Dictionnaire languedocien-françois: contenant un recueil des principales fautes que commettent, dans la diction & dans la prononciation françoises, les habitans des provinces méridionales, connues autrefois sous la dénomination générale de la langue-d'oc, Volumen1

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Gaude, pere, fils & compagnie, 1785

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Página xi - François, le tour et l'expression leur échappent; la langue du pays perce ; ils croient parler françois & ne font que franciser le pur Languedocien. Les difficultés que nous éprouvons à cet égard viennent en partie de ce que nous pensons en languedocien avant de nous exprimer en françois ; cette langue-ci devient par là une traduction de la nôtre : il est rare que cette traduction ne soit littérale, qu'elle ne sente trop l'original, & qu'on ne fasse un alliage informe de deux idiomes dont...
Página xxiv - Jife fans remuer les levres,on prononcetoujours tacitement; & s'il arrive que la forme de l'orthographe s'éloigne trop de la prononciation accoutumée, on ne comprend ce qu'on lit , ou ce qu'on entend lire qu'avec beaucoup de peine : qu'un habitant de Londres peu fait à l'orthographe...
Página xi - Province : c'est le premier qui se présente et qu'ils emploient plus volontiers, lorsque libres des égards qu'on doit à un supérieur, ou de la gêne que cause un étranger, ils ont à traiter avec un ami, ou à s'entretenir familièrement dans leur...
Página xiii - PARLER CORRECTEMENT LE FRANÇOIS CEUX DE NOS COMPATRIOTES QUI N'ONT PAS FAIT UNE ÉTUDE PARTICULIERE DE CETTE LANGUE (a).
Página xxvi - Il n'en était pas de même du Languedocien , qui n'ayant rien de fixe à cet égard , a été pour nous une terre vacante où, comme en pays de conquête , nous avons pu faire des lois ; mais ces lois ne sont...
Página xi - ... sur différens sujets de littérature, sera souvent embarrassé s'il faut s'entretenir dans cette même langue sur une infinité de choses qui se passent sous les yeux ; qu'il hésitera dans la conversation, si elle roule sur le ménage de la ville, ou de la campagne, sur les arts, sur les métiers...
Página xxiii - Livres où ils en devroient parler, tiennent au-deffous d'eux d'en écrire ; & parce qu'il y a de la honte à les ignorer, bien des gens les ignorent toute leur vie, de peur de faire connoître, en s'en inftruifant, qu'ils ne les fcavent pas, & faute de Livres qui en parV!
Página xiv - Gafconifme moins frapant , & qui fe glifïè par cela même plus aifément dans le difcours ; nous parlons de ces phrafes dont tous les termes font François , mais qui pèchent par le tour Languedocien. Nos articles nous ont fourni de fréquentes occafions d'en rapporter des exemples , & nous avons toujours placé ces phrafes prétendues Francoifes à côté de celles que la langue Francoife peut avouer.
Página xi - François, qu'ils ne trouvent guère de mise que dans le sérieux, devient pour la plupart une langue étrangère, et pour ainsi dire, de cérémonie : ils forcent nature lorsqu'ils y ont recours : il est certain au moins, que s'ils n'ont eu de bonne heure des modèles à suivre, des Maîtres pour consulter, et si avec ces secours...
Página 81 - licence des mœurs étoit montée à un tel point aux xne, xmc et » xiïe siècles, que les lois sévères de Louis IX n'y purent porter » remède. On fut obligé de tolérer ces lieux jusque dans les plus » petites villes où ils étoient relégués dans des rues écartées. Dans » le Languedoc et la Provence, on les nommoit carieras-caldas. » A Paris, les ru.es Trousse-Fache, Tire-Boudin et Brise-Miche » étoient les mieux approvisionnées.

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