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1677.

1678.

d'agrémens. Le Caractere de la Femme » propre jufqu'à l'excès, eft tiré fur de bons Originaux: on l'a déja jouée 12 à 15 fois, » & Arlequin eft à fon ordinaire un Perfonna≫ ge très-divertiffant.

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4. LA MAGIE NATURELLE, ou LA MAGIE SANS MAGIE. Voici le Paffage du Merc. du mois de Décembre 1678. p. 123. La nouvelle Comédie qui paroît depuis quelque tems fur le 7h. des Italiens, eft intitulée la Magie Naturelle ou la Magie fans Magie. Je ne puis vous en dire autre chofe, finon que c'eft un Enchantement; → on y vient en foule; chacun s'en demande » la raifon & court où il voit courir les Au

tres. Tout le monde y rit, les uns de la » Piéce, les autres de voir tant de Rieurs & peut-être les Comédiens rient-ils des uns » & des autres.

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1679. 5. LE MÉDECIN DU TEMS. Merc. Juin 1679. p. 327. » Les Médecins n'ont ja» mais ceffé d'être à la mode. Il y en a cependant que quelques Secrets particuliers font rechercher préferablement à tous les >> autres. Celui que les Italiens ont fait pa> roître depuis quelques jours fur leur Thea"tre, & qu'ils nomment Le Médecin du » Tems eft du nombre. Cette nouveauté

leur attire tout Paris. Arlequin y charme 1679 à fon ordinaire ; rien n'eft plus plaifant que » de le voir Dogue d'Angleterre, c'est un » vrai Prothée, il fait tout ce qu'il veut de fon corps, & quelque figure qu'il prenne il est toujours également agréable.

Le Merc. de Septembre 1679. p. 269, & P'Auteur de la Bibl. des Th. font mention que cette Piéce fut représentée à Fontainebleau le 31 Aouft de cette année, jour du mariage de la Reine d'Efpagne.

6. Le Reméde ANGLOIS ou ARLE- 1680. QUIN, PRINCE DE QUINQUINA. On trouve dans le Mercure du mois de Décem bre 1680, p..... le Paffage fuivant.

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» Le Reméde Anglois ou le Prince de Quinquina, a paru depuis trois femaines fur le » Théatre des Italiens. Comme rien n'eft plus à la mode que ce Reméde, & qu'ils » ont traité cette Comédie felon leurs régles, c'eft-à-dire en y mêlant un fort grand » nombre de Scènes plaifantes, elle attire quantité de monde, & auroit encore été plus fuivie, fans l'extrême rigueur du froid, qui a obligé la plupart des Dames à renoncer aux Plaifirs publics. Cette Piéce étant une efpéce de Vaude ville du tems, fur l'ufage familier que Médecins introduifirent alors du Quinquina;

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1680. l'on ne fera peut-être pas fâché de trouver ici par extrait l'Art. qui le concerne, tiré du Dictionnaire de Commerce, dere. Edition. » Le Quinquina ou Kinkinna cft l'Ecorce d'un Arbre, qui croît aux Indes occidentales, que les Espagnols ont nommé Palo de Caf fenturas, c'est-à-dire, Bois de Fiévre à cau» fe des qualités furprenantes & fpécifiques qu'elle a pour arrêter toutes fortes de Fiévres intermittentes. On dit que la Prife s'eft vendue jufqu'à un Ecu d'or.. Un prix > fi confidérable, ou peut-être le peu ou mau≫ vais effet que cette Drogue produifit, faute » d'être bien préparée, en fit négliger l'ufage pendant quelque tems; mais le Chancelier » Talbot Anglois, vers l'an 1680, environ 30. ans après que cette excellente Poudre fut → connue en France, la remit en vogue par le grand nombre de Guérifons furprenantes qu'il fit à la Cour & à la Ville avec ce Fébrifuge préparé à fa maniere, & dont le Se20cret eft devenu public par la bonté & la gé»nérofité de LoUIS XIV. qui recompenfa en grand Roi cet habile Anglois, pour l'obliger à communiquer fa préparation, à laquelle, depuis, nos plus habiles Médecins » ont changé, augmenté ou diminué, suivant leurs découvertes & leur expérience.

1681.

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7. ARLRQUIN VENDANGEUR. Le

Merc. de Décembre de cette année, p.... 1682, ne donne aucune idée de cette Comédie, » Deux Piéces nouvel

voici le Paffage.

» les ont paru dans ce mois prefqu'en même »tems, Cléopatre aux François & Arlequin » Vendangeur aux Italiens; elles ont été par» faitement bien représentées.

8. ARLEQUIN MERCURE GALANT. 1682. L'Auteur de la Bibl. des Th. & celui des Rech. fur les Th. n'annoncent que le tems de la premiere Représentation de cette Comédie; qu'elle étoit en trois Actes & du S. Fatouville. Gherardy commence fon Recueil de l'Ancien Théatre Italien par 4. Scè nes Françoifes feulement. Quand elles feroient restées dans l'oubli, ce n'eût pas été une perte fort confidérable. La Sc. entre Jupiter & Arlequin, fous le Titre des Nouvelles, eft très-plate. Celle du Compliment d'Arleq. à Rofalie ne vaut pas mieux. Le Compliment d'Arleq. à Proferpine eft bien peu de chofe ; il n'y a que celle des petits Plutons Orphelins par la mort de leur Pére le Diable contre Proferpine leur Mere qui foit paffable, encore faut-il croire qu'il n'y eut gueres dans tout cela que le jeu de l'excellent Arlequin qui fit fupporter des Scènes auffi mal Dialoguées.

1682.

9. LA MATRONE D'EPHESE, ou ARLEQUIN GRAPIGNAN. Il feroit trop long de rapporter tout ce qui s'en trouve dans les Merc. des mois de Mai 1682, Octobre & Décembre 1683, Janvier & Mars 1684. Voici feulement le paffage du Merc. de Mai 1682. qui m'a paru le plus intéreffant fur cet 'Article. » Les Italiens donnent depuis peu » une nouveauté qui leur attire tout Paris, elle a pour Titre La Matrone d'Ephese. Ce fujet traité plaifamment à leur maniere, pouvoit de lui-même avoir un fort grand ❞ fuccès: Jugés de l'effet qu'il doit produire a par par l'embelliffement qu'ils lui ont donné d'un Perfonnage de Procureur que joue Arlequin. C'eft une Satire qui remplit » entierement le der. Acte, qui est tout en »notre Langue; il fait voir toutes les injuftices dont les Procureurs font capables, » & met dans tout leur jour tous les tours d'adreffe que quelques-uns fçavent employer pour tirer l'argent des Parties, « &c.... le refte n'eft pas moins curieux.

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Bayle dans fes Euvres diverfes fait honneur à cette Comédie, en foutenant que les Piéces qui jouent les Profeffions, à l'exemple d'Arleq. Procureur, peuvent être fort utiles....

On trouve dans le Recueil de Gherardy plufieurs Scènes, dont la lecture conduit à

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