAÏSSOUNA. Voy. Abëća. APARA, s'apara; Défendre feddéfendre. S'apara coûmo catevés; fe défendre à bec &à griffes.n

APARA; Attraper ou recevoir quelque chofe qu'on nous jette. APARO-LOU, dit-on, pour faire honte ; file vilain. APARELHADO. v. A. ou aparëlhats prêt, préparé.

APARELHAMËN; v.l. Préparation, (parafceve. :)**

APARELHAR. v. 1. Préparer, rendre propre, offrir. Si cum aparëlhats les voftrës mëmbrës, &c. (Sicut exhibuiftis membra veftra fervire iniquitati); comme vous avez fait fervir, &c.

APARELHAT: Préparé. Promptus, aptus). Ei sei aparëlhat le vostres corajhës. (Scio promptum animum veftrum).

APARIA; Rendre égal, mieux qu'égalifer. On rend égaux les vers à foie de différens âgés & de différente taille, en donnant aux plus petits plus de chaleur & de nourriture.

On dit également apparier & appareiller des gants, des bas, des livres, ou trouver celui qui manque, ou le pareil.

APARIA las letros; Affembler les lettres quand on commence à lire.

A‹ƒÐ ̧ÃRTA ( s'›) ; ́S'accoupler. Les chiens s'accouplent on fait faillir les vaches & les jumens, 'fouer les truies, couvrir les chien

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Shantis paftourelets që dëjhours las

oumbreros

Benters apazima le calimas d'el jhour, &c. Goudouli.

APËBA, terme de nageur prendre pied. Voy, Apëza, APECHOUNA. Voy, Paftifse

jha.

APEGA ('); Se coler, s'att tacher.

APÊI, apéisso ou apĉissos. Voy. Piĉi.

APELA. Aco s'apêlo parla! Voilà parier, cela! ou c'elt parler comme il faut. Aco s'apelo un ome! Voila un homme cela, pu, c'eft un homme que M. un tel!

Quoique le verbe appeller fe prenne également pour faire venir à foi ou pour exprimer le nom d'une chofe, & qu'en ce dernier fens, appeller foit fynonyme de nommer, il eft cependant plus correct de n'employer le verbe, appeller que dans le premier fens, & le verbe, nommer que dans le fecond; & de dire, par exemple, Dieu appella tous les animaux, c'est-à-dire les fit venir, & Adam les nomma, ou donna à chacun de nom qui lui convenoit.

APELES. v. 1. Ouvertement, publiquement. En lat. ( Palam). Aparêghi apelës; (palam apparui). APELLAIRE. v. 1. En termes de pratique; demandeur, celui qui appelle en caufe le défendeur. APËNA (s'); S'appliquer, — fe donner de la peine.

APENDRIS; Apprenti. = Apendrios apprentie & non apprentiffe.

APENSACIA. V. 1. Ferme,

metairie.

APEOU. Lous apêous, jhûjhë das apêous; appels, Juge des appels. Porter une affaire au Juge des appels, & non aux appeaux: terme qui étoit cependant autrefois François, & qui eft encore confacré comme tel dans le reffort du Parlement de Toulouse,

APÊOU ou apës; Sans fond, & proprement, fans pied. Not ¿:4 apêou. On n'y peut prendre pied, dit un nageur dans une profonde foffe d'eau. Voy. Apës. APÊOUA. Voy. Apëza.

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APEREZI ou apëgrit; Acoquiné, acagardé, mou, lâche, parefleux au travail, punt.A

APEROUKIA ¦ Achalander, st APERTAR, V. I. Toucher Concerner, appartenir. No apërtë à lui, il ne fe met, point en peine. Rë no më apërtë; (nihil mea interest). Bë më apërië d mi je mérite bien ceci, Da

APERTEGA, Mettre à profit. APES, terme do nageurs fans fond ou fans pied. Du lat. pes pied & de l'a privatif des Grecs

APËT I, ou talëns Appétit: appuyez fur l'é d'apperit & ne prononcez pas apti, comine fi l'e étoit muet. On fait la même faute en prononçant, pour mieux parler, difren, opra; Captaine, &c. au lieu de différent, opéra, Capitaine, &c. A bo-n-apëri fâou pa faoufo; il n'est sausse que d'appétit.

