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V SIECLE.

n. 45.

n. 49.

n. 55.

n. 57. 59.

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Il dit que c'est une folie, ou même une impiété que de ne pas recevoir l'Apocalypse, comme quelques-uns refusoient encore de le faire. Il assure que de son temps on voïoit encore les vestiges de Nôtre Seigneur au même endroit d'où il étoit monté au Ciel. Il semble confondre ce qui se passa aux deux Conciles d'Arles et de Besiers sur l'Arianisme, tenus l'un en 353, l'autre en 355. Il fait un assez ample détail de celui de Rimini, et de ses suites fâcheuses, conformément à ce qu'il en avoit appris de Gavidius, l'un des Evêques d'Aquitaine, qui y avoient assisté. S. Sulpice finit son histoire par la mort de Priscillien, et les suites funestes de l'affaire des Ithaciens, qui depuis 15 ans causoient de grandes divisions entre les Evêques des Gaules. Cette époPros. chr. p. 736. que, à la prendre précisément à l'année de la mort de Priscillien, que S. Prosper marque sur l'an 385, nous conduira justement au Consulat de Stilicon, que S. Sulpice, comme nous avons déjà dit, avoit choisi pour son époque.

n. 57. n. 66.

Sulp. hist. 1. 2. n.

13.

Genn. vit. ill. c.
19. Gr. T. hist.

Fr.L.1.c.7. Till.
H. E. t. 12. P.

604.

Sulp. pr.

'Gennade et S. Grégoire de Tours donnent à l'Histoire de S. Sulpice le nom de Chronique : titre qui lui a été aussi donné par d'autres anciens Ecrivains. C'est particulierement cet ouvrage que les gents de letres estiment pour la maniere d'écrire. Giselin soûtient qu'entre tous ceux qui ont voulu faire des abrégés d'histoire, soit Chrétiens, soit Païens, il n'en est point qui égale celui-ci. L'on remarque que S. Sulpice y a beaucoup imité Saluste. Aussi les Sçavants le Salv. p. pr. | Du- nomment le Saluste Chrétien. Quelques-uns vont même pin, Bib. t. 3. p. jusqu'à dire qu'il excelle au-dessus et de Saluste et de Tacite, parce qu'il a sçû joindre la clarté à la brieveté. Mais toutes ces beautés n'empêchent pas qu'il n'y ait quelques fautes contre l'exactitude de l'histoire.

477.

Dupin ibid.

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Nous avons diverses éditions de l'Histoire Sacrée de S. Sulpice, que nous ne devons pas oublier de marquer, avant que nous donnions le dénombrement des éditions de toutes ses œuvres ensemble. Mathias Flacius Illyricus fut le premier qui la fit imprimer à Basle l'an 1556 en un volume in-8° avec un Traité qui a pour titre De Sacrilegorum indictis.' En 1560 Jacques Le Fevre Docteur de Sorbone en donna une autre édition à Paris chez Guillaume Guillard, en un volume in-16 avec l'abrégé des Vies des Prophetes et des Apôtres par Dorothée de Tyr. Paul Manuce la réimprima à Rome l'an 1564, en un volume in-folio, avec les notes de Pierre en un avec

75.

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Galesini, et divers écrits d'anciens Auteurs, comme les sept Livres de la Providence par Salvien, les Homélies de S. Maxime de Turin, de S. Pacien de Barcelone.' Bolduain en Bodl. Bib. hist. p. marque des éditions de Basle l'an 1572 in-8°. de Cologne 1513 in-16. d'Anvers 1574 in-8°. et de Franker 1595 en même volume. La même Histoire parut encore à Boulogne Lip. bib. ph. p. par les soins de la Compagnie des Libraires l'an 1581, en un Barb. t. 2. p.382. volume in-8°. avec les Commentaires de Charles Sigonius; et 1. fut ensuite réïmprimée à Franckfort en 1593, et à Hanavy en 1602 en même volume.' Jean Drusius en donna une nouvelle Lip. ibid. | Bib. Tell. p. 255. 1. | édition avec des notes, laquelle parut en deux différents en- Bib. Ang. droits la même année 1607, à Arnheim, et à Franker chez Gi

