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4. Les Fêtes Galantes, Ballet, représenté en 1698.

5. Les Préceptes de Phocylide, traduits du Grec, avec des pensées & des peintures de ce fiécle, & une Differtation fur la bizarrerie des opinions des hommes. Paris, 1699. in-12.

6. Jonathas, Tragédie tirée de l'Ecriture Sainte. Paris, 1700. in-4°..

7. Abfalon, Tragédie tirée de l'Ecriture Sainte. Paris, 1702. in-4°.

8. Scylla, Opera, représenté en 1704. 9. Iphigenie, Opera, représenté en 1704. 10. Debora, Tragédie Chrétienne. Paris, 1706. in-12.

11. Ode fur l'Immortalité de l'Ame. Ode fur le Jugement dernier. Paraphrafe fur le premier Pfeaume de Da vid, Beatus vir qui non abiit, &c.

Ces trois derniéres Piéces font dans le Recueil intitulés Nouveau Choix de Poefies. La Haye, 1715, in-12.

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ELOGE

DE M. POUCHARD.

L

'ACADEMIE des Infcrip- 1706. tions a perdu dans le cours de

Affemblée

d'après På

peu de journées deux illuftres Aca- publique démiciens, qu'elle a fujet de regret- ques. ter; l'un pour le fecours qu'elle en recevoit continuellement; l'autre pour ceux qu'elle avoit lieu d'en attendre.

Julien Pouchard affocié à cette Compagnie, étoit né en 1656. près de Domfront en Baffe-Normandie. Il fit bien-tôt connoître son inclination pour les Lettres, & les talens qu'il avoit pour s'y avancer. Car après avoir commencé ses études au Mans, étant venu au Collège de Li

fieux pour

les continuer, M. Gillot étonné de fa capacité & de fes progrès dans les Sciences, crût ne pouvoir mieux exercer fa générofité, qu'en foulageant les parens de M. Pouchard des frais de fon inftruction. Il prit même une si grande confiance en lui, qu'il abandonna à fa vigilance le foin & la conduite de toute la jeuneffe à laquelle il procuroit une éducation gratuite. M.Pouchard parmi tous ces différens & pénibles foins, ne laiffoit pas de faire toujours fes études particuliéres, qui le mirent en affez peu d'années au nombre des plus fçavans en toute forte de littérature. La réputation de fon fçavoir, & de la droiture de fes mœurs, le fit appeller à l'éducation de M. le Marquis de Coifquin, jeune Seigneur de grande efpérance, la mort enleva dans la fleur de

que

fon âge. M. Pouchard, quoique fous un titre qui n'attire guéres l'amitié de la jeuneffe, lui fut fi cher, que même allant à la

guerre, il voulut l'avoir près de lui: témoignage authentique & rare de la vertu du Difciple & de la fage conduite de fon Gouverneur,

M. l'Abbé de Caumartin laiffa à peine à M, Pouchard le tems d'ef fuyer ses premiéres larmes. Mais quoiqu'il lui fût extrémement nécef faire pour les études qu'il avoit entreprises, il crut devoir s'en priver en faveur de M, fon frére, qui pour l'éducation de M. de Saint Ange fon fils unique, avoit besoin d'un maître auffi fage & auffi éclairé que que M,Pouchard. Le fuccés répondit à leur at

tente.

Cette jeune plante croissoit & embélissoit à vûe d'œil; pouffoit des

fleurs qui faifoient espérer des fruits dignes de la tige dont elle fortoit : efpérance bien douce à un pére qui fondoit fur de fi belles apparences la douceur de fa vie, & une longue & illuftre poftérité.

Je ne dois pas renouveller ici le fouvenir d'une plaie fi douloureuse , & fi fenfible à une famille généralement aimée. Les grands emplois, ni les honneurs, ne dédommageront jamais M. de Caumartin de la perte qu'il a faite d'un fils, l'unique objet de tant de foins, & qui,par un mérite déja diftingué dans le monde, promettoit fi bien de le foulager, & de l'en récompenfer.

M. Pouchard perdit tout en perdant un Disciple qui lui faifoit tant d'honneur; mais la libéralité de M. de Caumartin ne cessa pas à fon égard. Elle fe répand encore fur sa

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