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APETOUNI on apëtouïs soon le dit du pain bien ou mal apprêté, (ce qui eft différent d'âpreté. De pan mâou apëtouï ou de pan difsë. N

APEZA, apeba, apêoute, nu apëoua, terme de nageurs Prendre pied ou toucher au fond. Pôdë pa apëza ; je perds pied ou le fond me manque fous les pieds. Y a-t-il pied ? peut-on aller au foud?

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APËZA, ceterme eft tout Grec. Peza; La plante du pied, & l'a privatif de la même langue dont nous avons cent exemples dans la nôtre; ce qui faits (ans pied.

API; Le céleri: plante potagete qu'on fait blanchir en l'empaillant ou en la butant, après

avoir liée. On mange à la poivrade le céleri cru & le fenouil, qu'on blanchit de même en Italie. En lat. (Apium).

API-BOUSCAS ou citrouiqun s
F

L'ache ! plante qui donne un trèsbon goût au potage, & qui eft recommandée dans les maladies chroniques.

On confond dans la prónonciation, ache, plante, avec hache, outil; fi on n'a foin d'afpirer l'h de ce dernier, une hache.

APIALA ou apilouta; Étayer, appayer', qu'il faut prononcer comme appui-er, & non comme appu-ier. Apialo të fu la car q'as manjha cherche d'autres accoudoirs. Apiala paroît dériver du Jat. (pila), pilier.

APIALAJHE Etaie, appui, droit d'appui & non d'appuyage; barbarifme qu'on entend, comme cent autres, de la bouche de ce qu'on appelle honnête gens, & même gens de lettres. On a droit d'appui fur un mur mitoyen en payant la moitié de ce qu'il a coûté, pour la partie où l'on appuie.

APIALOUNA Étançonner, étréfillonner. Les étaies font pofés debout ou un peu inclinés, & les étréfillons horizontalement, comme on le pratique dans les fondations, pour empêcher l'é-boulement des terres.

APIE du latin (apiarium.) Voy.Abel.

APILA; Amonceler. Voyez Atavela.

Affommer.

APILA Brifer. APIO, Voy. Piôlo. APIPAIRE; Fourbe, pipeur. `APITARA (s); Se gorger de viandes, s'empifter.

ge.

APITRASSA; Accommoder.
APITRESSA; Meurtri au vifa-

Gâter un ouvrage. APLANA; Applanir, rendre unis un chemin, une place, &c. SAPLANÂJHË; Applaniffe

ment.

APLANAT; Arrivé. Eftrë aplanar; être arrivé. APLANPOUGNA; Empoigner. Dérivé de planpoun.

APLAT; Sans façon. APLECHA, ou oplëcha; Ajuf*ter, façonner, former, amenuifer.

APLÉCHÂIRË; Quvrier qui fait les outils de labour. Valet qui les rajufte, les raccommode dans une ferme de campagne.

APLEJHI; Pluvieux ou plutôt difpofé à la pluie, tourne à la pluie.

APLOUMBA; Enfoncer. = Affommer..

APOUDËRA. v. 1. Riche en biens fonds.

APOUDERA; Terraffer un ad verfaire à la lutte. = Surmonter à force de bras. Voy. Poderos.

APOUINTA; Pointer: terme de jeu de boule.

ÁPOUNCHA, apounta, apounchuga; Aiguifer, lorfqu'on parle d'un outil de fer; tailler ou faire la pointe à un pieu, à un échalas. Appointer n'eft pas du bel usage. Apounchuga le pots; faire la petite bouche. Tou jo që dis n'apouncharie pa un fus, tout ce qu'il dit n'aboutit à rien. En v. fr. Appointiffer.

APOUNDRË. v, 1. Joindre, ajouter une chofe à une autre.

APOUNHA, ou apougna. v. l. Tarder. La caoufa që avié tant apounha; la raison pourquoi il avoit tant tardé."

1.

APOUNTA. Voy. Apouncha. APOUNTAMEN. v. 1. Accord, accominodément, convention.

APOUNTAR. v. 1. Traiter', convenir, capituler. Apountat; arrêté, convenu. Fouc dit é apountar; il fut convenu.

APOUNTELA (s"), ou sẽ coura Se camper far fes pieds. APOURTA; Rapporter. Un barbet qui rapporte bien. APOUSTÉMIS Apoftumer venir à fuppuration,

APRADI, ou afënaffa; Mettre en pré, femer un champ en pré. En v. fr. Apprayer.

