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TABLE

GÉNÉRALE

DES MATIÉRES

CONTENUES

DANS L'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE

De M. FLEURI & du P. FABRE,

Avec les dates des principaux événemens :

Ouvrage qui peut fervir de Dictionnaire pour l'Hiftoire Eccléfiafti-
que. On y trouve les papes, les patriarches, les évêques les plus
diftingués, les cardinaux, les abbés, les peres de l'Eglife & autres
auteurs eccléfiaftiques, les Saints les plus célèbres, les empereurs,
& les rois; les conciles généraux & particuliers; les héréfies &
les fchifmes; l'hiftoire des Juifs & des Mahométans; les ordres
religieux & militaires; un abrégé de l'hiftoire de l'Eglife Galli-
cane &c.

* EX

BIBLIOTHE

ハウァヤ

B55

O.F. F. PREDICATORUM

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*

A AVIGNON,

CHEZ LES LIBRAIRES ASSOCIÉS.

M. DCC. LXXVII.

AVERTISSEMENT.

UELQUE utilité que puffent avoir les tables particuliéres de l'Hif toire Eccléfiaftique de M. Fleuri & du P. Fabre fon continuateur, elles avoient auffi divers inconvéniens. La plupart de leurs articles fe trouvoient néceffairement coupés. La table d'un volume ne donnoit que les premiers événemens d'une grande affaire, dont les progrès & la fin ne fe trouvoient que dans la table des volumes fuivans. De même on ne rencontroit dans la table de tel volume que les commencemens de tel perfonnage célèbre: il falloit recourir aux volumes fuivans pour avoir la fuite de ce qui concernoit le même perfonnage. Enfin l'on ne fçavoit pas toujours précisément à quel volume il falloit avoir recours pour trouver le que l'on cherchoit. Ces inconvéniens fuffifoient fans doute pour faire fentir la néceffité d'une table générale, qui réunît sous un feul point de vue tout ce qui étoit renfermé dans tous les volumes.

fait

Pour exécuter ce projet, ne s'agiffoit-il que de réunir & de refondre en une feule, les tables particuliéres ? Il faut avouer que c'est la premiére opération qui fe préfentoit à l'efprit: & c'eft ce que j'ai trouvé exécuté dans le manufcrit d'un homme laborieux, membre d'une congrégation fçavante, qui avoit pris foin d'y joindre un autre avantage, en marquant fur les marges les années correfpondantes à chaque article de cette nou• velle table.

Mais examinant ce manufcrit pour le mettre en état d'être livré à l'impreffion, je me fuis apperçu que la fimple réunion des tables particuliéres étoit fujette à de nouveaux inconvéniens qui la rendoient infuffifante. Ces tables ayant été faites fucceffivement & par parties, ceux qui les avoient préparées, n'avoient ordinairement confidéré que le volume qu'ils avoient fous les yeux, en forte qu'ils avoient négligé la plupart des fuites les plus effentielles. On n'y trouvoit rien de fuivi fur les grandes affaires de l'Arianifme, du Neftorianifme, de l'Eutychianifme, du Pélagianifme, du Monothélifme, &c. Quelquefois on y rencontroit le commencement d'un perfonnage célèbre, dont on ne trouvoit pas la fin, quoi. qu'elle fût dans l'ouvrage : quelquefois au contraire on y rencontroit la fin de tel autre perfonnage, dont on ne trouvoit pas le commencement, quoique l'ouvrage en fit mention. Quelquefois auffi le même perfonnage étoit coupé & porté fous deux titres différens.

D'ailleurs on ne voyoit pas régner dans ces tables un même efprit. Celles des premiers volumes, c'est-à-dire, de la partie compofée par M. Fleuri, renfermoient un grand détail de petits articles auxquels il n'y avoit prefque rien à ajouter; mais les grands articles, qui font les plus effentiels,

y ont été, ce femble, un peu trop négligés. Au contraire dans les tables des derniers volumes, c'est à.dire, de la portion qui appartient au contie nuateur, les grands articles étoient faits avec plus de foin; on y avoit feulement peut-être un peu trop négligé les autres.

Il falloit donc, en réuniffant ces tables, fuppléer à ce qui leur manquoit, & les ramener à cette uniformité qu'elles n'avoient pas. C'eft ce que je me fuis propofé: & parce que le plus important étoit de rétablir les grands articles, trop négligés dans les premiers volumes, & d'y former ces fuites intéreffantes qui y manquoient entiérement, j'ai donné une attention particuliére à ces premiers volumes qui renferment auffi la portion la plus confidérable de l'hiftoire : j'en ai dépouillé & recueilli de nouveau toutes les matiéres. On s'appercevra aifément, fi l'on confidére, par exem ple, les articles de S. Ambroife, S. Athanafe, S. Auguftin, &c. ou l'Arianifme, le Neftorianifme, l'Eutychianifme, &c. On verra que ce font tous articles renouvellés, ou entiérement neufs. Il fera aifé de reconnoître, que fans avoir pouffé auffi loin le dépouillement des matiéres contenues dans les derniers volumes, j'ai cependant encore fuppléé à beaucoup de détails qui manquoient dans leurs tables: c'eft ce que l'on peut voir particuliérement dans les articles du Luthéranifme & du Calvinisme, & dans ceux des princes & des papes qui ont vécu dans les quinziéme & feiziéme fiécles.

