Imágenes de páginas
PDF
EPUB

pendiculaire à la quille fera, à peu près; de 692 piedsdont le heufviéme 76 ou 77 pieds, fera la valeur du plan reduit.

155. Ayant trouvé la valeur du plan reduit, il fera aifé de connoître la force abfoluë de la réfiftance de l'eau contre la prouë du Vaisseau, fa viteffe étant connuë en pieds par feconde de temps. On trouvera la viteffe du Vaiffeau en pieds par feconde, en fçachant le chemin qu'il fait par heure ; car file fillage du Vaiffeau eft d'une lieuë par heure, la lieuë marine étant de 2850 toises, on fçaura que le Vaisseau a fait 2850 toises ou 17100 pieds en une heure, ou en 3600 secondes, ce qui donnera 4 pieds par feconde; mais pour éviter la peine du calcul, nous avons dreffé la petite Table suivante, dans laquelle on trouvera les viteffes du Vaiffeau en pieds, & partie de pieds par feconde, correfpondantes aux viteffes par heure, de quart de lieuë en quart de lieuë.

[ocr errors]

TABLE DES SILLAGES,

d'un Vaiffeau en pied par fecondes.

[merged small][merged small][merged small][subsumed][ocr errors][subsumed][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][ocr errors][merged small][ocr errors]

156. Si le fillage du Vaiffeau eft de deux lieuës par heure, on trouvera dans la Table 9 pieds de viteffe par feconde ; or l'impulfion de l'eau fur une furface d'un pied, , par un pied de viteffe par feconde, étant de 20 onces, il eft clair que pour avoir la force totale de la résistance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau par sa prouë,il faut multiplier 20 onces par le quarré de 9 qui eft, pour avoir le produit 1805 onces, lequel produit feroit la résistance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau, fi fon plan reduit n'étoit que d'un pied quarré, mais ce plan étant de 77 pieds, il faut multiplier 1805 par 77 pour avoir 138985 onces ou 8686 livres 9 onces, valeur de la force totale de la résistance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau.

Cette force, comme nous avons dit article 13, eft toujours égale, & directement oppofée à la force du vent fur les voiles.

157. Mais la viteffe refpective du vent fur les voiles étant connue, avec l'angle d'incidence du vent, & la fuperficie des voiles, fil on eft curieux de connoître à peu près, la force totale du vent fur les voiles, fans paffer par la récherche de celle de l'eau fur la prouë du Vaiffeau, on prendra dans la premiere Table, la force totale correspondante à l'angle d'incidence du vent fur les voiles, on multiplira cette force par le quarré de la viteffe respective du vent, & le produit par la furface des voiles, on divifera le dernier produit par 100, pour avoir la force totale du vent fur les voiles en grains qu'on réduira en livres.

158. Lorfque les voiles d'un Vaiffeau du premier rang portent; toutes leurs furfaces font, à peu près, de 15480 pieds qnarrés ; fi l'on fuppofe la viteffe refpective du vent fur les voiles de 30 pieds par seconde, & l'angle d'incidence du vent fur les voiles de 80 degrés, on trouvera dans la premiere Table vis-à-vis de 80 degrés, la force totale de 19397, laquelle étant multi

pliée par 900 quarré de 30, & le produit par 15480 furface des voiles, & enfin ayant divifé ce dernier produit par 1000, on aura la force totale du vent fur les voiles de 270432974 grains, ou de 29343 livres 14 onces.

Cette force étant beaucoup plus grande que la réfiftance de l'eau, lorsque le Vaiffeau fait deux lieuës par heure, nous fait connoître que la vitesse du Vaisseau feroit plus grande, toutes chofes reftant d'ailleurs les mêmes que nous les avons fuppofées.

159. Voyons maintenant qu'elle doit être la vitesse du Vaiffeau, pour que fa résistance à fendre l'eau foit de 29343 livres 14 onces, ou de 469502 onces; puifque nous avons vû ci-deffus que la réfiftance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau, eft faite du produit de trois quantités, fçavoir de 20 onces, du plan reduit 7 pieds, & du quarré de la viteffe, il eft évident que fi l'on divife la force de la réfiftance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau, que nous fuppofons ici de 469502, par 1540 produit de 77 par 20, le quotient 304%, fera le quarré de la viteffe du Vaiffeau, en pieds par feconde: or la racine quarrée de 304, eft à peu près de 17 pieds, ce qui montre dans la Table ci-dessus, que le fillage du Vaiffeau feroit, dans ce cas, de 3 lieuës par heure. On trouvera fans doute que cette vitesse est confiderable, mais il faut observer que nous avons suppofé que toutes les voiles portent, que dans cette fuppofition nous avons pris l'angle d'incidence du vent sur les voiles fort grand.

160. Rendons tout ceci plus fimple, en faifant abf traction des forces abfoluës du vent fur les voiles, & de la réfiitance de l'eau, il est évident que fi les denfités ou les pefanteurs fpecifiques de l'eau & de l'air étoient égales, le produit du quarré de la vitesse du Vaissean, par le plan reduit, feroit égal au produit du quarré de la viteffe respective du vent par la furface des voiles, & que fuppofé que la viteffe refpective du vent fur les

voiles fut fimplement égale à la viteffe du Vaiffeau,alors le plan reduit feroit égal à la furface des voiles, mais la pefanteur fpecifique de l'eau étant 576 fois plus grande que celle de l'air, pour que la viteffe du Vaiffeau fut égale à la vitesse respective du vent fur les voiles, il faudroit que la furface des voiles fut 576 fois plus grande que celle du plan reduit, & dans ce cas, la viteffe du Vaiffeau étant la même que la refpective du vent fur les voiles, cette viteffe feroit égale à la moitié de la viteffe abfoluë du vent.

161. On peut aifement conclure de tout ce qu'on vient de dire, que le produit du quarré de la viteffe refpective du vent, par la furface des voiles, étant divifé par 576, fera toujours égal au produit de la viteffe du Vaiffeau, par le plan reduit ; or les racines des quantités égales étant égales, il s'enfuit que le produit de la viteffe respective du vent, par la racine quarrée de la furface des voiles, étant divifé par 24, eft toujours égal au produit de la viteffe du Vaiffeau, par la racine quarrée du plan reduit ; on peut donc confiderer ces deux produits égaux, comme formés de 4 quantités, fçavoir, de la viteffe refpective du vent, de la racine quarrée des voiles divifée par 24, ou de un de la racine des voiles; de la viteffe du Vaiffeau, & de la racine quarrée du plan reduit: or ces quatre quantités faifant toujours deux produits égaux, on peut les réduire en proportion, & trois de ces quantités étant connuës, on trouvera la quatrième comme on va voir par les Regles fuivantes.

REGLE S.

Pour trouver la viteffe du Vaiffeau.

162. Si l'on connoît la furface du plan reduit, celles des,voiles, avec la viteffe refpective du vent fur les voiles, on trouvera la viteffe du Vaiffeau, par cette

« AnteriorContinuar »