avoir guerre conte le Japon. Et dans le deffein que vous avez, Seigneur, ma Fille peut vous être de quelque utilité. Elle a eu le bonheur de plaire à la Princeffe de la Chine, qui l'a choisie pour Favorite. la ELMAZIE, à Noureddin. AIR, On ne vit point dans nos forêts. NOUREDDIN. Je les reçois de tout mon cœur. Ainfi fait votre Serviteur: REPSIMA.! fa En attendant, mon Prince, faites mor grace de prendre un logement chez moi. NOUREDDIN. J'y confens. PIERROT. Très-volontiers. Nous allous faire le tour de ce Palais : pendant que vous nous préparerez à fouper. Repfima rentre avec La Fille. SCENE III. NOUREDDIN, PIERROT PIERROT. AIR, La bonne avanture, ô gué. A foi nous aurions ce foir M Fait pauvre figure; Mais le Ciel y veût pourvoir',' La bonne avanture, La bonne avanture! On entend en cet endroit, un bruit de Clochet ses, & de Tambours Chinois. NOUREDDIN. Quel bruit eft-ce que j'entends? SCENE IV. NOUREDDIN, PIERROT, le Prince de BASRA, LE COLAO, Quatre MANDARINS Troupe de SOLDATS & d'A R CHERS, PEXECUTEUR & fes deux VALETS. L'Orchestre joue une marche trifle, accompa gnée par des Clochettes & des tambours Chinois. On voit d'abord paroître un Soldat qui porte une tête de Dragon au bout d'une pique. Après lui vont deux Tambours, & deux Crieurs avec chacun une Clochette. Ils font fuivis de quatre Porte-tables verniffées & de quatre Porte-enfeignes. Pareiffent enfuite quatre Mandarins, précédans le Colao, qui tient le Prince de Bafra par la main. La marche eft fermée par l'Executeur, qui porte un fabre nud fur l'épaule, accompagné de Jes Valets qui ont des haches à la ceinture. Nou reddin Pierrot, pendant la Marche & la Scene qui fuit, font leurs étonnemens. Quand la Marche eft finie, deux Mandarins adressent la› parole au Colao. Premier MANDARIN, au Colao. AIR, Je ferai mon devoir. G Rand Colao, de par le Roi, Rempliffez votre emploi. Second MANDARIN Juge profond du haut sçavoir,, Faites votre devoir. PIERROT, bas à Noureddin. Qu'est-ce que cela fignifie? LECOLAO, au Prince de Bafrai Illuftre fils de Souverain, Vous a fait demander la main LE PRINCE. La chofe eft véritable. LE COLA O. AiR 64. Un for qui veut faire l'habile. N'eft-il pas vrai que ce Monarque, Par fes confeils, n'a fait qu'un vain effort, Pour vous dérober à la Parque ? LE PRINCE. De tout cela je demeure d'accord. LE COLAO. Gardez-vous donc d'imputer à perfonne Le trépas qu'on vous donne : Vous êtes, Seigneur, L'unique & funefte auteur ́ ́ De votre malheur. LE PRINCE. AIR 65. Bouchez, Naïades, vos fontaines Je n'ai point de reproche à faire Compte du Sang qu'on va répandre. La Marche reprend dans le même ordre, & l'on conduit le Prince au fupplice. V. SCENE V. NOUREDDIN, PIERROT PIERROT AIR, Tu croyois en aimant Colette. Eigneur, vous venez de l'entendre, NOUREDDIN.. Oui, mais nous ne pouvons comprendre Ce qui peut caufer fon trépas. |