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En 1754 le Prix ne fut point adjugé.

Pour 1755 l'Académie avoit propose la maniere de diminuer le plus qu'il eft poffible le Roulis & le Tangage d'un navire ; la Pièce de M. CHAUCHOT, qui fut couronnée, fut imprimée à Paris chez Delatour, où elle fe vend féparément, elle ne fera point partie de ce Volume.

Pour 1756, le fujet étoit la Théorie des inégalités que les Planetes peuvent caufer au mouvement de la Terre ; la Pièce de M. EULER obtint Prix, mais elle ne fera point dans ce Volume.

Pour 1757, l'Académie avoit propofé de nouveau la question du Roulis, & du Tangage des navires, le Prix fut adjugé à M. BERNOULLI ; mais la Pièce n'eft pas encore imprimée.

Pour 1758, il s'agiffoit de la nature des Atmosphères des Planetes. La Pièce du P. FRISI, qui obtint le Prix, a été imprimée féparément en Italie, & ne fera point partie de ce Recueil.

Pour 1759, le fujet étoit : l'examen des efforts qu'ont à foutenir toutes les parties d'un Vaiffeau dans le Roulis & dans le Tangage, & la meilleure maniere de procurer à leur affemblage la folidité néceffaire pour réfifter à ces efforts; le Prix fut partagé entre deux Pièces, l'une de M. EULER, l'autre de M. GROIGNARD. La premiere n'eft point encore imprimée ; la feconde, qui fut imprimée dès lors, pour l'utilité des Constructeurs, eft la quatrieme Pièce de ce Volume.

Pour 1760, l'Académie propofa d'examiner S'il y avoit de l'altéra tion dans le moyen mouvement des Planètes, la Pièce de M. Charles EULER, qui eut le Prix, & celle du P. FRISI, qui eut l'Accessit, ne font point encore imprimées.

La même année un Citoyen zélé ayant propofé un Prix extraordinaire fur la perfection des Verreries, l'Académie l'adjugea à une pièce de M. d'ANTIC ; elle fut imprimée la même année, c'est la cinquieme de ce Volume.

Pour 1761, l'on propofa pour fujet, la meilleure maniere de lefter & d'arrimer un Vaiffeau. Le prix fut partagé entre les deux Pièces de M. Jean-Albert EULER & de M. l'Abbé BossUT; elles forment la fixieme & la feptieme de ce Volume.

On voit par le détail précédent que fept Pièces détachées qui ont été imprimées en divers temps, fe font trouvées fuffifantes pour former un feptieme Volume de ce Recueil. Dans ces circonftances on a mieux aimé le publier dès-à-préfent pour fatisfaire le defir des Savans, que d'attendre l'impreffion d'un huitieme Volume, qui eût été nécessaire pour pouvoir obferver l'ordre chronologique dans l'arrangement de ces Mé

moires.

SUR LA NATURE

ET LA CAUSE

DES COURANS,

ET LA MEILLEURE MANIERE DE LES DÉTERMINER.

Pièce qui a remporté le Prix double, proposé par L'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, pour les années 1749 & 1751.

PAR M. DANIEL BERNOULLY, Affocié étranger de l'ACADÉMIE ROYALE DES SCIENCES, Membre des Academies de Pétersbourg & de Boulogne, &c. Profeffeur d'Anatomie & de Botanique à Basle.

Prix 1749 & 1751.

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La question que l'Académie Royale des Sciences LA

avoit propofée pour le Prix de l'année 1749 me parut d'abord d'une nature à n'admettre que des folutions ou

trop faciles à voir pour de certains cas particuliers, ou trop imparfaites hors de ces cas. Il s'agiffoit de la meilleure manière d'obferver & de déterminer les courans fur mer, question extrêmement importante pour la navigation. Il peut arriver que cette queftion n'ait pas plus de difficulté que celle de déterminer le mouvement des caux fur une grande rivière navigable: mais hors de ces cas, ou d'autres femblables, on tombe facilement dans le préjugé, qu'il n'eft pas plus poffible de fatisfaire au problême, que s'il s'agiffoit d'obferver le fillage du vaiffeau à fond de cale, fans avoir la moindre communication avec rien qui environne le vaiffeau, ou d'obferver le mouvement de la terre par des obfervations purement méchaniques, faites fur des objets terreftres. L'Académie m'a tiré de ce préjugé par l'addition qu'elle a faite à fon problême ; fes vûes font toujours tournées du côté de la manière d'obferver les courans ; mais elle demande encore une théorie bien fondée fur la nature & la caufe des courans. Comme cette feconde queftion, purement théorique, n'est pas de la nature de celles que Î'Académie a coutume de propofer pour le fecond Prix, il m'est venu l'idée que cette illuftre fociété, à la pénétration de laquelle rien ne fçauroit échapper, ne demandoit cette théorie que comme un moyen pour parvenir à la folution de fa première queftion principale: j'ai vû auffitôt qu'il falloit s'appliquer à déterminer les courans par eux-mêmes, & que le plus fouvent il ne reftoit aucun autre moyen de le faire. J'ai donc examiné avec le plus grand foin, dont je fuis encore capable, quelles pourroient être les caufes des courans, quelle forte de mouvement en devroient prendre les eaux › quelles pourroient être les inégalités de ce mouvement par rapport aux différentes profondeurs des eaux, & enfin de quelle manière on pourroit mettre à profit ces inéga lités pour en déterminer le mouvement qui fe fait vers la surface de la mer. C'est là le plan de mes recherches

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