& comme le nombre moyen des morts eft 622, divisé par 5 ou 1247, & qu'en multipliant ce nombre par 35, on a 4354; il en résulte qu'il meurt une perfonne fur trente-cinq dans cette ville.

ÉTAT des Naiffances, Mariages & Morts dans la petite ville de Flavigny, depuis 1770 jufques & compris l'année

I

1.° Par cette Table, trois mariages ne donnent que 132 enfans; par celle de Semur, trois mariages donnent 16/ enfans; & par celle de Montbard, trois mariages donnent plus de dix-huit enfans; cette différence vient de ce que Flavigny eft une petite ville prefque toute compofée de bourgeois, & que le petit peuple n'y est pas nombreux, au lieu qu'à Montbard le peuple y eft en très-grand nombre en comparaison des bourgeois, & à Semur la proportion des bourgeois au peuple est plus grande qu'à Montbard. Les familles font généralement toujours plus nombreuses dans le peuple que dans les autres conditions.

2.o II naît plus de garçons que de filles, dans une proportion fi confidérable, qu'elle eft de près d'un cinquième de plus; en forte qu'il paroît que les lieux où les mariages produisent le plus d'enfans, font ceux où il y a plus de petit peuple, & où le nombre des naiffances des filles eft plus grand.

3.° Il naît ici à peu-près un neuvième de plus d'enfans qu'il ne meurt de personnes.

4. Il meurt un peu plus d'hommes que de femmes, & c'est le contraire à Semur & à Montbard; ce qui vient de ce qu'il naît dans ce lieu de Flavigny beaucoup plus de garçons que de filles.

ÉTAT des Naissances, Mariages & Morts dans la petite ville de Vitteaux, depuis 1770 jufques & compris

1.° Par cette Table, trois mariages donnent plus de dix-huit enfans comme à Montbard. Vitteaux eft en

effet un lieu où il ya, comme à Montbard, beaucoup plus de peuple que de bourgeois.

2.o Il naît plus de filles que de garçons, & c'est ici le premier exemple que nous en ayons, car à Montbard le nombre des naiffances des garçons & des filles n'est qu'égal, ce qui fait présumer qu'il y a encore plus de peuple à Vitteaux proportionnellement aux bourgeois.

3.o Il naît ici environ un quart plus d'enfans qu'il ne meurt de perfonnes, à peu-près comme à Montbard.

4. Il meurt plus de femmes que d'hommes, dans la proportion de 83 à 71, c'est-à-dire de près d'un huitième, parce que les femmes du peuple travaillent presque autant que les hommes, & que d'ailleurs il naît dans cette petite ville plus de filles que de garçons.

5. Comme elle eft compofée presque en entier de petit peuple, la cherté des grains, en 1771, a diminué le nombre des mariages, ainsi qu'à Montbard où il n'y en a eu que quatre, & à Vitteaux fix, au lieu de treize ou quatorze qu'il doit y en avoir, année commune, dans cette dernière ville.

ÉTAT des Naiffances, Mariages & Morts dans le bourg d'Époiffes, & dans les villages de Genay, Marigny-leCahouet & Toutry, bailliage de Semur en Auxois, depuis

1770 jufques i compris 1774, avec leur population

1. Par cette Table, trois mariages donnent à peuprès dix-huit enfans; ainfi les villages, bourgs & petites villes où il y a beaucoup de peuple & peu de gens aifés, produisent beaucoup plus que les villes où il y a beaucoup de bourgeois ou gens riches.

2.° Il naît plus de garçons que de filles, dans la proportion de 25 à 23 à peu-près.

3. Il naît plus d'un quart de perfonnes de plus qu'il n'en meurt.

4.

Il meurt un peu plus de femmes que d'hommes. ·5.° Le nombre des mariages a été diminué très-confi dérablement par la cherté des grains en 1771 & 1772, ļ 6. Enfin, la population d'Époiffes s'eft trouvée, par un dénombrement exact, de 1001 perfonnes; celle de

1

Genay, de 599 personnes, celle de Marigny-le-Cahouet, de 671 personnes, & celle de Toutry, de 390 perfonnes; ce qui fait en totalité 2661 personnes. Et comme le nombre moyen des morts, pendant ces cinq années, eft de 75, & qu'en multipliant ce nombre par 35}, on retrouve ce même nombre 2661; il est certain qu'il ne meurt dans ces bourgs & villages qu'une perfonne fur trente-cinq au plus.

ÉTAT des Naissances, Mariages & Morts dans le bailliage entier de Semur en Auxois, contenant quatre-vingt-dixneuf, tant villes que bourgs & villages, pour les années depuis 1770 jufques & compris 1774.

On voit par cette Table, 1.° qu'en général le nombre des naiffances des garçons excède celui des filles de plus d'un dixième, ce qui eft bien confidérable, & d'autant plus fingulier, que dans les quatre-vingt-dixneuf paroiffes contenues dans ce Bailliage, il y en a quarante-deux dans lesquelles il naît plus de filles que