Quelquefois dans la réunion des différens faits qui concernent un même fujet, les fuites fe font trouvées imparfaites, foit que quelques faits aient échappé à mes recherches ou aux recherches de ceux qui avoient fait les tables précédentes, foit que peut-être ces faits ne fe trouvent point dans cette hiftoire; alors j'ai cru devoir y fuppléer en les marquant, & laiffant des points à la place de la citation que je n'ai pu remplir. Ainfi, fous le nom d'Acre, ville de Phénicie, j'avois à marquer quatre révolutions que cette ville a fouffertes depuis les croifades, ayant été d'abord prise par les croifés, reprise par Saladin, prife de nouveau par les croifés, reprife par Melec-Seraf, fultan d'Egypte. Je n'ai point apperçu dans l'ouvrage de M. Fleuri la premiére de ces révolutions: je l'ai cependant exprimée; mais j'ai laiffé des points à la place de la citation, & j'ai feulement marqué à la marge l'époque de cet événement. On penfera peutêtre que, dans une table des matiéres, je n'étois pas obligé de marquer ce qui ne fe trouve pas dans l'ouvrage : mais j'ai cru qu'en rempliffant ces lacunes, j'acheverois de donner à cette table l'utilité que l'on pourroit attendre d'un Dictionnaire abrégé pour ce qui concerne l'Hiftoire Ecclefiaflique. C'est en la confidérant fous ce point de vue, que j'ai donné à l'énoncé de quelques articles plus d'étendue que n'eût comporté naturellement une fimple table. Cependant je n'ai pas voulu lui donner le titre de dictionnaire, parce qu'au fond elle porte effentiellement le caractére d'une table par les chifres qui terminent chaque article.

Mais il me femble que le public peut exiger ici de moi un plus grand détail fur la méthode que j'ai fuivie dans la compofition de cette table : & pour y fatisfaire, je diftingue trois objets principaux auxquels peuvent se rapporter les différentes matiéres contenues dans les tables particulié

res

res de cette hiftoire, & réunies dans cette table générale. Ces trois objets font les perfonnes, les lieux & les chofes.

Quant aux perfonnes, j'ai confervé le détail que préfentoient les tables des premiers volumes: dans les premiers fiécles tout eft précieux; les perfonnages ne font pas nombreux; on eft bien aife de les trouver tous. Dans les derniers volumes, on s'eft attaché feulement aux perfonnages les plus diftingués & qui méritent plus d'attention: je n'ai pas cru devoir entrer dans un détail plus étendu, qui deviendroit immense & qui ne feroit peut-être pas d'une grande utilité.

Il a fallu fe déterminer pour l'arrangement des noms, principalement à l'égard des perfonnes qui en ont plufieurs. Dans les premiéres tables on avoit préféré ordinairement les premiers noms Jean, Pierre, Paul, &c. parce qu'en effet dans les premiers fiécles ils étoient les plus communs, & fouvent même ils étoient les feuls, Dans les derniers volumes ordinairement on a préféré les furnoms, qui, dans les derniers fiécles, font devenus les plus communs. J'ai fuivi le même ordre, & j'y ai même ramené quelques-uns des perfonnages des XIII, XIV & XV fiécles, où les fur noms commençoient à devenir d'un plus grand ufage.

J'ai fuivi le même ordre par rapport aux grandes familles d'Autriche, Bourbon, &c. c'est à ces noms qu'il faut ici chercher les perfonnages qui appartiennent à ces familles. Je n'ai prefque excepté de cette règle que les papes & les empereurs ou les rois: ceux-ci font tous connus commu⚫ nément fous les noms de Jean, Pierre, Benoît, Louis, &c. c'est-là qu'on les trouvera.

Souvent il arrive que plufieurs perfonnes ont le même nom: il me paroît que fur cela il n'y a point d'ordre plus fimple ni plus naturel, que l'ordre chronologique : c'eft celui que j'ai fuivi; excepté cependant les têtes couronnées, ou autres perfonnages célèbres, diftingués par premier, fecond, troifiéme du nom, &c. Alors le premier attire après foi les fuivans, & je les ai regardés comme inféparables. Ainfi dans la multitu de des Alfonfe, je commence par les rois des Afturies, comme étant les plus anciens de ce nom: à ceux-là fuccèdent dans la même fuite les rois de Léon & de Caftille du même nom : après eux viennent les rois d'Arragon: au troifiéme rang paroiffent les rois de Portugal: enfin après ceuxci fe trouvent les rois de Naples, qui ont paru les derniers fous ce nom. De même les papes du nom d'Adrien n'ayant commencé qu'au VIII fiécle, je mets avant eux plufieurs perfonnages qui leur font antérieurs. Au contraire les papes du nom d'Alexandre ayant commencé dès le II fiéele, je les préfente d'abord tous: après cela je reviens aux autres per fonnes du même nom, que je dispose de même felon l'ordre des tems. Lorsque les perfonnes qui portent le même nom font auffi d'une même famille, je marque, autant que je puis, les dégrés de parenté qui les diftinguent, tels que fils, frere, neveu, &c.

les

La néceffité d'abréger m'a fait réduire aux plus fimples termes articles des perfonnes dont il n'eft parlé que dans un feul endroit de l'hiftoire: ainfi j'indique feulement Aba roi de Hongrie; on verra ce qui eft dit de lui au lieu cité, qui eft le feul où il foit parlé de ce prince.

a

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