1442. 1.

| Bib.

les Radæus en un volume in-8°. aux deux endroits. On en trou- Bib. D. Flor. p. 12. ve une édition faite à Cologne en 1610. Jean Sleidan après ...D.Fault.p.311. avoir continué cette Histoire, la fit imprimer avec sa continuation à Leide chez les Elzevirs l'an 1626, en un volume

.

En ...Kon. p. 113.

in-8°. Cette histoire ainsi augmentée par Sleidan fut réïm- ...Bal. 1000. primée à Amsterdam l'an 1651 en un volume in-12. 1711 il y eut une nouvelle édition de cette Histoire avec des notes, mais sans la continuation de Sleidan à Leispsic etc. en un volume in-12. 'Les plus amples Commentaires sur l'Hi- Bay. S. p. 551. 2. stoire Sacrée de S. Sulpice, sont ceux de Christien Schotan imprimés à Franker l'an 1664, en un volume in folio.

Dès l'année 1564 il parut une Traduction Françoise de la Bib. S. Vin. Cen. même histoire par les soins de Jean Filleau, Jurisconsulte de Clermont en Beauvoisis, qui y ajoûta une traduction de l'ouvrage de Dorothée de Tyr sur les Vies des Prophetes et des Apôtres. Cette traduction fut imprimée à Paris chez Guillaume Guillard et la veuve d'Amauri Warencore en un volume in-8°. En 1626 le P. L. Bauldry Religieux Domini- Ibid. cain donna au public, non une nouvelle Traduction de l'Histoire de S. Sulpice, comme le promet le titre, mais la même que la précédente; n'aïant fait qu'y ajoûter des notes et des remarques de sa façon, et traduire la Préface de l'Auteur que Filleau avoit omise. La traduction du P. Bauldry fut imprimée à Rouen chez Daniel Couturier en un petit volume în-12, à la fin duquel il a ajoûté l'explication des 70 semaines de Daniel par Pierre Beloy. Pierre Rabus a donné Bib. Lug.-Bat. p. une traduction de la même histoire en langage Hollandois, imprimée à Roterdam l'an 1702 en un volume in-4°.

22.2.

4°. ' Les Dialogues de S. Sulpice, divisés en trois livres Sulp. p. 463-572.

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Dial. 1. n. 19.

ou conférences, traitent, l'un des Solitaires de l'Egypte, et les deux autres de la suite de la vie de S. Martin. Posthumien qui venoit de visiter les déserts de l'Orient et de l'Egypte, parle dans le premier, ' et Gallus Disciple de S. Martin dans les deux suivants, qui sont pour suppléer à ce que S. Sulpice avoit omis des vertus et des autres actions de S. Martin, tant dans la Vie qu'il en avoit écrite d'abord, que dans les trois letres qui la suivirent sur le même sujet. De sorte que Posthumien et Gallus fournirent la matiere pour cet ouvrage, et que S. Till. H. E. t. 12.p. Sulpice ne fit qu'y donner la forme.' Autrefois ces Dialogues, selon Grégoire de Tours, et quelques anciennes éditions de Gennade, n'étoient divisés qu'en deux livres; et cette division étoit naturelle. Car les deux premiers ne faisant que l'entretien d'un seul jour, comme nous allons dire, ne devoient faire aussi qu'un seul livre.

690.

Sulp. dial.1.n.15. 76.

n. 17.

n. 19. 20.

Dial. 2. n. 1. 7.

Dial. 3. n. 1.

n. 5.

n. 1.

Ibid. n. 21.

n. 21.