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APREISSAN. v. 1. Befonha apreiffan; Preffant befoin; (inftans neceffitas.).

A PREIS SANSA. V. 1. Véhémence, ardeur, néceffité preffante. La mia apreissanfa dë cada dia ; la foule d'affaires qui

m'affiegent tous les jours; (inf santia mea quotidiana.)

APREISSAR. v. 1. Preffer vivement, infilter. A la oracio apreif fan; perfévérans dans la priere ; (orationi inftantes.)

APREMEN. v. 1. Tribulation. En lat. (preffura.) Që pufcan confortar aicëls që fo en tot aprëmën, për l'amo neftanfa; pour confoler par mes exhortations ceux qui font accablés de toute forte de maux; ut poffim confolari eos, qui in omni preffura funt per exhoriationem.)

APRENRË. v. 1. Apprendre. Aprëngo, (difcant); qu'ils fachent. APRENE; Reprendre : terme d'agriculture. On le dit des greffes qui commencent à pouffer, & des plantes, qui, étant transplantées, pouffent de nouvelles racines. Ce pommier a bien repris. APRESTA; Apprêter, apprêté, qu'il ne faut pas confondre avec âpreté, ou qualité de ce qui eft âpre, & qu'on prononce diffé

remment.

Le Languedocien eft d'un grand fecours pour favoir où il faut mettre, fur les mots François, les chevrons qui tiennent lieu de I's, qu'on a fupprimée; comme on le voit dans aprefta & dans afprë, qu'or prononçoit autrefois en François, âprefté & afpre. APRIGOUNDI; Creufer, dérivé de prigoun.

APRIMA, amënuda; Émincer, aménuifer, & non ameincir. Un corps s'émince peu à peu par l'ufure, par le frottement. On l'aménuife à deffein avec quelque outil, en retranchant de l'épaiffeur.

APROP-SI. v. 1. Chez foi. APROPIAMËN. v. 1. Approche, venue,, accès.

APROUMETRE. T'aproumete që mou pagaras; je t'assure, ou je te réponds que tu me la payera, & non, je te promets que, &c. Vous aproumëtë që nou; je vous aflure que non.

APROUMËTRË (s'), ou

s'abouda; Se vouer: më foûi aproumës; je me fuis voué à une telle N. D., ou j'ai promis par un væeu de faire telle chofe en l'honneur de..., ou j'ai fait vœu de...

AQËL; Celui, celui-là. En v. fr. Cil. Ce pronom fe rend quel quefois par, tel. N'ës pa-z-aqël që dëourié éftrë; il n'eft pas tel qu'il devroit être. Soûi pas aqël që më crëzés ; je ne fuis pas tel que vous croyez que je fois.

AQËSTO; Celle-ci. Aqêsto fài êro pa'ftádo; en voici bien d'une autre. D'aqëftës ans ; il y a quel ques années.

AQI; Là. Sën fouvén pa d'aqiaqi; il l'oublie d'un moment à l'autre. D'aici-aqi; entre-ci-là. Lous ouftáous fou un aqi, l'âoutre áili; les maisons font fenées de loin à loin. D'aqi ëntr'aqi; à tout bout de champ. Aqi abbë. Particule explétive qui répond au fr. dame, pr. dam.

AQIRA. Voy. Aghêira.

AR. Lous ars; Arcades, portiques couverts en voûte ou en plancher. La plupart des marchés font entourés de portiques ou d'arcades. Toutes les rues de Bologne en font bordées des deux côtés.

ARA, ou aras. v. 1. À présent. Voy. âro.

ÁRA. v. I. Ici à ce point, juf que là. Lâiffats los ara. Demeurez-en là.

ARABÔOUT; Voûte, grotte. — Arboutat; voûté.

ARACA lé bi; Tranfvafer le

vin.

ARÂDO; Labour à la charrue. Mët lous biôous à l'arâdo; vat'en atteler les bœufs. Arâdo ; terre labourée. Voy. Joûncho.

ARAGNA. v. 1. Treilis de fer, de fil de fer: celui-ci imite cer

taines toiles d'araignée. De là

notre aran.

ARAGNO; La vive : poisson de mer dont les arêtes très-aiguës paflent pour être venimeuses : ce venin n'eft autre, peut-être, que la fineffe de leur pointe, propre

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