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Sav. ibid. Fab.bib.

Sir. in Sid. p. 1111.

Sid. S.1.2.ep. 8. p. 890.

Fab. ibid.

Nec ista sola sunt perita pectora,
Licet et peritis hæc peritiora sint.
Severianus ista Rhetor altius.

On voit par-là que Sévérien joignoit à la profession de Poëte, celle de Rhéteur, qui consistoit à enseigner les belles letres et les préceptes de l'éloquence. 'Encore en cet art Sévérien ne cedoit à personne, et passoit même pour comparable à Quintilien, au jugement de S. Sidoine.

Et sic scribere non minus valentem,

Marcus Quintilianus ut solebat.

On trouve un Julius Severianus, qui a écrit un traité lat. app. p. 103. de l'art de la Rhétorique, adressé à Didier son ami, et imprimé plusieurs fois. 'Le P. Sirmond croit sans difficulté, que cet Auteur est le même que le Rhéteur dont nous parlons ici; et nous ne voïons rien qui contredise cette opinion. Didier à qui l'écrit est adressé, pourroit fort bien être ce Desiré, homme de letres, à qui S. Sidoine adresse la 8o letre de son second livre; car Didier et Desiré n'est proprement qu'un même nom. 'L'Ouvrage de Sévérien est intitulé Syntomata sive præcepta artis Rhetoricæ, et recueilli sommairement de divers Auteurs. Il fut imprimé pour la premiere fois par les soins de Secundus Curio, qui le joignit aux Partitions de l'Oraison de Cicéron. Ensuite Luc Fruterius l'aïant revû, Jean Dousa prit soin de le faire réimprimer à Anvers chez Plantin, l'an 1584 en un volume in-8°, avec quelques écrits qu'avoit laissés le même Fruterius. Ce traité est plus ample et plus correct' dans l'édition qui en a été faite à Paris l'an 1599 en un volume in-4o, parmi les anciens Rhéteurs tirés de la Bibliotheque de François Pithou, depuis la page 302 jusqu'à la 312.

p. 101. 103.

511

V SIECLE.

O

LEONCE,

EVÊQUE D'ARLES.

N ne sçait rien de Léonce jusqu'à son Episcopat. On ignore même le temps précis auquel il y fut élevé.

Quelques manuscrits portent qu'il fut ordonné Evêque Gall. Chr. nov. t. d'Arles après Augustal l'an 456. Mais ces monuments P. 533. not.

ne sont pas d'une assez grande autorité, pour mériter que l'on s'y arrête; et il y a toute apparence que Léonce succéda immédiatement à Ravenne, comme nous avons dit

en parlant de ce dernier. Au moins il est certain que Conc. 4. t.p.1034. Léonce occupoit ce siège avant le 25 de Janvier 462. Nous avons encore une letre de même date, que le Pape Hilaire lui écrivit en cette qualité, pour lui donner avis de sa promotion. Il le prie de faire part de cette nouvelle aux autres Evêques de sa Province, afin qu'ils réunissent tous ensemble et leur joïe et leurs prieres pour toute l'Eglise.

Cependant Léonce qui étoit ami particulier de ce Pa- Ibid. pe, avant que d'avoir reçu cette letre, lui en écrivit p. 1040. une la même année, apparemment au mois de Fevrier, 'sitôt qu'il eut appris par Concorde Diacre de l'Eglise p. 1828. d'Arles qui étoit alors à Rome, l'élection d'Hilaire. Léonce dans sa letre, dont nous parlerons ensuite plus au long, témoigne au nouveau Pape la joïe qu'il avoit, de le sçavoir élevé sur le S. Siege. Ils renouvellerent ainsi leur ancienne union; et Hilaire fut attentif à en donner à l'autre des marques éclatantes en toutes les rencontres.

552. 2.

Léonce étoit en grande réputation et en une haute Rur. 1. 1. ep. 15. estime parmi les personnes de pieté. Il possédoit le ta- Faust. ad. Fel. p. lent de porter à la vertu d'une maniere très-efficace, tant par ses exemples que par ses exhortations. S. Sidoine sid. S. 1.6. ep. 3. loüe son érudition et sa pureté de conscience. Il recon- p. 1000. noît qu'il avoit bien d'autres avantages au-dessus de lui, comme l'ancienneté de l'âge et de l'Episcopat, la prééminence du siége, avec la réputation d'un homme de sçavoir. C'est pourquoi il se plaint de ce qu'il ne lui avoit

V SIECLE.