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'Posthumien aïant fini de raconter à S. Sulpice ce qui regarde les Solitaires de l'Egypte, il le pria de la part de plusieurs serviteurs de Dieu, de l'entretenir des choses qu'il avoit omises dans la Vie de S. Martin. S. Sulpice prit la parole, et montra d'abord que ce qu'avoit fait S. Martin, étoit encore plus grand que toutes les merveilles que Posthumien venoit de rapporter des Solitaires qu'il avoit visités. Mais afin de donner à Posthumien une entiere satisfaction,' l'on convint que Gallus, qui se trouvoit chez S. Sulpice, et qui dès sa jeunesse avoit demeuré auprès de S. Martin, rapporteroit ce que S. Sulpice avoit omis des actions du S. Evêque. 'Gallus le fit, et parla à ce sujet tant que le jour dura. C'est ce qui fait le second livre des Dialogues.

Le lendemain Gallus reprit son discours en présence de plusieurs autres personnes, et continua à parler de S. Martin; ce qui fait le troisième et dernier livre. Les faits y sont autorisés par des témoins vivants, parce que quelques personnes avoient témoigné douter d'une partie des choses qu'on avoit dites la veille. 'Il paroît par le recit de Gallus que S. Sulpice avoit écrit le premier Dialogue sur S. Martin, et par conséquent celui de Posthumien sur les Solitaires de l'Egypte, lorsque Gallus parloit le second jour des conférences. On y voit effectivement quelques indices qui marquent, ou que S. Sulpice y mit la main aussi-tôt après les conférences, ou même qu'il les écrivit apparemment en notes, à mesure que les autres parloient. 'Il est au moins cer

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tain qu'avant que Posthumien partit pour s'en retourner en Orient, ce qu'il fit peu de jours après, S. Sulpice le chargea de porter à S. Paulin de Nole deux de ces Dialogues, qui étoient déja rédigés par écrit. Et peut-être par ces deux Dialogues entend-t'on les trois, que l'on ne divisoit anciennement qu'en deux livres. On croit que S. Sulpice fit cet ou- Till. ibid. p. 605. vrage en 405, 'la huitième année depuis la mort de S. Mar- Sulp. Dial. 2.n.16. tin, que nous avons placée en l'an 397. S. Sulpice y pro- Dial. 3. n. 5. teste devant J. C. comme il avoit fait dans la Vie du Saint,

qu'il ne dit rien qu'il n'ait vû de ses yeux, ou sçû de personnes très-assûrées, et pour l'ordinaire de S. Martin même, qui n'avoit pas besoin que l'on relevât sa gloire par des men

songes.

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Ces Dialogues sont composés avec tant d'art et de justes- Dupin ibid. p.477. se, que l'on ne se peut lasser de les lire, particulierement le

premier, qui traite de plusieurs particularités des Moines d'Orient. On y porte d'Origene un jugement très-sage et très- p. 478. moderé. Quoiqu'on ne l'excuse pas entierement, on n'approuve pas néanmoins la rigueur dont l'Evêque d'Alexandrie avoit usé contre ses défenseurs. On y déplore le malheur de l'Eglise, qui étoit troublée pour une chose de si peu de conséquence. Il est parlé de S. Jérôme, dont on y fait un fort Sulp. Dial. 1. n.34. bel éloge. Le second et le troisiéme Dialogue contiennent P503. 50, 506. plusieurs Sentences spirituelles que S. Martin avoit profé- 16. | Dial. 3.n.18. rées en diverses occasions, comme nous avons dit plus amplement ailleurs.

a

Dial. 2. n.11.12.

