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04-8-33 fus

AVERTISSEMENT.

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N ne dira rien ici des vues que l'Auteur de ces Traités peut avoir eues en les faifant, ni des ra fons qu'il a eues de les pu blier, ni à quoi s'étend ce qu'il a cu deffer de renfermer fous ce titre qu'il leur a donné. On fait que la plu part du monde fe foucie peu d'être informé de toutes ces chofes, & que n'ayant interer qu'à l'Ouvrage même, il en juge par fon prix interieur & veritable, & non par ces circonftances étrangeres.

On fe contentera donc de donner ici quel ques avis fur le livre même: dont le premier fera fur ce titre, Efais de Morale. Ce feroir l'entendre mal, que d'en conclure qu'on n'a prétendu y propofer que des vûes incertaines & confufes, ou de legeres idées de la perfection chrétienne. Il y a au-contraire des Traités qui en donnent une affez grande, & il n'y en a aucun qui ne contienne des verités très-folides & très-importantes.

Ce qui a donc porté à choisir ce titre, est que la Morale chrétienne ayant paru d'une étendue trop vafte pour l'embraffer toute entiere, & pour entreprendre de reduire en un

même corps tant de divers principes qu'elle contient, & tant de devoirs qui en dépendent,on a mieux aimé effayer de la traiter par parties, en s'appliquant tantôt à un devoir, tantôt à un autre. D'abord on n'avoit diftingué ces Traités que par des nombres, comme fi c'euffent été des amas de penfees détachées. Mais comme il y avoit néanmoins un veritable ordre entre ces penfees; & que T'on a été averti que cette multitude de nom bres produifoit quelque confufion, on a cru depuis les devoir diviter en Chapitres, & téunir ainfi divertes penfees fous un même titre, ce qui fait mieux voir la fuite & l'ordre du Traite. Il fe pourra faire néanmoins par CO changement, qu' quelques endroits les Chapitres paroitront ou trop liés avec ce qui precede, ou trop peu liés dans leurs parties parcequ'il échappe toujours des défauts de cette forte, quelque foi qu'on apporte dans ces revues: néanmoins,outre que cet incon venient n'eft pas grand, il fait plus de tort a l'Auteur qu'au Lecteur: au-lieu que la confufion à laquelle on a remedie, faifoit plus de tort au Lecteur qu'a l'Auteur.

On ajoutera ici que dans cette derniere edition, on a mis en marge la plupart des citations: On a traduit plufieurs pallages qui n'étoient qu'en latin, Ton a fait deux Tables; l'une des paflages de l'Ecriture fainte qui font expliqués dans chaque volume, & l'autre des matieres. Enfin elle eft augmen tée de plufieurs Traités du même Auteur qui n'avoient point encore paru.

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TABLE

Des Traités & des Chapitres contenus en ce Volume.

PREMIER

TRAITE'.

De la foibleffe de l'homme.

CHAP. I. [ Dée que l'orgueil nous donne de le monde que pour embellir cette idée. Que l'orgueil de tous les peuples eft de même nature, des grans, des petits, des nations policées des Sauvages." page f II. Qu'il faut humilier l'homme, en lui faisant connoitre fa forble ße: mais non en le réduifant à la condition des bêtes. III. Defcription de l'homme,&premierement de la machine de fon corps. Combien l'idée qu'il a de fa force eft mal fondée. L'homme fuit de Se comparer aux autres creatures, depeur de connoître fa petiteße en toutes choses. Il le *fant forcer à faire cette comparaison. IV. Néant de la vie présente de l'homme, & de tout ce qui eft fondé fur cette vie. ·V. Avertißemens continuels que nous avons de la fragilite de notre vie, par les neceffités aufquelles nous fommes aßu ettis. VI. Examen des qualités fpirituelles des hommes. Forbleffe qui les porte à en juger, non par

nous-mêmes. On ne travaille dans

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d'autres hommes en font. Vanité & mifere de la fcience des mots, de celle des faits, & des opinions des hommes.

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VII. Qu'on eft auffi heureux d'ignorer que de favoir la plupart des chofes. Incertitude de la plupart des Sciences. L'homme ne connoît pas même son ignorance.?

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VIII. Bornes étroites de la fcience des hommes: notre efprit racourcit tout. La verité même nous aveugle fouvent, IX. Difficulte de connoître des chofes dont on doit juger par la comparafon des vraisemblan ces. Temerite prodigieufe de ceux qui Se croyent capables de choisir une religion, par l'examen particulier de tous les dogmes conteftes. X. Que le monde n'eft pr.fque compofé que de gens ftupides qui ne penjent à rien. Que ceux qui penfent un peu davantage ne valent pas mieux. Trouble que l'imagination caufe à la raison. Folie commencée dans la plupart des hommes. XI. Foiblefje de la volonté de l'homme plus grande que celle de la raison. Peu de gens vivent par raison. La volonté ne fauroit resister à des impulfions dont nous avons la faufferé. Les paffions viennent de foible. Befom que l'ame a dappui. XII. Confideration particuliere fur la vanité des appuis que l'ame fe fait pour se foutenir. 41 XIII. Que tout ce qui paroît de grand dans la difpofition de l'ame de ceux qui ne font pas veritablement à Dieu, n'est que foiblesse.

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XIV. Foibleffe de l'homme dans fes vices,

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dans fes defants. Nulle force qu'en Dien. 48

XV. La foibleße de l'homme paroît encore davantage, en quelque forte, dans ceux qui font a Diew.

SECOND TRAITE'.

De la foumiffion à la volonté de Dieu.

PREMIERE PARTIE

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CHAP. I. Que la vie payenne, c'eft de fuivre fa propre volonté, & la vie chrétienne, de fuivre celle de Dieu.

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II. Deux manieres de confiderer la volonté de Dieu. Comme regle de nos actions; comme caufe de tous les évenemens. Explication de la premiere maniere. On poffede quelquefois la charité fans le favoir, l'on ne l'a pas quand on le croit.

III. Combien David étoit touché de l'amour de • la loi de Dieu. Excellence du Pfeaume? Beati immaculati. '

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IV. Reflexions fur la priere de Saint Paul: Seigneur que voulez-vous que je falle. 1. Qu'il faut demander à Dieu de connoître fes propres devoirs. Comment la connoißance des devoirs d'autrui nous peut devenir propre. V. 2. Reflexion, Qu'il faut demander des lu mieres de pratique, regler encore plus les mouvemens interieurs que les actions exte rieures. 3. Reflexion qu'il faut demander à connoître la volonté de Dieu toute entiere. 68 I. Qu'il n'y a point d'exercice du matin plus

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