Faust. ibid.

Rur. ibid.

Conc. t. 4.p.1038. 1044.

p. 1043. 1044. p. 1043.

pas encore communiqué quelques goutes de la rosée de cette doctrine, que Dieu avoit versée en son ame, afin d'arroser la secheresse que lui laissoit l'ignorance qu'il apportoit du siecle dans l'Episcopat.

Plusieurs autres grands hommes de la fin de ce siecle, ne faisoient pas moins de cas que S. Sidoine, du mérite et de la vertu de Léonce. Felix, qui de Patrice, comme nous dirons, étoit devenu humble serviteur de J. C. se retira à Arles, auprès de ce pieux Evêque, pour profiter de ses instructions, et s'animer à la pieté à la vûe de ses exemples. Rurice, illustre par sa noblesse, et encore plus par sa pieté, qui fut depuis Evêque de Limoges, souhaita d'avoir le même bonheur, et attribua à ses péchés divers obstacles qui l'empêcherent d'en joüir. Il ne laissoit pas néanmoins de l'aimer et de l'honorer comme son pere; et Léonce aimoit réciproquement Rurice comme son fils.

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Nous avons diverses letres du Pape Hilaire à Léonce, où l'on voit et quelle estime il avoit pour sa capacité, et quel fonds il faisoit sur sa vigilance, pour le maintien de la discipline dans la plupart des Eglises des Gaules. La principale affaire dont il le charge par ces letres,' fut celle de S. Mamert de Vienne, qui contre les derniers reglements de S. Léon avoit ordonné un Evêque à Die en 463. Elle fut le sujet de la convocation d'un Concile, comme nous avons dit plus amplement ailleurs; et ce fut Léonce qui y présida. L'Evêque d'Arles étoit déja en possession d'assembler le Concile des cinq Provinces, qui sont la Viennoise, la premiere Lyonoise, les deux Narbonoises et les Alpes. Hilaire confirme ce privilege à Léonce. Il lui laisse le choix du lieu et du temps de ces assemblées, qu'il veut que l'on convoque tous les ans. Il lui commet aussi le soin d'y inviter les Evêques, et d'en écrire aux Till. H. E. t. 16. p. Métropolitains, pour les avertir de s'y trouver. Quoiqu'il ne dise rien du droit d'y présider, il semble cependant par une suite bien naturelle le donner à Léonce; aussi l'usage l'attribuoit à l'Evêque d'Arles.

p. 101. 1044.

p. 1012. 1044.

42.

Selon ces reglements Léonce auroit dû avoir assemblé, et présidé à un grand nombre de Conciles, durant un Episcopat de plus de 20 ans. Mais on ne nous a conservé la mémoire que de celui qui se tint sur l'affaire de S. Ma

mert,

V SIECLE.

mert,' et d'un autre qui fut assemblé à Arles, comme Conc. t. 4. p. 1041l'on croit, en 475, touchant la grande affaire du Prêtre Lu- 1044. cide. Léonce y présida; et après la tenue du Concile, il Faust. ad Leon. p. chargea Fauste Evêque de Riès, s'il faut s'en rapporter à 523. 2. Fauste même, de rédiger par écrit les questions qui avoient été agitées dans cette assemblée. Fauste saisit cette occasion favorable à son dessein, et composa ses deux livres sur la grace et le libre arbitre. Il les adressa ensuite à Léonce après le Concile de Lyon, qui y fit ajoûter cer- p. 524. 1. laines choses. Mais on ne trouve point ni que Léonce les

ait approuvés, ni qu'il ait assisté, encore moins présidé à ce dernier Concile.