P. 952.

'Le Concile de Rome sous Gélase nomme les Dialogues Conc.t.4.p.1.265. de S. Sulpice, les Opuscules de Gallus et de Posthumien, en les mettant au nombre des livres apocryphes, apparemment à cause de l'erreur des Millenaires. Car S. Jérôme Hier. in Ez. c. 36. nous apprend que S. Sulpice suivoit cette opinion dans son Dialogue intitulé Gallus, c'est-à-dire dans le second et le troisiéme; S. Jérôme pouvant ne le compter que pour un seul. 'Il n'y en a rien aujourd'hui : mais l'endroit marqué par Till. H. E. t. 2. p. S. Jérôme pouvoit être à la fin du second Dialogue, où l'Au- 334. teur rapporte un discours de S. Martin sur l'Antechrît. On l'en aura peut-être ôté exprès, comme nous avons remarqué qu'on avoit retranché autrefois les cinq derniers chapitres de l'ouvrage de S. Irenée contre les hérésies. Le discours même de S. Martin sur l'Antechrît, qui contient quelques opinions extraordinaires, manque dans quelques manuscrits, et

V SIECLE.

t. 10. p. 317.

Paul. Vit. M. 1. 6. v. 187-196.

L. 4. V.

1-6.

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dans quelques éditions, de même que ce qui y est dit, que Néron doit venir avant l'Antechrît.

Paulin de Périgueux parle de ces Dialogues avec éloge, et crut ne pouvoir mieux faire pour honorer S. Martin, que de mettre en vers ce que cet admirable Historien, c'est ainsi qu'il qualifie lui-même S. Sulpice, avoit écrit en prose avec tant d'érudition,' soit dans la Vie de S. Martin, soit dans ses Dialogues. Il en composa cinq livres que nous avons encore. EnFort. vit. M. 1. 1. Viron cent ans après Fortunat de Poitiers entreprit la même chose. Mais quoique Paulin n'y eût pas un entier succés, Fortunat y en eut encore moins; et ces deux Poëtes n'ont fait proprement que mettre en assez mauvais vers une prose Rolw. Vit. PP.pr. des plus agréables et des plus élégantes. Le 4° Livre des Vies des Peres du désert est tiré en partie de S. Sulpice, c'està-dire, du premier de ses trois Dialogues.

pr. p. 278.

6. p. 30.

Spic. t. 5. p. 532536.

p. 61.

5o Dom Luc d'Achery nous a donné au 5 tome de son Till. H. E. t. 12. Spicilege cinq letres attribuées à S. Severe Sulpice. a La premiere est assurément de lui, et écrite à S. Paulin, comme le titre le porte. Elle est au sujet d'un cuisinier que S. Sulpice lui adresse; et ce qu'il y dit à ce sujet, est digne de l'esprit et de la pieté qui paroissent dans ses autres écrits. Mais les quatre autres n'ont rien ni de l'esprit ni du style de S. Sulpice; quoique la 3e ne laisse pas de mériter d'être remarquée.

p. 609.

ep. 12. n. 4.

Genn. ibid.

6o. Nous avons perdu un très-grand nombre d'autres letres de notre Auteur. Il est certain par celles de S. Paulin, qu'il en avoit écrit à ce S. Evêque plusieurs autres, outre les deux qui sont marquées dans Gennade, et que nous n'avons mêPaul ep. 23. n. 1. me pas aujourd'hui. 'Non seulement, S. Sulpice écrivoit à S. Paulin reglément chaque année; mais encore il ménageoit toutes les occasions qui se présentoient pour le faire, et lui envoïoit même exprès de ses gents, qui aïant imité sa pieté, étoient devenus de ses serviteurs, ses enfants spirituels.' Le même Gennade parle encore de quelques letres à diverses personnes, que l'on ne se mettoit pas en peine de copier avec ses autres écrits; parce, dit-il, qu'elles traitoient quelquefois d'affaires domestiques. La perte néanmoins en est d'autant plus grande, qu'elles nous feroient connoître davantage l'esprit, le caractere, et peut-être même la sainteté de leur auteur. 'On recherchoit avec plus de soin grand nombre d'autres letres qu'il avoit écrites à sa sœur Claudia, pour l'exhorter à aimer Dieu, et à mépriser le monde; mais le malheur des

Till. ibid.

Genn. ibid.

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temps

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