Les trois, fils en furent les dédicateurs parce que la propriété du terrein leur appartenoit, & non pas à la mere.. Un habile Antiquaire s'autorife de cette infcription, pour avancer que les femmes pouvoient bien ériger des tombeaux, mais non pas les confacrer fub afcia; & que pour cela il falloit employer le miniftere des hommes, à qui feuls il étoit donné de faire cette religieufe ceremonie interdite aux femmes par la nature-même (a). Quelles preuves pous donnera-t-on, de ce nouveau fyfteme? point d'autre que ces mots: DOMITIQLA PONENDVM CVRAVIT ET FILI SVB ASCIA DE DICAVERVNT. L'appui eft bien foible, & ne uendra pas contre tant d'infcrip tions, les unes miparties, où dedica verunt. of attribué par indivis à un homme & à une femme les autres lana partage, où dedicavit eft joint à un nom de femme, fans qu'il foit fait mention d'aucun homme Auteur lui-même en a tranfcrit trois de certe, efpece, Para din en rapporte neuf, & le Pere Meneftrier dix-huit. mq paroît fort extraordinaire qu'un fi grand nombre de ` (a) Relig. des Gauf, Los Vezer16. monumens publics attribue à des fem mes une fonction qui leur étoit interdite par la nature-même. ·tor Gruter me fournit une infcription très-propre à éclaircir mon fentiment. P. MEMISIANAE, VIORI Q. HERCVLANIYS Gruter, pag. DCCCVII,' M. 12. MARITVS $) ombm-over. CVM. PIGNERIB. DE EAUTY colluno NATIS.LOGYMEGVON CONSECRAVITOG : 2100 280 9.00 Ce locum confecravit fignifie précifé e to me chofe que le dedicavit dans les epitaphies Gauloifes 291 On pourroit'm'oppofer l'infcription fuivante, & crone qu'elle renverle ab folument mon fyfteme (a). "VIR AVGVS obozaton basts i ruup entsp (a) Elle eft d'Autun; le P. Martene la rapporte, part. pag. 163v all but sigong con uoup anal anismodi a' OMNIB HONO lesb brot RIBUINTERLEOS icial ent Libras en FVNCTIQVIGO -lug CRAI ROK 2010. MOK .OMOH .21 .2ivova La dernière ligne le doit lire ailifi: 2141MCT XIZ leurs que fur fon fur fon propre fond. Les loix y font expreffes. 211AT Elles avoient auffi pourvû à la fureté des fépultures mais les Romains ne laiffoient pas d'ajouter à leurs épitaphes ou des conjurations tendres, ou de terribles imprécations, ou des monitions tendantes à même fin. NEMO NOS INQVIETET(a) fait-on dire à deux morts enfermez dans un même fépulcre. CADAVER QVIES ESTO (b).. 10 ROGU. PER. DEOS. STIGIOS. OSS. NOSTR QVISQVIS. ES. HOMO. NON VIOLES. NON. TRAS HL c'est-à-dire TRAHAS HOC LOCO, SEX POMPEI EXACTOR QVISQVIS ES HOMO SODALES MEOS CVNCTOS KOGO PER DEOS SVPEROS INFEROSQVE NE VELITIS OSSA MEA VIOLARE ( a) MANIVM NVMINAU sorb net won, inoitus Taliup uns a (4.) Reines, Inscript, class. xv. n. 60. (b) Scalig. in. Euseb. pag. 1934, (C.) San Bartoli, Sepoler, antiche pag. 39, (1) Itid) 2.0 SACRILEGIVM COMMITTAS. (e) Les Chrétiens gravoient quelquefois une formule à peu près femblable fur les vaiffeaux précieux qu'ils donnoient aux Eglifes.SI QVIS HAEC MINVERIT (f) DEVS REQVIRET. Je conçois le fub afcia des infcriptions Gauloifes comme équivalent & parallele à ces formules Romaines, dont je viens de rapporter quelques exemples. Faire fouvenir que les tombeaux furent donnez aux morts, & (a) Boiffard, antiq. Rom. part. 2. pag. 20. (b) Spon, recherch. d'antiq. diff. 6. (c) diff. 13. (d) Ibid. (e) Malvafia, Marmor. Felfen. pag. 215. |