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- LA PRINCESSE

DE

LA CHINE.

ACTE PREMIER.

Le Théâtre répréfente la Façade du Palais da

Roi de la Chine.

SCENE PREMIERE.

REPSIMA, ELMAZIE.

REPSIMA.

AIR, Mon Pére, je vient devans vous.)

LLEZ, il eft tems, retournez
Au Palais de votre Maîtreffe..
Les momens que vous me donnez
Sont des faveurs de la Princeffe.

Allez donc, ma Fille, partez ;

L

N'abufons point de fes bontez.

ELMAZIE..

AIR 61 (A boire je fais rage.)

Souffrez que je différe!

Je ne puis lui déplaire,

Par un plus long retardement :
Elle fçait qu'une tendre Mére
Ne fe quitte pas aifément.
REPSIM A.

AIR 62. (Je vous avois crû belle.)

Ah! ma chére Elmazie,

Vous effuyez mes pleurs!

Je n'ai plus de regret à ma Patrie,
Je perds le fouvenir de mes malheurs.

SCENE II.

bis:

REPSIMA, ELMAZIE, NOỤ

REDDIN, PIERROT.

NOUREDDIN, fans apercevoir les femmes. AIR 63. Que je fuis à plaindre en cette détauche.)

Voici donc Péquin. Pierrot, pren courage!

PIERROT,

Je le prends en enrageant,

NOUREDDIN.

Nous fommes au bout de notre voyage.

PIERROT.

Nous fommes'au bout de notre argent."

NOUREDDIN.

AIR, ( Quel plaifir de voir Claudine ! ) Du puiffant Roi de la Chine Voi le fuperbe Palais.

ELMAZIE, bas à fa Mére.

Oui, plus je les examine, Plus je reconnois leurs traits. REPSIMA, bas à fa Fille. AIR, (Comme un Coucou &c.) O Dieu ! ma surprise eft extrême ! Quoi? Noureddin dans ce féjour ! Il vient à nous.

ELMAZIE.

.

Oui, c'eft lui même"

C'eft le Prince de Vifapour. NOUREDDIN, bas à Pierrot.

• AIR, (O reguíngué ! ô lonlanla!)

J'ai vû, je crois, ces femmes-là

PIERROT.

Hé, pardi ! c'eft...c'eft Repfima,

O reguingué ! & lor in la!
C'eft elle-même, fur la vie ;

Et voici fa fille Elmazie.

NOUREDDIN, les abordant. AIR, (L'autre nuit j'aperçûs en fonge. )

Cette rencontre eft merveilleuse.

'Ahi!

REPSIMA.

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O, vaillant Prince Noureddin!
De votre Ecuyer Bedreddin,
Voyez la Veuve malheureuse,
Qui fut conduite en ces Climats,
Dans les troubles de vos Etats.

NOUREDDIN, Soupirant,

PIERROT.

AIR, (Sans-dessus-dessous. ).

Par ma foi, nous venons auffi

Chercher une retraite ici :

Car le Mogol d'humeur guerrière,

Sans-deffus-deffous,

Sans-devant-derriére,

A la fin a tout mis chez nous

Sans-devant-derriére,

Sans-deffus deffous

REPSIMA

Ah! quel malheur ¡

bis

biss

ELMAZIE, à Noureddin.

Quoi donc, Seigneur? la Fortune a pû trahir votre courage!

NOUREDDIN

Peut-on compter fur elle?

PIERROT.

AIR, Voulez-vous fçavoir qui des deux.

Nous avons mis plus de vingt fois
*L'Armée ennemie aux abois ;
Enfin, toute découragée,
Elle nous montroit les talons,
Quand la Fortune s'eft rangée
Du côté des gros Bataillons.

Le Roi de Vilapour même y a péri.

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Je fuis réduit à venir demander au Roi Altoun-Can de l'emploi dans fes Troupes.

PIERROT.

Et à subsister à la pointe de notre épée,

REPSIMA.

L'occafion eft favorable. Nous allons

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