particulier, commode & fpacieux, qui a été orné de Buftes & de Tableaux, & accompagné d'une petite Bibliothéque, où font la plûpart des anciens Auteurs, & les meilleurs Livres de Médailles & d'Antiquités. Dans les premiéres Séances il fut queftion d'arrêter le Sceau & la Devife du Jetton de l'Académie. Pour le Sceau, le Roi trouva bon que l'Académie prît les Armes même de France, avec une Médaille d'or au milieu, où feroit vée la tête de Sa Majesté. gra A l'égard du Jetton, rien ne parut plus convenable que d'y repréfenter une Mufe tenant à la main une Couronne de Laurier, & ayant derriére elle des Cippes & des Obélifques; & pour ame ce mot d'Horace: VETAT MORI. En 1713. l'Etablissement de l'Académie des Inscriptions & celui de l'Académie des Sciences furent confirmez par un titre plus authentique encore que tous ceux qui l'avoient précédé : ce fut par des Lettres Patentes données à Marly au mois de Février, & regiftrées enfuite au Parlement & à la Chambre des Comptes. On les mettra ici dans leur entier, parce qu'il feroit difficile de les abréger. LETTRES PATENTES DU ROI, Qui confirment l'Etablissement de l'Académie Royale des Infcriptions, & de celle des Sciences." LOUIS PAR LA GRACE De Dieu ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE: A tous présens & à venir, SALUT. Le foin des Lettres & des beaux Arts ayant toujours contribué à la fplendeur des Etats, le feu Roi notre très honoré Seigneur & Pere, ordonna en 1635. l'Etablissement de l'Acadé mie Françoise pour porter la Langue, l'Eloquence & la Poësie au point de perfection où elles font enfin parvenues jous notre Régne. Nous choisîmes en 1663. parmi ceux qui compoforent cet te Académie, un petit nombre de Sçavans les plus verfez dans la connoiffance de l'Hiftoire & de l'Antiquité pour travailler aux Infcriptions, aux Devifes, aux Médailles, & pour répandre fur tous les monumens de ce genre, le goût & la noble fimplicité qui en font le prix. Tournant enfuite plus particulièrement nos vûes du côté des Sciences & des Arts, Nous formâmes en 1666. une Académie des Sciences, compofée de perfonnes les plus habiles dans toutes les parties des Mathématiques & de la Physique ; & en 1667. Nous fimes conftruire le fameux Edifice de l'Obfervatoire, où ceux d'entre eux qui s'appliquent à l'Af tronomie, ont déjà fait de fi célébres & de fi utiles découvertes. Ces deux Académies affemblées par notre protection, & foûtenues par des bienfaits, que la difficulté des tems n'a jamais interrompus, remplirent fi dignement nos efpérances, que quand la Paix de Rifwick eut rendu le calme à l'Europe Nous fongeâmes à leur donner un témoignage authentique de notre fatisfaction: Nous leur accordâmes des Réglemens fignez de notre main pour déterminer l'objet, Pordre & la forme de leurs exercices; & par une diftinction encore plus finguliére, Nous voulûmes que leurs Conférences fe tinffent au Louvre. L'eftime & la réputation que ces Compagnies ont acquifes depuis ce tems là, Nous engagent de plus en plus à donner une forme ftable & foo lide à des Etabliffemens fi avantageux. A CES CAUSES, de notre grace Spéciale, pleine puissance & autorité Royale, Nous avons par ces Préfentes · fignées de notre main, permis, approti→ |