'Il paroit qu'il vivoit encore en 483 durant l'exil de ad Fel. p. 552. 2. Fauste. Car c'étoit alors que le Patrice Felix demeuroit

1

auprès de lui, comme l'on voit par la letre de Fauste à
Felix. Mais il semble qu'il étoit mort en 484; puisque Till. p. 38.
Rurice, qui fut fait Evêque de Limoges vers ce temps-
là, écrit sur la mort du même Léonce à Eone son suc-
cesseur, sans prendre le titre d'Evêque. Mais il ne mou-
rut apparemment que sur la fin de la même année 484,
vers le même temps qu'Euric Roi des Goths, qui ne souf-
froit point que les Catholiques eussent d'Evêques. Car au-
tant que l'on en peut juger par cette letre de Rurice, il
n'y eut point d'intervalle considérable entre sa mort et

l'élection de son successeur. Cette mort causa à Rurice une Rur. 1. 1. ep. 15.
douleur extrême. Il ne s'en consola que par la confiance
où il étoit, que ce grand Prélat l'aïant aimé avec une ten-
dresse paternelle durant sa vie, il continueroit toûjours
de l'assister par son intercession après sa mort.

Il est certain que la dignité d'Evêque d'Arles, jointe à l'inspection sur quatre autres Provinces, dont Léonce étoit chargé, l'engagea à écrire un très-grand nombre de letres, et à faire divers autres écrits. On doit dire la même chose de son union particuliere avec le Pape Hilaire,

'et de la priere qu'il lui fit dès qu'il fut sur le saint Siege, Conc. t. 4. p. 1010. qu'ils pussent s'écrire souvent l'un à l'autre. Cependant

de tout ce qu'il a eu occasion d'écrire, et de tout ce qu'il

579.

a écrit réellement, il ne nous reste qu'une letre à ce Pape Spic. 5. p. 578. en date de l'an 462. C'est pour lui témoigner sa joïe de le sçavoir sur le siége de S. Léon, et pour entretenir l'an

1 On lit Fauste dans le texte de M. de Tillemont; mais il faut lire Léonce.

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V SIECLE.

cienne union qui étoit déja entre eux. Il l'exhorte en mê me temps à agir avec toute la vigueur possible et la force nécessaire, pour achever ce que son saint prédecesseur avoit commencé, et faire tomber entierement par terre les murs de Jerico. Peut-être entend-il l'hérésie d'Eutyche par cette expression figurée. Il le prie aussi de vouloir continuer à favoriser l'Eglise d'Arles, comme avoient fait les Papes qui l'avoient précédé, afin qu'il pût travailler avec lui pour la vigne du Seigneur, et arrêter les efforts de ses envieux, dont la haine s'augmentoit de plus en plus contre son Eglise. On croit qu'il pourroit bien marquer par là S. Mamert de Vienne, avec lequel il eut bien-tôt Conc. t. 4. p. 1040. le différend dont nous avons parlé.' Hilaire fut fort sensible à cette letre, comme il paroît et par une des siennes à Léonce, et par les égards qu'il eut dans la suite pour l'Eglise d'Arles. Elle servit même à augmenter dans ce Pape l'amour qu'il avoit déja pour les Eglises des Gaules, et non-seulement pour les Evêques, mais aussi pour tous les Ecclésiastiques qui en composoient le Sacerdoce.

Till. p. 37.

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'La letre de Léonce a été donnée au Public par Dom
d'Acheri, qui l'avoit eue avec d'autres monuments du P.
euë
Vignier de l'Oratoire. Elle se trouve au 5 tome du Spi-
cilege, d'où elle est passée à la fin du 4o volume des Con-
ciles.

Sid. S. car. 15. v. 192. 193.

a 1.4. ep.14.p.949.

Car. 24. v. 22.

P

POLE ME,

a

PREFET DES GAULES.

OLEME l'ornement et la gloire des Philosophes de son siecle, étoit aussi un grand Poëte et un grand Orateur. Il descendoit d'une famille très-illustre; comptant entre ses ancêtres les Corneilles et Tacite' l'Historien. Mais quoiqu'issu d'une famille Romaine, 'il étoit né dans car. 22. pr. p. les Gaules, et ce semble à Bourdeaux, ou dans le voisinage. Il paroît même avoir été parent du Poëte Ausone, que S. Sidoine joint aux Corneilles, dont il le fait descendre. Après l'an 460 Poléme épousa Aranéole, qui étoit aussi

1274.

c. 1. 4 ibid.

car.

15. r. 151

c

b

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