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Pere Hotte, par M. Huguens, par Mrs. Parent & Guinée. M. Bernoully en a fait un petit Corolaire de fa formule fur la fituation la plus avantageufe de la voile. Nous avons déterminé le même angle, faifant entrer la dérive du Vaiffeau, au lieu qu'on a fupofé jufqu'ici que la dérive étoit nulle.

en y

Comme le méchanifme de la Rame a beaucoup de raport avec celui du Gouvernail, nous donnons dans la huitiéme Section la Theorie de la Rame, par où l'on connoîtra la proportion qu'on doit donner aux parties de la Rame, pour que la force des Rameurs foit apliquée le plus avantageusement qu'il eft poffible.

Nous donnons dans la neufviéme Section, les réfolutions des plus importantes queftions qu'on peut faire fur la Manoeuvre. Si les huit premieres Sections ne regardent que la Theorie, celle-ci n'est que pour la Pratique. Toutes les Solutions y font déduites des principes établis dans la Theorie,fans employer aucun calcul algebrique ; afin de la mettre plus à la portée des Pilotes.

Nous commençons cette Section par la conftruction & les ufages des Tables, pour la pratique: & nous faifons connoître quelques défauts effentiels, dans lefquels on tombe fouvent dans la pratique.

Supofé qu'un Vaiffeau foit prêt à partir, ou à faire voile, l'angle du rumb ou de la ligne du vent & de la route étant connu, on trouvera par le

C

premier Probleme, la fituation qu'il faut donner aux voiles, & la quantité de la dérive.

Par le fecond & le troifiéme Probleme, on trouvera le raport des viteffes ou fillages des Vaiffeaux.

Nous donnons dans le quatrième,une methode de connoître fur Mer les vitelles relatives du

vent.

les

Par le cinquiéme & le fixiéme, on connoîtra raports entre les differentes viteffes d'un ou de plusieurs Vaisseaux, dans toutes les varietés qui peuvent arriver dans la position des voiles, la direction & la force du vent.

On pourra connoître & calculer par le septiéme Probleme, l'avantage qu'il y a de donner aux voiles l'angle le plus avantageux, marqué dans nos Tables.

Par le huitiéme, nous faifons une comparaison des vitesses ou fillages de deux Vaiffeaux, dont l'un fait route de vent largue, & l'autre à la bouline.

Nous donnons par le neufviéme Probleme, la methode de calculer la quantité dont un Vaisfeau perd au vent, en faifant route de vent largue; & la quantité dont il gagne au vent, en faifant route de vent de bouline.

Si deux Vaiffeaux ou deux Flotes fe difputent l'avantage du vent, & que pour cet effet les uns ferrent le vent au plus près, pendant que les au

tres donnent aux voiles & à la quille les difpofitions les plus avantageufes; nous déterminons l'avantage de ces derniers par le dixiéme Probleme.

Comme dans un gros temps on met quelquefois le Vaiffeau côté à travers, on connoîtra à peu près par le onziéme Probleme, le chemin qu'un Vaiffeau peut faire en présentant le côté au vent.

Les Vaiffeaux ne portent pas toujours la même quantité de voiles; nous donnons par le douziéme Probleme, les Regles pour connoître & calculer les fillages, fuivant les differentes quantités de fuperficies des voiles.

Enfin par le treiziéme, nous comparons les fillages d'un Vaiffeau dans fes differentés voilures; vent arriere, vent largue, & vent de bouline.

Outre les Solutions de ces Problemes, que nous avons rendu fenfibles par des Exemples, nous donnons encore plufieurs Regles générales, pour connoître l'effort abfolu de la résistance de l'eau, fur la prouë & le corps du Vaisseau, celui du vent fur la furface des voiles, & la vitesse abfoluë du vent.

De l'Academie Royale des Sciences.
Du 14. Fevrier 1731.

MESSIEURS Nicole & l'Abbé de Bragelonne, qui

avoient été nommés pour examiner un Ouvrage de Monfieur Pitot, fur la Manoeuvre des Vaiffeaux ; dans lequel après avoir donné des Regles pour arriver à la connoiffance de la dérive & de la viteffe des Vaiffeaux, en fupofant que chaque demi-coupe horizontale prife à differentes diftances de la quille, font non-feulement des Poligones semblables de tant de côtés égaux qu'on voudra, faisant entr'eux des angles inégaux ; mais encore en fupofant que chaque demi-coupe foit un fegment de cercle d'un nombre de degrés quelconque ; il s'eft attaché principalement à réduire en Pratique la Theorie de cette partie de la Navigation, donnée en 1714. par Monfieur Bernoulli; en ayant fait leur raport. La Compagnie a jugé qu'au moyen des Tables conftruites par Monfieur Pitot, & dont on peut faire aifément ufage avec une legere teinture des Mathematiques, cet Ouvrage ne pouvoit être qué très utile, non-feulement pour diriger les Vaiffeaux dans leur route, mais auffi pour donner fur le champ la résolution des plus importantes questions de la Manoeuvre relativement à des fupofitions qui ne peuvent caufer que de petites erreurs. En foi de quoi j'ai figné le prefent Certificat, A Paris le 18. Fevrier 1731.

FONTENELLE, Sec. perp. de l'Ac. R. des S6,

LES PRINCIPES

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