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teroient pour la pratique.,, La commodité qu'on ,, retireroit de ces Tables (dit-il page 96.) récompenferoit largement de toutes les peines qu'on auroit eu à les compofer, car on feroit en ,, état, non-feulement de diriger le Vaiffeau pour faire le plus avantageufement la route qu'on fe propose, mais auffi de réfoudre fur le champ les plus importantes queftions qu'on peut faire fur ", cette matiere: comme par exemple, de gagner le plus au vent, de trouver les plus avantageufes fituations de la quille, & de la voile, l'une & l'autre étant données pour fuir le vent.

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:

Ces Tables defirées par M. Bernoulli, ne font pourtant qu'une petite partie de celles que je donne au Public; comme il fera aifé de le voir fi l'on veut fe donner la peine de l'examiner.

Ce traité eft divifé en neuf Sections. Les huit premieres contiennent la Theorie, les Principes de la Manoeuvre ; & la neufviéme contient l'ufage dés Tables, avec la réfolution des Questions où des principaux Problemes, qu'on peut proposer fur la Manoeuvre.

Nous donnons dans la premiere Section, les principes généraux, ou les loix des impulfions des fluides. La feconde contient les Principes particu liers à la Manœuvre ; nous y avons défini & expliqué ce qu'on entend par vent arriere, vent largue, vent de bouline &c. Ce que c'eft que tenir le vent, être au vent, gagner au vent, avoir le def

fus ou l'avantage du vent, être fous le vent.

On détermine dans la troifiéme Section, les fituations les plus avantageufes des voiles & de la quille du Vaiffeau, par raport à la ligne du vent, tant pour gagner que pour perdre au vent: en fupofant que la dérive eft nulle, ou que la résistance que le Vaiffeau trouve à fendre l'eau, par sa pointe ou fa prouë, eft infiniment petite, par raport à la résistance qu'il trouveroit en fendant l'eau par le côté.

Quoique la methode que nous avons fuivi dans cette Section, foit differente de celle de M. Bernoulli, nous fommes cependant tombé dans la même équation, ou la même formule. Cette formule avoit été donnée par M. Huguens, mais fans démonstration : ainfi M. Bernoulli est le mièr qui genereusement en ait publié l’Analise, dans le chapitre 5. de fa Theorie.

pre

Nous donnons dans la quatriéme Section les situations des voiles, & les dérives; en prenant les coupes horizontales des Vaiffeaux pour des poligones rectilignes, de tant de côtés égaux qu'on voudra, faifant entr'eux des angles inégaux. Plus le nombre des côtés des poligones fera grand, plus ces coupes feront aprochantes de celles des vraies formes des Vaiffeaux, & plus on aprochera des justes déterminations. Ainfi par la methode de cette Section on connoîtra les quantités de la dérive fi près qu'on voudra. C'est la voïe la plus natu

relle & la plus fûre, attendu l'irregularité des courbures des Vaiffeaux. Mais comme cette methode d'aproximation est très longue & très penible,nous faifons dans la cinquiéme Section les mêmes fupofitions que M. Bernoulli, en confiderant les coupes horizontales de la carenne, comme compofées de deux fegmens de cercle égaux, joints par une corde commune, qui réprefente la direction de la quille.

La Theorie des impulfions des fluides fur les furfaces courbes, eft une des plus importantes & des plus utiles aplications qu'on ait fait de la methode des nouveaux calculs. C'est par le fecours de ces calculs, que plufieurs grands Géometres ont determiné la courbe, dont la révolution autour d'une ligne droite, forme la furface courbe qu'il faut donner à la partie d'un Vaisseau qui eft dans l'eau, afin qu'il trouve de la part de l'eau la moindre réfiftance qui foit poffible.

Cette forme la plus avantageufe qu'il faudroit donner aux Vaiffeaux, fupofe, que les Vaiffeaux foient exempts de dérive, ou que leur fillage soit toujours dans la direction de la quille; ce qui ne peut arriver que lorsque le Vaiffeau fait route de

vent arriere.

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Nous donnons dans la fixiéme Section les raports des viteffes du Vaisseau, fuivant la quantité differente de la dérive: elles font toujours rélatives aux differentes pofitions des voiles. Nous

avons determiné les vitesses, non-feulement par raport aux angles des voiles & de la quille, mais auffi par raport aux differens angles d'incidence du vent fur les voiles, & aux differentes forces ou vitesses respectives du vent, aussi-bien qu'aux differentes quantités des voiles.

Comme M. Bernoulli a déterminé dans les Actes de Leypfick, dans les Journaux des Savans,& dans le chapitre 14. de sa Theorie,la nature des courbes des voiles enflées par le vent, nous nous difpenserons d'en parler ici. Nous raporterons seulement la regle qu'il a donnée pour trouver la direction moyenne de l'effort du vent fur les voiles; enforte que l'effet de la courbure des voiles,se reduit au fimple changement des voiles plates: comme l'avoit remarqué M. le Chevalier Renaud. Pour ce qui eft des pofitions les plus avantageufes des Mats, des Vergues, on pourra voir le favant Traité de la Mâture des Vaiffeaux par M. Bouguer; Ouvrage qui a remporté le prix proposé l'Academie, en 1727. Dans la feptiéme Section nous donnons la Theorie du Gouvernail. M. le Chevalier Renaud eft je croi le premier, qui ait déterminé l'angle le plus avantageux que la barre du Gouvernail doit faire avec la quille du Vaiffeau, pour virer le plus promptement qu'il eft poffible. Cet angle qui est le même que l'angle le plus avantageux des aîles des moulins à vent ordinaires, a été trouvé par le

par

Pere

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