La postérité n'examinera guéres si M. Pavillon étoit affidu à l'Académie; mais elle jugera par ce qui refte de lui, qu'il devoit être un des plus grands ornemens de cette Compagnie.

CATALOGUE DES OUVRAGES de M. PAVILLON.

1. Difcours prononcé à l'Académie Franfoife le jour de fa Réceptions Paris, 1691. in-4°. réimprimé dans les Recueils de l'Académie Françoife, & dans l'Ouvrage fuivant.

2. Œuvres de M. Pavillon, &c. La Haye, 1715. in-8°. Ce Volume contient les Poëfies de M. Pavillon, & quelques Ecrits du même Auteur, en profe.

-Les mêmes, Amfterdam 1720. in 8°. Cette édition eft préférable à la précédente, qui ne contient que 59. Piéces »

dont il y en a près de la moitié qui ne font point de M. Pavillon; au lieu que celle-ci ne renferme que fes Ecrits véritables au nombre de 76. Piéces Plufieurs de ces Poëfies avoient déja paru parmi les Lettres du Comte de Buffy, & dans le Choix de Poefies du P. Bouhours.

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Affem

blée publi

Pâques.

'ACADEMIE a perdu pref 1705. que en même tems que M. Pavillon, M. Duché qui étoit fon que d'après Eléve. C'étoit un jeune homme né pour la grande Poëfie. Son pere, Sécretaire du Roy & Sécretaire général des Galeres, l'avoit fait élever avec beaucoup de foin, & ce fut tout l'héritage qu'il lui laiffa. Son peu de fortune l'engagea d'abord dans des Poëfies frivoles, dont il connut bien-tôt l'abus; & la douceur de fes mœurs & la beauté de fon efprit lui donnérent le moyen de s'introduire à la Cour. La Poëfie facrée dans laquelle il parut réuffir

le fit agréer pour fournir aux faints amusemens de S. Cyr. Ses hiftoires pieufes s'y lifent avec édification & avec plaifir. On y chante les Hymnes & les Cantiques facrez qu'il a compofez, & dans lefquels avec tout l'agrément de la Poëfie, on remarque toujours une folide piété. La Tragédie dont on s'eft fervi pour des fpectacles publics & dangereux, eft d'elle-même un ouvrage très-innocent, lorfque l'on n'y propofe que de bons exemples, & qu'on y repréfente des hiftoires dont on peut tirer d'utiles enfeignemens. C'eft ainfi que-fut compofé l'Abfalon de M. Duché. L'Hiftoire toute fainte, & traitée d'une maniére toute noble & toute férieuse, étoit un fujer digne d'occuper les perfonnes les plus diftinguées. Les Demoiselles de faint Cyr en représenterent les différens

perfonnages, & en firent un trèsagréable divertiffement. Le Roy ne dédaigna pas de s'y trouver; il s'y délaffa pendant quelques heures des foins immenfes aufquels il fe donne fans relâche, pour parvenir au repos de l'Europe, & à celui de fes fujets. M. Duché achevoit une Piéce toute pareille, & destinée au même usage, lorfque la mort l'a enlevé dans la fleur de fa jeuneffe.

CATALOGUE DES OUVRAGES de M. DUCHÉ.

1. Céphale & Procris, Opera, représenté en 1694.

2. Théagene & Cariclée, Opera, repréfenté en 1695.

3. Amours de Momus, Ballet, représenté en 1695.