Effarouche nos Belles. J'ai preffenti, par leur courroux Nous obligeront malgré nous, PEGELIN. J'en juge tout autrement, moi. Leur fierté n'eft qu'une manœuvre. Elles doi vent s'applaudir en fecret du facrifice que nous leur faifons de deux aimables Fem mes. AIR, (Et vogue la galére.) Le vent n'eft point contraire, Nous ne pouvons manquer. TOUS DEUX. Et vogue la galére, Tant qu'elle, tant qu'elle, Et vogue la galéré Tant qu'elle pourra voguer. PIERROT Paix paix Voilà Zaila & Balkis Jouons bien notre rôle. SCENE V. PEGELIN, PIERROT, ZAILA, BALKIS. PEGELIN, abordant Zaila. AIR 16. Un de nos Bergers l'autre jour.) A H! que ces apas font brillans! ZAILA. Sans mentir des Maris galands PIERROT, à Balk... AIR, (Des Fraizes.) Vous le dirai-je à mon tour, Je m'apperçois chaque jour, BALKIS, à Zaïla. L'entendez-vous, Madame ? ZAILA. C'eft le Singe de Pégelin. BALKIS, à Pierrot. AIR, (Ceft fort bien fait à vous.) Lorfque, par politique Je vous crois volage, PIERROT, à part!· Ahi! ahi! ZAILA, à Balkis. AIR, (Ma raifon s'en va bon train.) Non, non Balkis : nos Epoux Ne refpirent que pour nouse Tous deux chaque jour, Nous donnent d'amour Lonla, On retient Ifabelle. PEGELIN. AIR 11. (1 eft vrai que j'aime en deux lieux.) Zaila comment pouvez-vous Soupçonnerima conftance? A vos yeux, comme à votre Epoux ZAILA, foûriant: Cela eft bien jufte ! PIERROT, à Balkis. 'AIR 137. (Ha! qui vous a, qui vous a, qui Ces Captives font aimées ? Ha! qui vous a, qui vous a, qui vous a, Oh! nous avons de bons yeux! ZAILA, à Pégelin. AIR, (C'est la pure verité.) Un Amant de fon Patron. PEGELIN Ce n'est qu'une médifance. ZAILA. Vous voulez donc que je penfe Que cette rare Beauté Sur vous n'a point de puiffance. vous a.) |