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remplacer dans la garde des Médai les du Cabinet, Sa Majefté a choisi M. Simon, & elle a continué la penfion de M. Oudinet à fa famille, avec des marques d'eftime & de bonté, feules capables de la confoler, & de faire dignement l'éloge du défunt.

CATALOGUE DES OUVRAGES DE M. OUDINET.

1. Conjectures fur l'origine du nom de Médaille, dont il eft fait mention dans les Regiftres de l'Académie de 1702. & cité dans fon Eloge.

2. Réflexions fur les Médailles d'Athè nes, dont l'Extrait fe trouve dans l'Hiftoire de l'Académie, Tom. 1. Pag. 219. 3. Réflexions fur les Médailles de Lacédémone, Ibid. pag. 227.

4. Remarques fur une Agathe du Cabinet

du Roi, qui repréfente Jupiter & Minerve fous un Olivier, Ibid. pag. 273. 5. Remarques fur deux autres Agathes du même Cabinet, dont l'une eft l'apothéose de Germanicus, & l'autre repréfente ce même Prince avec fa femme Agrippine, fous la figure de Cerès & de Triptoleme, pages 276. & 278. 6.Differtation fur les trois Médailles d'Hermontis, de Mendez & de Jotapé, dédiée à MM. de l'Académie des Infcriptions & Belles Lettres.

Cet Ouvrage pofthume fe trouve dans les Mémoi res de Littérature & d'Hiftoire", recueillis par le P. Des Molets, Tome IV. premiere Partie.

1712. Afmblée

EL OG E

DE M. L'ABBE'

TALLEMAN T.

AUL TALLEMANT naquit à Paris le 18 de Juin 1642. de

PA

publique Gédéon Tallemant Maître des Re

d'après la

S. Martin. quêtes, & de Marie du Puget de Montoron, fille de M. de MontoReceveur Général des Finan

ron,

ces.

Il fe trouva lié de fort bonne heure avec tout ce qu'il y avoit de plus diftingué à la Cour & à la Ville par l'efprit, le goût, ou la politeffe : tout cela même fe trouvoit rassemblé de bien des maniéres dans fa propre famille. Il étoit proche parent de M. de la Serre l'Hiftoriographe, de qui nous avons beaucoup d'Ouvra

ges,

du docte Pomeuse mort Evêque de Marseille, de l'Abbé Tallemant qui a traduit les Vies de Plutarque, & l'Hiftoire de Venife du Procurateur Nani, de Madame Péliffari & de Madame de la Sabliére, fi célébres l'une & l'autre par la délicateffe & l'élévation de leur génie.

D'ailleurs M. Tallemant le Pere, qui vivoit en grand Seigneur, se faifoit un mérite particulier d'obliger les gens de Lettres ; il en avoit toujours quelqu'un de logé chez lui, il donnoit des Pensions à d'autres, & les recevoit tous honorablement.

M. de Montoron Pere de Madame Tallemant, furpaffoit encore fon Gendre dans ces fortes de libéralitez, & les dédicaces pleuvoient autour de lui.

M. l'Abbé Tallemant ne pouvoit d'être dans un agréa¬

donc manquer

ble commerce avec les Sçavants, & il avoit un naturel trop heureux pour y être inutilement.

Une certaine idée de galanterie avoit beaucoup de part à l'efprit de ce tems-là. On ne vouloit prefque que de petites Poëfies tendres, ou de grands fentiments enchassez dans des avantures qui ne finiffoient point. En un mot, le regne des Opera commençoit, & l'on étoit dans la fureur des Romans. Ces impreffions à la mode faifirent M. l'Abbé Tallemant avec tout l'avantage que leur donnoient fa jeuneffe & fa vivacité. Il brilla d'abord par de petits vers, par des Idyles & des Paftorales, puis par des Opéra en forme, qui trouvérent des Muficiens, & qui furent repréfentez avec fuccès dans des Maifons particuliéres. A ces ouvrages Lyriques, fuccéda une piéce mêlée

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